Les Sœurs de l’Abbaye de la Coudre ont célébré jour pour jour, les 200 ans de leur arrivée en Mayenne, ce lundi 6 juin 2016. Une assemblée exceptionnelle, d’évêques, de prêtres, de moines, de religieuses du monde entier et de nombreux amis étaient invités.
2015 et 2016 voient plusieurs célébrations en France chez les moines et moniales trappistes. Voici 200 ans, leur famille religieuse a pu revenir s’implanter en France après des années d’exil, durant la Révolution puis l’Empire. C’est précisément le 6 juin 1816 qu’une douzaine de moniales arrivaient en Mayenne, à la Doyère à Louvigné, avant de s’installer au prieuré Ste-Catherine à Laval. Elles avaient séjourné à Darfeld, en Westphalie (Allemagne), puis à Borsut en Belgique, près de Liège. Elles suivaient leurs frères moines venus un an plus tôt fonder Port-du-Salut, sur la commune d’Entrammes, dont on a fêté le bicentenaire le 21 février 2015.
Des fondations dans le monde entier
Dès 1837, les Trappistines fondent de nouveaux monastères. A Mondaye (Calvados), puis à Ubexy dans les Vosges en 1841, puis en 1875 à Mâcon (Saône-et-Loire) qui s’installera à Chambarand (Isère) en 1932, Belval en 1893, Ste-Anne-d’Auray en 1920, Igny (Champagne) en 1929, Grandselve (Cameroun) en 1968, Meymac (Corrèze) en 1981. Des petites filles sont nées aussi… : les Trappistines sont présentes au Japon, au Mexique, dans la Marne, à Madagascar, en République démocratique du Congo, au Rwanda, au Cameroun, au Nigéria. Il y a même des arrières-petites-filles, fondées par le monastère d’Ubexy.
Une rue inaugurée à Laval pour le Bicentenaire
Le bicentenaire est l occasion de baptiser une nouvelle rue à Laval. Depuis vendredi 3 juin, dans le quartier du Tertre Souchard, une rue porte le nom de la fondatrice et 1e abbesse des Trappistines : l’allée Elisabeth Piette.
Qui était Mère Elisabeth Piette ? Mère Elisabeth Piette avait su faire aimer sa communauté des Lavallois, par son attention aux plus démunis et par la création d’une école où furent instruites gratuitement des centaines de petites filles pauvres. Comme l’expliqua Mère Myriam, l’actuelle abbesse de La Coudre, cette inauguration revêtait un grand sens à la veille de l’ouverture du bicentenaire, inscrivant dans le paysage l’attachement de la communauté à la ville de Laval.
Source Diocèse de Laval