Les évêques canadiens condamnent la loi fédérale C-14 sur la fin de vie adoptée par le parlement d’Ottawa le 17 juin 2016. Dans une déclaration daté de lundi 27 juin, le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), Mgr Douglas Crosby, considère que son adoption « est une décision historique déplorable qui atteste l’échec de notre gouvernement et, en effet, de notre société d’assurer une protection humaine authentique pour les personnes souffrantes et vulnérables parmi nous ».
L’évêque de Hamilton regrette que cette loi ait été votée alors que les solutions alternatives au suicide assisté et à l’euthanasie n’existent pas au Canada : « la grande majorité des mourants n’ont pas accès à des soins palliatifs ou des soins à domicile de qualité ».
La société canadienne « consacre désormais l’homicide comme une manière acceptable de mettre fin à la souffrance. On ne peut qu’être stupéfait et profondément troublé de constater que notre pays est de moins en moins capable de reconnaître le caractère sacré de la vie humaine. »
« Le caractère sacré de la dignité de chaque personne et du don de la vie elle-même », soulignant que « les catholiques, comme toutes les personnes de bonne volonté, ont le devoir moral et social de protéger les personnes vulnérables, de consoler celles qui souffrent et d’accompagner celles qui sont à l’article de la mort »
« La suppression délibérée de la vie humaine par une intervention directe n’a rien d’un geste humanitaire » affirme le président de la CECC. « Faire de l’aide médicale au suicide un « droit » n’est ni un vrai soin ni un gage d’humanité. C’est fondamentalement une forme faussée de pitié, une déformation de la bonté envers nos frères et sœurs » explique-t-il, car « la vérité, c’est que notre propre humanité se détériore quand nous omettons de prendre soin des faibles et des mourants, et quand nous évitons délibérément de voir en eux, avec leurs maladies et leurs limites, des personnes dignes de vivre. »
Source Radio Vatican