Constatant la perte de repères et les questions identitaires existentielles des jeunes catholiques, les évêques flamands ont décidé de revenir aux sources. Après des décennies d’a peu près qui ont eu pour effet de saper les fondations de la foi chrétienne, au lieu d’attirer plus de monde, la Belgique, pourtant jugée très progressiste par ailleurs, semble prendre conscience que pour “dialoguer” il faut d’abord se connaître.
Question que nous pouvons retrouver, non seulement au plan religieux, mais aussi national identitaire.
À en croire une lettre de l’évêque anversois Johan Bonny consultée par le quotidien De Morgen, les cours de religion catholique en Flandre sont sur le point d’être réformés.
Les évêques flamands souhaitent que les élèves du secondaire connaissent mieux les fondements de la chrétienté. D’après De Morgen, les évêques, théologiens et enseignants constatent en effet que de plus en plus d’élèves de l’enseignement catholique s’interrogent sur leur identité.
“Le temps ne s’est pas arrêté”, écrit Bonny. “Il y a beaucoup de choses qui changent et qui demandent une prise en considération sincère: le transfert de notions fondamentales de la tradition chrétienne et catholique, l’érudition des jeunes générations en matière de traditions religieuses et culturelles”.
“Ce n’est pas en contradiction avec le dialogue”
Les évêques ont fondé un groupe de travail qui compte vingt membres – cinq inspecteurs d’enseignement, cinq enseignants de religion, cinq théologiens et cinq chargés de cours de la formation des professeurs catholique – qui doivent établir un rapport final d’ici Pâques l’année prochaine. À partir de l’année scolaire 2017-2018, l’enseignement catholique flamand se basera sur les conclusions de ce rapport pour inculquer des notions telles que les différents sacrements et la différence entre une béatification et une canonisation.
Pour Lieven Boeve, le directeur général de l’enseignement catholique flamand, ce retour aux fondamentaux n’est pas en contradiction avec “l’école du dialogue” à laquelle il aspire. “Il s’agit d’une base dont il faut avoir entendu parler, qu’on soit catholique ou non. Dans le passé, nous nous sommes focalisés sur la rencontre de l’autre. Du coup, nous voyons que beaucoup d’élèves se demandent qui ils sont “, déclare-t-il au Morgen
Source Le Vif