Le Groupe Européen d’Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies (GEE), organe consultatif indépendant attaché au Président de la Commission européenne, vient d’émettre unedéclaration sur l’édition du génome humain et appelle à une réflexion approfondie et à un moratoire encadrant la recherche en la matière.
Le GEE fait le constat de l’avancée prodigieuse des recherches depuis la dernière conférence internationale sur la modification du génome en 1975 à Asilomar (Californie). Ces cinq dernières années, les données en la matière ont particulièrement été bouleversées par la découverte de la méthode du CRISPR-Cas9 qui permet de modifier très précisément l’ADN de cellules végétales, animales ou humaines. Si cette méthode est appliquée aux cellules germinales humaines, c’est l’espèce humaine qui pourrait être affectée de manière irréversible.
Le GEE manifeste son inquiétude quant à l’avancée de la recherche scientifique, spécialement en Europe, depuis l’annonce, en avril 2015, de la manipulation du génome d’embryons humains non viables en utilisant le CRISPR-Cas9, et l’autorisation donnée en ce sens par le Royaume-Uni en février 2016 (cf.Bulletin de l’IEB).
Puisque cette question concerne l’humanité tout entière, le GEE appelle à une réflexion au travers d’un débat public afin qu’un moratoire sur la modification du génome humain soit pris pour encadrer l’application clinique de ces découvertes.
Source Institut Européen de bioéthique