Le 27 février dernier, de nombreux journaux argentins soulignèrent le visage grave et froid du Pape lorsqu’il recevait Mauricio Macri. A-t-il un problème quelconque avec le nouveau président argentin ? François répond par la négative : «Je n’ai aucun problème avec Mauricio Macri. Je n’aime pas les conflits. Macri me semble être une personne de bonne famille, noble». Puis, il concède : «Une seule fois à Buenos Aires». Pendant six ans, l’un fut maire, l’autre l’archevêque de la capitale. «Une seule fois en si longtemps, cela fait une moyenne très basse». Le Pape ajoute que lorsqu’ils ont eu des problèmes, ils en ont parlé en privé et les ont résolus en privé, chacun a respecté cet accord de discrétion.
On ne nie pas le pardon
En Argentine, certains -dont un ami du Pape- n’ont pas compris pourquoi François avait reçu Hebe de Bonafini, la responsable d’une des branches les plus dures des Mères de la place de Mai, qui avait accusé, à tort, le Pape d’avoir collaboré avec la dictature de Videla, avant de se rétracter et de formuler des excuses publiques. François a expliqué qu’il s’agissait d’un geste de pardon. «Elle m’a demandé pardon et je ne le lui ai pas refusé. Le pardon ne se refuse à personne». En outre, il souligne que les deux enfants de cette femme ont été tués. «Et moi, je m’incline devant tant de souffrance. Je sais qu’elle a dit des choses horribles sur moi dans le passé, mais peu importe ce qu’elle a dit».
Source Osservatore Romano