Après une longue période d’attente, et de vives tensions, la pagode Liên Tri du deuxième arrondissement de Saigon vient d’être expropriée par la force, ce 8 septembre. La pagode était l’un des rares établissements religieux encore sous la direction de l’Eglise bouddhiste unifiée, une communauté qui rassemble religieux et fidèles ayant refusé d’être inféodés au régime actuel. C’est le vénérable Thich Không Tanh, un religieux dissident, qui est le desservant officiel de la pagode.
En 1995, avec le patriarche Thich Quang Do, il avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir, selon l’acte d’accusation, saboté la politique d’union nationale et utilisé la liberté démocratique pour porter atteinte aux intérêts de l’Etat.
Tout récemment, le 11 septembre 2016, vingt-quatre groupes et associations appartenant la société civile vietnamienne ont publié un manifeste protestant vigoureusement contre l’agression commise par les autorités urbaines contre la pagode bouddhiste. Entre autres sanctions, elles demandent que le Vietnam soit placé par les Etats-Unis sur la liste des pays « particulièrement préoccupants en matière de liberté religieuse ».
Source : Eglises d’Asie