Mgr Janusz S. Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège à l’OSCE, est intervenu lors de la Réunion de haut niveau de l’OSCE pour le 20e anniversaire des recommandations de La Haye au sujet des droits à l’éducation des minorités nationales, le 20 avril 2016.
Le diplomate a souligné quatre points principaux.
Le Saint-Siège tient à souligner l’importance de l’identité religieuse des minorités nationales. Il a le devoir particulier d’insister sur le rôle de la religion, non pas pour des raisons purement partisanes ni parce qu’il ne s’intéresserait pas aux autres aspects du problème, mais parce qu’il sent que la religion a laissé, et continue de laisser, une marque dans l’histoire, l’identité, la culture et la vie sociale de nos sociétés et communautés.
L’éducation, en particulier à l’école, joue un grand rôle dans la promotion de la tolérance religieuse et de la non-discrimination parce qu’elle touche aux racines du phénomène. Se mélanger avec des étudiants qui appartiennent à des religions différentes est en soi d’une grande aide pour comprendre l’unité de l’humanité. En outre, il est important que les écoles enseignent les différentes religions et permettent à tous les étudiants de manifester et d’exprimer simplement et ouvertement leur croyance. La connaissance de la religion de l’autre peut réduire les malentendus et les stéréotypes nocifs.
Les droits parentaux n’impliquent pas seulement le droit des parents de choisir les écoles de leurs enfants, différentes de celles établies par les autorités publiques, ou les droits de fonder et de diriger des institutions éducatives alternatives ; cela exige aussi des États qu’ils fassent en sorte que les enfants ne soient pas forcés à suivre des leçons qui seraient incompatibles avec les convictions de leurs parents.
il faut garder à l’esprit que les États ne peuvent pas poursuivre un but d’endoctrinement et qu’on ne peut pas forcer les enfants à participer à des cours qui sont incompatibles avec les convictions de leurs parents. Par conséquent, il est préférable que de tels enseignements soient facultatifs et, lorsqu’ils sont obligatoires, que les États participants offrent des possibilités non punitives et non discriminatoires de ne pas y prendre part.
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