Le Parlement polonais examinera ce jeudi un projet de loi qui limite l’avortement. Présenté en mars et déposé en juillet, ce texte a l’appui de plus de 500 000 signataires [1] (cf. En Pologne, la proposition de loi limitant l’avortement arrive au Parlement).
Le projet de loi autorise l’avortement uniquement en cas de risque pour la vie et la santé de la mère, et prévoit « des peines allant jusqu’à cinq ans de réclusion pour les personnes qui pratiquent l’IVG » en dehors de ce cadre. Par ailleurs il « fait obligation à l’Etat et aux collectivités locales de soutenir les femmes et les familles qui élèvent des enfants handicapés et ceux nés des suites d’un viol ou d’un inceste ». « Nous espérons que le texte sera adopté vite, dans les plus brefs délais et qu’il entrera en vigueur avant la fin de l’année », a déclaré Sylwia Zborowska, du Centre d’initiatives pour la vie et la famille, une des organisations non-gouvernementales à l’origine de la proposition.
La loi en vigueur, datant de 1993, autorise l’avortement dans trois cas : risque pour la vie et la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l’embryon, grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste. Environ 2000 avortements sont pratiqués chaque année en Pologne.
Le Parlement polonais devrait aussi prochainement débattre d’un projet de loi présenté par un groupe de députés, qui vise à limiter le recours à la fécondation in vitro, et interdit la congélation d’embryons (cf. En Pologne, le gouvernement veut financer la naprotechnologie plutôt que les FIV).
[1] Un minimum de 100 000 signataires est requis pour proposer aux députés un texte d’initiative populaire.
Une autre proposition de loi a été déposée par le collectif « Sauvons les femmes », pour autoriser l’avortement sans conditions jusqu’à la 12ème semaine de grossesse, et après ce délai, dans les cas autorisés par la loi actuelle. Cette proposition a rassemblé 215 000 signatures.
Source Génétique;org
Précisons à ce sujet que Jean-Paul II rappelait que lorsqu’il s’agit de favoriser une législation “moins permissive”, plus restrictive, comme en Pologne aujourd’hui le vote pour“limiter les préjudices” est tout à fait licite.