S’appuyant sur la lecture du jour, le célèbre “concile de Jérusalem”, le pape François, dans son homélie de la maison Sainte-Marthe du 28 avril, a fortement insisté sur la docilité à l’Esprit Saint.
Une docilité qu’il encadre entre l’ouverture à la nouveauté, ce qu’il appelle des surprises, d’une part et la confiance en la route qu’inspire l’Esprit, garant de la foi, d’autre part.
Prenant exemple sur ce “Concile” qui opposa Paul à Pierre, le Saint-Père invite à l’écoute, au dialogue et à la prière qui doivent conduire à une “décision finale”. Un protocole qui a pour principal protagoniste le Saint-Esprit et qui fut de tout temps celui de l’Eglise. Rien de nouveau donc dans cette homélie qui semble vouloir expliquer, rassurer ou convaincre que les “nouveautés” que le pape François introduit ici ou là sont issues de ce protocole marqué du sceau de l’Esprit.
Le Saint-Père conscient des fortes réticences que son action suscite dans l’Eglise, donne, depuis plusieurs semaines, de nombreuses explications spirituelles à son action. En bon jésuite, il est cependant possible de tirer une chose et son contraire de nombre de ses discours. Aussi faut-il les prendre dans leur globalité et les équilibrer les uns par les autres pour tenir la ligne droite de l’Eglise. qui est parfois sous sa plume, avouons-le, parfois sibylline.
Pour faire bonne mesure à l’ouverture aux surprises, que d’aucuns pourraient mal interpréter au point d’introduire dans leurs pratiques un certain relativisme, rappelons que le pape lui-même a réaffirmé qu’il y a des vérités de foi inscrites dans le magistère et que les surprises ne sont jamais qu’un déploiement de ces vérités, une actualisation et non une réinterprétation.