Le père Santoro était un missionnaire italien et a été assassiné alors qu’il priait dans son église, à Trabzon, en Turquie, le 5 février 2006. Son meurtrier, un jeune homme de 16 ans à l’époque, avait été arrêté par la police peu après, et condamné à 18 ans de prison.
La libération du meurtrier a été confirmée cette semaine. Afin de faire de la place dans les prisons pour tous les suspects arrêtés ces dernières semaines, – militaires, intellectuels, journalistes, hommes d’affaires-, accusés d’avoir partie liée avec les putschistes du 15 juillet dernier, les autorités turques ont libéré quelque 31 000 détenus de droit commun. Parmi eux figure donc le meurtrier du père Santoro.
Cette libération raisonne étrangement puisque le gouvernement avait affirmé que cette mesure excluait les prisonniers coupables de délits graves, comme les homicides, et ceux dont la peine dépassait les deux années de prison.
Autre fait inquiétant : l’église de Trabzon, où fut donc assassiné le père Santoro, avait été prise d’assaut en juillet dernier, par des manifestants pro-Erdogan, après le coup d’État manqué.
Source Radio Vatican
On ne peut en effet rester de marbre quand on ajoute ces deux faits aux prétentions du sultan Erdogan