Avec la technique dite du CRISPR-Cas9, il devient techniquement possible de modifier l’ADN d’un être humain.
CRISPR-Cas9, une découverte fantastique
Ressusciter les mammouths en modifiant génétiquement des éléphants, éradiquer le paludisme ou corriger le gène responsable d’une maladie héréditaire… Toutes ces propositions relèvent de moins en moins de la science-fiction. Pour un coût modique, un scientifique peut désormais couper un brin d’ADN, et « reprogrammer » une cellule. Ainsi un laboratoire américain a tenté, à l’aide de cette méthode, de rendre un moustique résistant au paludisme, ce qui permettrait théoriquement d’éradiquer cette maladie. En relâchant les insectes modifiés génétiquement, ils contamineraient progressivement leur espèce, jusqu’à ce que tous les moustiques soient immunisé au paludisme, et que la maladie disparaisse, faute de vecteur. La méthode CRISPR-Cas9 est encore récente et ses effets sont encore mal connus. Il est par exemple possible qu’elle ne touche pas que le brin d’ADN visé. Or les manipulations génétiques sont héréditaires, et risquent de se répandre avant même que tous leurs effets soient appréhendés. Elle demande donc un contrôle à la hauteur des possibilités thérapeutiques qu’elle ouvre.
Test sur l’embryon humain
D’autres laboratoires vont encore plus loin. En Grande-Bretagne, une équipe de l’Institut Francis-Crick, à Londres, a reçu le 1er février de l’Autorité pour l’embryologie et la fertilisation humaine britannique (HFEA) l’autorisation de procéder à des manipulations sur des embryons humains. Au 14e jour de développement de l’embryon génétiquement modifié, elle est tenue de les détruire. En Chine, l’équipe de Junjiu Huang (Université Sun-Yat-sen, Canton) a tenté de corriger, dans des embryons humains, le gêne responsable d’une maladie du sang.
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