Au point mort depuis des années, les négociations de paix doivent officiellement reprendre entre Manille et les rebelles communistes le mois prochain en Norvège, après l’annonce prévue d’un cessez-le-feu. Les communistes ont proposé que l’Eglise catholique participe aux discussions. L’un de leurs négociateurs, Fidel Agcaoili, souhaite voir des représentants de l’Eglise parmi les observateurs du processus de paix, rapporte l’agenceUcanews. « Il existe de nombreux personnes progressistes au sein de l’Eglise qui sont favorables au changement », a argué Fidel Agcaoili.
L’Eglise catholique, notamment la communauté Sant’Egidio, a déjà agi comme facilitateur des pourparlers de paix aux Philippines ; cela a été le cas pour les négociations avec les séparatistes musulmans du Sud philippin, à Mindanao. Pour des motifs différents de ceux qui ont animés la rébellion communiste, cet autre conflit a lui aussi longtemps miné la paix et obéré le développement économique de Mindanao, principale île méridionale et deuxième plus grande de l’archipel en termes de superficie.
Premier président originaire de Mindanao, élu le 9 mai dernier, Rodrigo Duterte a tendu la main aux communistes en leur proposant, quelques jours après son élection à la tête du pays, d’intégrer le prochain gouvernement. Celui qui doit prêter serment le 30 juin est un ami de longue date du fondateur du Front national démocratique (NDF), Jose Maria Sison. Exilé au Pays-Bas, l’annonce de son retour au pays le mois prochain a fait grand bruit.
Source EAD