Le cardinal Pietro Parolin entame ce mercredi 15 juin au soir une visite officielle de six jours en Ukraine pour exprimer la solidarité du Pape François à tous ceux qui souffrent. Le Saint-Siège ne cache pas sa préoccupation face à une situation humanitaire qui ne cesse de s’aggraver à cause du conflit en cours. Plus de 2,5 millions de personnes se battent pour survivre ; 1,7 millions d’habitants ont fui leur maison pour s’établir ailleurs sur le territoire ; un million a fui à l’étranger. L’urgence sanitaire se fait aussi sentir de façon dramatique et les enfants qui ne peuvent fréquenter l’école vivent dans des conditions psychologiques terrifiantes.
À l’appel du Saint-Père, une quête spéciale au profit de l’Ukraine a été organisée le 24 avril dans les paroisses catholiques d’Europe. Pendant son séjour en Ukraine, le Secrétaire d’État rencontrera notamment le président Petro Porochenko ainsi que le ministre des affaires étrangères et le président du Parlement.
Le cardinal Parolin bénira par ailleurs la place où doit être érigée une nouvelle église dédiée à Jean-Paul II. Samedi 18 juin, il présidera une messe solennelle en la cathédrale latine, dimanche, il assistera à la Divine liturgie de la pentecôte dans la cathédrale gréco-catholique.
L’Église catholique, latine et grecque-catholique, est minoritaire en Ukraine et l’Église orthodoxe majoritaire est traversée par de profondes fractures. Au début de l’année, le primat de l’Église gréco-catholique avait critiqué la déclaration commune signée entre le Pape François et le patriarche de Moscou Kirill, à La Havane, ce qui n’a pas empêché le synode permanent de cette Église de manifester sa communion pleine et visible avec le Pape. Interdite par Staline et rattachée de force à l’Église orthodoxe russe, cette Eglise s’est toujours distinguée par sa fidélité à Rome. L’année dernière, le Souverain Pontife avait mis en garde le clergé et les évêques contre une trop forte implication politique directe dans le conflit qui touche leur pays.
Source Radio Vatican