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“Amoris lætitia” : l’abbé Barthe répond au Père Michelet

Commentaires (14)
  1. Benoît dit :

    Voilà qui a le mérite d’être clair et honnête.
    Merci Monsieur l’Abbé !

    On a appris ces jours-ci (http://sinodo2015.lanuovabq.it/mons-forte-svela-un-retroscena-questi-non-sai-che-casino-ci-combinano/) qu’au cours d’une réunion publique dans son diocèse, le secrétaire spécial du synode, Mgr Bruno FORTE, a rapporté les propos que lui aurait tenu le Pape François :

    «Si nous parlons explicitement de communion aux divorcés remariés, ceux-là, tu ne sais pas quel « casino » ils nous combinent. Alors, n’en parlons pas de manière directe, fais en sorte qu’il y ait les prémisses, ensuite, les conclusions, c’est moi qui les tirerai».

    « Ceux-là » désigne les Pères synodaux opposés aux vues du Pape.
    Quant au mot italien « casino », il signifie au choix : bordel, raffut, ramdam, bastringue, binz, merdier, foutoir.

    Après avoir rapporté cette boutade, le même Forte a plaisanté: «Typique d’un jésuite».

    Chacun appréciera.

  2. arthe dit :

    Bravo et merci à l’abbé Barthe.

    Cela fait plaisir de lire un texte à la fois clair et juste. Cela nous change de ce monde proprement ubuesque dans lequel prétend nous introduire Amoris laetia.

  3. remond dit :

    l’Abbé Barthe a raison , bergoglio prêche une autre doctrine que celle que Notre Seigneur nous a donnée , il faut bien en tirer les conséquences : un hérétique n’a pas droit à notre obéissance

  4. Rascol dit :

    Casuistique.

  5. PM de Montamat dit :

    Excellente mise au point.

    A l’appui de la référence à st Thomas (Ia-IIae q 19 a 6), saint Jean Paul II le dit explicitement dans Dives in Misericordia (30/11/1980) (par exemple) fin du chapitre VI § 12.

    « D’autre part, elle [l’Eglise] doit aussi se préoccuper du déclin de nombreuses valeurs fondamentales, qui constituent un bien incontestable non seulement de la morale chrétienne, mais simplement de la morale humaine, de la culture morale, comme sont le respect de la vie humaine depuis le moment de la conception, le respect pour le mariage dans son unité indissoluble, le respect pour la stabilité de la famille. La permissivité morale frappe surtout ce milieu si sensible de la vie et de la sociabilité. Avec cela vont de pair la crise de la vérité dans les relations humaines, l’irresponsabilité dans la parole, l’utilitarisme dans les rapports d’homme à homme, la diminution du sens du bien commun authentique et la facilité avec laquelle ce dernier est sacrifié. Enfin, il y a la désacralisation, qui se transforme souvent en «déshumanisation»: l’homme et la société pour lesquels rien n’est «sacré» connaissent, malgré toutes les apparences, la décadence morale. »

    st J-P II parle bien de morale humaine et même de culture morale… Il faut combien d’année d’étude pour percevoir les valeurs contenues dans ces concepts ???

    Déjà en 1980, il parle sur l’unité indissoluble du mariage, sur respect pour la stabilité de la famille, de décadence morale… Que fait-on de plus aujourd’hui ? Jusqu’où faudra-t-il aller ?

  6. sygiranus dit :

    Merci, Monsieur l’Abbé, de cette mise en lumière des sophismes du R.P. Michelet. Même s’il les dits issus d’une plus haute autorité, il était inutile de les développer avec autant de complaisance !
    D’un autre côté, la fermeture des commentaires sur la plupart des sujets de Riposte Catholique devient problématique et ôte presque tout intérêt au site ! ! !

  7. Panetier dit :

    Merci l’abbé de défendre la vérité catholique !

    Permettez-moi de rapprocher votre bonne et lucide analyse avec cet extrait d’un livre du père Joël Guibert qui

    s’intitule :  » L’Eglise dans la tempête » :

    http://benoit-et-moi.fr/2015-I/actualite/leglise-dans-la-tempete.php

    Bonne réception

    MD

  8. TM dit :

    « Il n’est plus possible de dire que… » (n. 301). Que dit le texte ?

    « Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante. »

    Or c’est exactement ce que dit le Catéchisme de l’Église catholique :

    1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises :  » Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré  » (RP 17).

    Donc si une des conditions manquent, il n’y a pas de péché mortel.

    Donc il n’a jamais été possible de dire que ceux qui sont dans une situation objectivement désordonnée sont nécessairement dans un état de péché mortel. Car encore faut-il qu’ils aient la pleine advertance et le plein consentement.

    Monsieur l’Abbé, votre soi-disant nouveauté est tout de même très bien établie dans la doctrine catholique.

    Vous lisez le texte à partir de Kasper. Moi je le lis à partir du catéchisme. Vous dites qu’il faut lire un texte dans son contexte : oui, le contexte d’un texte du magistère, c’est la foi catholique.

    Si vous donnez raison à Kasper, vous travaillez dans le même sens que lui, vous en devenez un allié objectif.

  9. TM dit :

    « Le confesseur est un père, un médecin, qui a le devoir grave d’enseigner la vérité qui délivre. »

    Le texte ne dit pas autre chose. Mais vous oubliez qu’il ne suffit pas de dire la vérité. Encore faut-il que la personne y adhère. Et dans certains cas, ça prend du temps, parce que la conscience est très déformée. D’où la nécessité d’un accompagnement sur la durée.

    Il faut vraiment que vous n’ayez jamais confessé des convertis. Ils vivent en concubinage, et viennent confesser des manques de charité vis-à-vis de leur compagne, mais ne voient absolument pas le problème. Bien sûr, vous allez leur dire. Vous croyez que ça suffit, et qu’il vont vous croire dans la seconde ? Bonne chance…!

    1. sygiranus dit :

      A quoi st le catéchuménat sinon à éclairer le converti au sujet de l’économie de la grâce ? L’Eucharistie n’est pas un dû automatique pour lui. Le Baptême et la Confirmation sont des étapes nécessaires qui introduisent une âme à recevoir l’Esprit-Saint et ses grâces qui précèdent une bonne Confession où les péchés mortels sont correctement évalués et les trois conditions mises en place. Demandez à tous les missionnaires de par le monde : ils n’ont jamais admis aux sacrements des convertis en situation irrégulière. Moyennant quoi, leur prédication a porté des fruits à long terme. Ne pas éclairer les âmes, c’est bâtir sur le sable !

    2. PM de Montamat dit :

      Sur la confession des convertis, votre propos est pour le moins outrancier s’agissant de l’abbé Barthe: attaque ad hominem ridicule et à ma connaissance bien inexacte.

      Nous savons par ce commentaire et le précédent qui est TM… Je trouve que c’est très limite déontologiquement de jouer sur les deux tableaux…

    3. PM de Montamat dit :

      Un autre élément m’attriste beaucoup dans votre commentaire et il m’avait tout simplement échappé à la première lecture, cher frère TM.

      Vous parlez des convertis qui viennent se confesser pour des broutilles alors qu’ils vivent en concubinage…

      Bravo, vous avez tout bon, c’est grandiose ! L’emploi du mot ‘convertis’ est parfait; peut-être le fruit d’une pastorale bergoglienne avant l’heure ?

      Vous pouvez aller réviser le ‘statu conversionis’ dans Dives in Misericordia en fin de § 13. On y parle aussi du ‘statu viatois’…

      Comme quoi, on entend beaucoup de balivernes en ce moment, alors que les choses sont très claires dans cette encyclique, que j’ai déjà citée par ailleurs.

      Une fois de plus, on constate qu’AL met la pagaille…

      1. TM dit :

        @PM de Montamat

        Encore une fois, vous ne devez pas avoir une grande expérience des convertis pour croire qu’il leur suffit d’avoir rencontré le Christ pour n’avoir plus rien à changer dans leur vie. D’ailleurs, c’est le lot commun de tout le monde : on a toujours à se convertir, pour retirer les épines et les mauvaises herbes qui empêchent la bonne terre de produire son fruit. L’expérience à laquelle je fais référence est assez universelle parmi les prêtres aujourd’hui. Tous me racontent la même expérience du fameux concubin qui confesse tout sauf ça : aussi bien un prêtre de l’Institut du Bon Pasteur avec qui j’échangeais l’autre jour, qu’un prêtre de la Communauté de l’Emmanuel. Tous sont confrontés à la même nouvelle donne.

  10. J.-Réal Bleau dit :

    Comme le remarque M. l’abbé Barthe, dans la question du péché mortel et de son ignorance subjective, il y a une différence très importante entre le concubinage de personnes déjà mariées (c’est vrai aussi pour celles qui n’ont jamais été mariées et vivent ensemble ) et tout autre péché strictement personnel. Les divorcés remariés sont dans un état où la volonté de Dieu est violée non pas seulement au plan personnel mais au plan de la société. Il n’y a plus seulement un problème de réforme personnelle à envisager, mais un problème qui concerne le fondement même de la société selon le plan divin, et par suite le bien commun de la société. S’il peut exister aujourd’hui une ignorance subjective de la gravité d’une multitude de péchés, en raison de la perte du sens du péché, qui aura pour effet de diminuer la responsabilité morale et même à la limite de l’enlever, dans le cas d’un état de vie commune qui s’oppose à la volonté de Dieu, le premier pas de la conversion est la prise de conscience que toute relation intime réservée aux époux légitimes doit cesser. S’ils ne peuvent se séparer en raison des enfants, les « remariés » doivent alors vivre comme frère et soeur. Discipulus S. Thomae.