La consultation des pharmaciens à propos de la clause de conscience (cf. L’Ordre des pharmaciens élabore son nouveau Code de Déontologie) a provoqué des remous, « symptômes évocateurs de tensions profondes », analyse Jean Yves Nau.
L’article du projet de code de déontologie qui alimente le débat est le suivant : « Sans préjudice du droit des patients à l’accès ou à la continuité des soins, le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine. Il doit alors informer le patient et tout mettre en œuvre pour s’assurer que celui-ci sera pris en charge sans délai par un autre pharmacien. Si tel n’est pas le cas, le pharmacien est tenu d’accomplir l’acte pharmaceutique ».
L’ « affaire a pris une dimension politique et idéologique » : Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et du droit des femmes, a réagit par voie de communiqué. Elle s’ « étonne » de cette initiative de l’Ordre. « Si cette consultation était suivie d’effet, elle ouvrirait clairement la possibilité pour les pharmaciens de refuser de délivrer la contraception d’urgence (pilule du lendemain), la pilule, le stérilet ou même le préservatif », craint-elle.
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