Dans un article qui se veut documenté mais qui manie, sans doute inconsciemment, l’amalgame et l’aporie, on lit, sous la plume de l’ancien rédacteur en chef de Pèlerin, en substance que la pénurie de prêtres serait une chance pour l’Eglise. Et ce n’est pas nouveau dans une vision protestantisante de l’ecclésiologie. Forçant les discussions de Lourdes, l’auteur en « catho libre » donne son point de vue.
De toute chose le Seigneur tire un bien et il est vrai que le revers positif de la médaille ternie du manque de prêtres est un investissement plus grand, une prise en mains des fidèles de tout un pan de l’activité ecclésiale qui jusque là, centralisée dans les mains des clercs, demandait en effet à passer dans celles des laïcs.
Mais dire que la conscience missionnaire des laïcs serait le résultat de cette crise cléricale c’est nier deux millénaires d’évangélisation permanente