L’exhortation apostolique Amoris laetitia fait toujours parler d’elle, comme en témoigne le grand nombre de commentaires et de réactions. Riposte catholique s’en est par ailleurs fait l’écho. Un curé de New-York, l’abbé Gerald Murray, canoniste, qui avait naguère traité de la situation juridique de la Fraternité Saint-Pie X, a écrit sur l’une des dispositions les plus problématiques d’Amoris laetitia, la note de bas de page numéro 351.
Voici quelques extraits de cette contribution, mise en ligne par le site de France catholique. Pour le prêtre américain, il y aurait notamment une « autorisation incertaine » que les pasteurs devraient sagement ignorer.
Le cardinal Raymond Burke parlait à Rome le 7 mai sur l’enseignement catholique concernant le mariage. Il a dit :
« Il n’est pas possible que l’Église professe la foi en l’indissolubilité du mariage, en accord avec la loi de Dieu inscrite dans chaque cœur humain et annoncée par la parole du Christ, et en même temps, admette aux sacrements ceux qui vivent publiquement en violation de cette indissolubilité. »
Le cardinal Robert Sarah, s’adressant mardi au National Catholic Prayer Breakfast,relevait un point connexe :
« Aujourd’hui, nous assistons à l’étape suivante – et à la consommation – des efforts pour construire un utopique paradis sur Terre sans Dieu. C’est l’étape consistant à nier complètement le péché et la Chute. Mais la mort de Dieu a pour résultat l’enterrement du bon, du beau, de l’amour et de la vérité. Le bien devient le mal, la beauté est laide, l’amour devient la satisfaction des instincts sexuels primaires, et les vérités sont relatives. »
Ces deux déclarations sont utiles pour réfléchir à la très discutée note 351 d’Amoris Laetitia. La permission donnée dans l’exhortation apostolique d’administrer les sacrements « dans certains cas » à ceux qui vivent publiquement une deuxième union adultère est incompatible avec la compréhension que l’Église a de sa mission, de ses tâches et de la vérité. Autrement dit, elle établit une innovation dans la discipline sacramentelle qui sape tout l’ordre sacramentel de l’Église.
L’Église existe pour nous unir à Dieu. Cette union est un don de la grâce de Dieu et commence par le pardon des péchés dans le baptême. La prédication de l’Évangile a pour but de conduire les hommes à rechercher d’abord le baptême puis les autres sacrements. La loi de l’Église établit les règles de l’administration et de la réception des sacrements afin de garantir l’accès à la grâce sacramentelle.
Ces règles comprennent donc des dispositions pour mettre en garde contre la réception indigne des sacrements, qui ne fait aucun bien à l’âme. Si vous êtes en état de péché mortel à cause d’une relation adultère, recevoir l’Eucharistie ne vous communique pas les grâces du sacrement.
Le problème devient encore plus sérieux si vous avez contracté une deuxième union invalide lors d’une cérémonie civile ou religieuse non catholique. La réception de l’Eucharistie par des personnes dans de telles unions est un grave scandale car elle est susceptible d’en entraîner quelques-uns, peut-être même beaucoup, à en conclure à tort : soit que l’Église n’enseigne plus l’indissolubilité du mariage et donc, ne considère plus un deuxième « mariage » comme une union adultère qui ne peut en rien être considérée comme un vrai mariage ; soit que l’adultère n’est plus un péché mortel et que les personnes adultères ne sont plus jugées indignes de recevoir la Sainte Communion.
La réalité est que l’Église n’a aucun pouvoir de redéfinir la nature indissoluble du mariage ni la gravité de l’adultère. Un mariage ne disparaît pas lorsque l’on contracte une deuxième union invalide. De même, l’Église ne peut pas reclasser la conduite adultère en péché véniel et donc dire aux personnes adultères qu’elles peuvent librement recevoir la Communion. L’Église doit proclamer la vérité : l’adultère est une sérieuse violation de la loi de Dieu. Autrement, elle pourrait tomber dans les mêmes erreurs que la cardinal Sarah identifie dans le monde séculier d’aujourd’hui.
L’Église doit aussi proclamer que la réception indigne de la Sainte Eucharistie doit toujours être évitée. Dans les cas où cette indignité est publiquement connue, l’Église doit, en bon pasteur, empêcher les brebis errantes d’ajouter le péché de sacrilège au péché d’adultère, en refusant d’administrer les sacrements à ceux qui continuent de vivre dans le péché.
Faire tout cela au nom de la miséricorde envers les pécheurs est une approche fausse. La stigmatisation attachée à l’interdiction de recevoir la Sainte Communion est salutaire. Il faut que le pécheur soit conscient de son état, et pas faussement rassuré par le fait qu’il peut réclamer une exemption de l’interdiction de la Sainte Communion en faisant ressortir les divers facteurs atténuants qui feraient disparaître sa responsabilité personnelle pour avoir commis ce qui est toujours, objectivement, un péché mortel.
Dans le sacrement de pénitence, le prêtre qui entend une personne confesser qu’il est dans une relation adultérine continue, devrait doucement mais fermement, guider cette personne à renoncer à d’autres actes adultérins. Peu importe le genre de raisonnement confus que le pénitent peut avoir employé pour justifier les actes peccamineux précédents, la repentance ne peut jamais comprendre l’intention de continuer à commettre des actes adultérins. Le cardinal Burke en parle avec force dans une récente interview :
« Si quelqu’un va à la confession pour avouer le péché d’infidélité, s’il a l’intention de continuer à vivre dans cette situation, alors un élément essentiel de la repentance – la ferme résolution de s’amender – n’est pas présent et par conséquent, la personne ne peut être absoute et, évidemment, ne peut s’approcher de la Sainte Communion. »
La confusion qui peut avoir amené un pécheur à se méprendre sur la gravité de la conduite adultère dans le passé s’achève lorsque le confesseur l’informe de la manière dont il doit observer le sixième commandement, en l’encourageant à tout faire pour mettre sa vie en conformité avec l’Évangile.
Toute approche qui pourrait encore confondre le pécheur en lui disant que l’Église a maintenant décidé qu’il peut être absous et recevoir la Sainte Communion parce que, pour des motifs variés, il n’est plus considéré comme responsable d’un péché mortel pour de futurs actes d’adultère, est inacceptable et franchement mensongère.
La tâche du pasteur est de mener les brebis dans le bon pâturage de la vérité, là où la grâce de Dieu renforce la résolution du pécheur repentant à vivre selon la loi que Dieu nous a donnée. Un « formulaire d’autorisation » pour continuer de commettre l’adultère constitue une grave défaillance de charité pastorale du prêtre qui conseille quelqu’un qui vit dans le péché.
La permission accordée par la note 351 d’Amoris Laetitia pose un dilemme au confesseur qui connaît la discipline sacramentelle constante de l’Église, fondée sur son immuable doctrine. La solution pratique au dilemme est d’ignorer l’autorisation incertaine.
Bref:
Pour l’Église, le plus grand problème est qu’une telle permission n’a jamais été accordée. Elle doit être retirée, pour le bien des âmes.
Source: France catholique.
Et bla-bla-bla …. On se rassure en parlant entre nous de « la loi », on juge « qu’elle est bien, juste et qu’il faut la respecter » oui, nous sommes tous d’accord .
Le Pape François avance en eau profonde … Celle de la Miséricorde de Dieu pour chacun de nous, du don de son Fils pour chaque âme …chaque personne !
La façon d’écrire du Pape est d’abord en compassion avec chaque âme qui aspire à Dieu ; Il ne se pose pas en juge avec un regard extérieur mais bien en pêcheur repenti (renouvelant l’accueil de la Sainte Volonté du Père à chaque instant de sa vie) accompagnant les pêcheurs que nous sommes vers notre propre rédemption … Si on écoute et regarde ce Pape autrement qu’avec une écoute et un regard intérieurs, propres à ceux qui se laissent guider par l’Esprit Saint, on n’est pas capable de comprendre le Pape François ,
Pourquoi s’évertuer …s’obstiner à chercher la petite bête alors que nous devrions mettre tout en œuvre … Tout en Œuvre pour les personnes en recherche de leur rédemption . On enlève rien à la loi, on l’a met nous même en pratique et nous cheminons avec les autres pêcheurs jusqu’à ce qu’ils puissent, par eux même, accueillir l’Amour infini de Dieu pour eux et ainsi s’engager dans la voie de leur propre rédemption .
Pour discerner le confesseur aura sa confiance en Dieu bien éprouvée ! … Mais n’est ce pas sa mission de discerner ?!
Et bla-bla-bla…
« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice, le reste vous sera donné de surcroit ! »
La Justice de Dieu passe par le respect de ses commandements. Sa Miséricorde s’applique ensuite au pécheur repentant. Tout le reste n’est que verbiage, même s’il est papal !
N’avons nous pas un devoir fraternel ?
Dans un monde où c’est chacun pour soi, je rends grâce à Dieu pour ce Pape qui nous invite à écouter l’appel pressant de Jésus en chacun de nos frères .
Oui, mais en ce domaine il faudra attendre le prochain pape pour remettre l’Église sur de bons rails.
Prions le Seigneur pour que l’épreuve actuelle soit s’il est possible abrégée.
Actuellement le Pape François offre sa vie à la suite du Christ pour la Sainte Eglise !
Heureux sommes nous si nous en prenons conscience .
Je pense qu’il faut être conscients actuellement que Georges Soros ne donne pas son argent pour rien aux évêques et archevêques protégés du Pape sans intérêts et l’épreuve actuelle risque de durer longtemps. Les conciliaires magouillent beaucoup avec ce notoire infâme individu et avec d’autres suppos de satan. Oui prions beaucoup pour que le prochain Pape offre sa vie à la suite du Christ pour remette l’Eglise Catholique sur le bon chemin et sauver toutes ses brebies qui en ont bien besoin.
La miséricorde ne consiste pas à chercher à justifier l’inconduite des hommes. Celui qui ne vit pas dans les sentiers de la justice sera condamné au châtiment éternel : « Si le juste se sauve de peu, qu’en sera-t-il du pécheur ? »
Et que l’on ne me cite pas l’exemple de Ste. Marie Madeleine ou d’autres, car elle, elle s’est repentie ; pas comme les pécheurs impénitents qui justifient leurs péchés.
Seul Dieu sauve !!!
Seul l’homme se damne !..
Je ne suis pas d’accord Robert ! …. Les forces du mal s’en chargent …l’Homme est bien trop petit pour se damner tout seul …il se con-damne.
1-La saine critique sera toujours la bienvenue…
2-De très bons arguments dans le texte pour améliorer et maintenir notre sainteté…
3-Je crois que notre Pape veut avoir une Église qui se rapproche encore plus des pécheurs, c’est-à-dire une Église qui se veut un lieu de guérison ou un hôpital ouvert pour tous sans chercher à tomber dans la perversité et ou devenir permissive…
4-C’est au Magistère à prendre la bonne décision dans une saine justice et de regarder,avant tout, nos actions à l’interne pour mieux les exposer à l’externe…
5-Il ne faut pas tout voir nécessairement avec un oeil mauvais mais avec un regard qui reflète nos propres faiblesses à tous…
6-C’est bien vrai que l’on cherche à éliminer Dieu dans nos sociétés…
7-La bonne prière est de mise en ces temps difficiles…
Rébécca dit : » Et bla-bla-bla …. On se rassure en parlant entre nous de « la loi », on juge « qu’elle est bien, juste et qu’il faut la respecter » oui, nous sommes tous d’accord ».
On ne parle pas entre nous de nos lois à nous. On parle de la loi du Seigneur. Si vous remarquez les évangiles de toute cette semaine, vous constaterez qu’elles nous invitent à beaucoup de vigilance par rapport à l’observance des préceptes de notre Seigneur.
Notre Seigneur ne veut pas la mort du pécheur, mais que le pécheur se repente et qu’il ait la vie éternelle. Si quelqu’un souhaite continuer volontairement à rester dans le péché et pire parce que c’est le pape, le vicaire du Christ l’a dit, vous vous rendez compte des dégâts pour son âme et sa vie éternelle qui risque être compromise. Je ne sais pas si le Pape mesure les conséquences de ce qu’il dit. Il est bon que le chrétien soit conscient de son état de pécheur, qu’il se batte pour en sortir. Il peut ne pas réussir, mais au moins, il aura essayé. Et c’est véritablement à ce moment précis qu’intervient la miséricorde de Dieu dans la toute puissance.
Guillaume, Si je pleure avec le pécheur …ou parfois même à sa place, si je demeure patient (Dieu l’est infiniment plus avec moi) … Si je laisse l’Amour de Dieu traverser mon coeur pour rejoindre ce frère et si je reste confiant en Dieu, lEsprit est déjà à l’œuvre pour le sauver .
La grande et l’unique bataille que j’ai à mener est celle d’accueillir la Volonté du Père pour moi .
« Si quelqu’un souhaite …rester dans le péché » c’est que pas assez de Chrétiens aiment le BonDieu pour lui .
Et c’est là notre défis de gens d’Eglise : trouver des moyens d’entourer les brebis perdues de notre prière confiante . .. Les prêtres discernent, nous, nous avons reçu gratuitement …donnons gratuitement .
Oui, la loi du Seigneur est nôtre puisque nous l’accueillons chaque jour . Oui c’est de la folie, mais quand nous finissons par accueillir la Volonté du Père, le pécheur meurt à lui-même pour devenir un frère, une sœur de Jésus . Quelle joie !
Il me semble que l’on exagère beaucoup la portée de Amoris lætitia. Finalement que dit cette note 351 ? Elle dit que dans le cas où un(e) pénitent(e) vient se confesser, le prêtre devrait non pas juger sommairement et brutalement et s’enquérir du cas avec soin, avec patience, avec charité et sans esprit de système et examiner si, dans certains cas, il ne serait pas possible d’accorder l’absolution et par conséquent d’autoriser la communion si le prêtre constatait que c’était possible. Aujourd’hui le plus souvent les prêtres ne connaissent pas la situation de leurs pénitents en dehors de ce que leur avoue les pénitents, après avoir examiné leurs consciences. Cette conscience qui est finalement la plus haute autorité au monde.
Même, si je l’accorde, les expressions utilisées ce texte sont souvent agressives et désobligeantes pour les prêtres. Ce qui ne facilite pas sa réception.
Ayant vécu indirectement le cas d’une jeune fille qui cessa toute pratique religieuse du jour où le prêtre lui refusa l’absolution provisoirement (dans l’esprit du prêtre, c’était provisoire) en y mettant la condition qu’elle aille à la messe quelques dimanches (elle s’accusait d’avoir manqué la messe les dimanche), alors que connaissant son cas (famille non-pratiquante ou peu pratiquante) il lui était probablement difficile de décider d’aller seule à la messe en bravant les habitudes familiales. Donc je comprends parfaitement AL. La personne fait l’effort de venir se confesser, le pape demande aux prêtres d’être très délicats, très compréhensifs et de guetter tout signe, même faible, de repentir pour donner l’absolution et autoriser la communion. Il n’y a vraiment pas de quoi monter sur se grands chevaux !