Dans le cadre de l’ObamaCare, les institutions religieuses, en tant qu’employeurs, pourraient bien être obligées de financer le remboursement de la pilule abortive. C’est déjà le cas des petites sœurs des pauvres.
Notons qu’il en est déjà de même pour tout Français cotisant à la sécurité sociale. Le diktat du monopole de cette institution sous perfusion constitue ce que le juge chargé de l’affaire aux Etats Unis appelle un kidnapping.
En 1998, lorsqu’un groupe de séminaristes avait souhaité sortir de ce régime complice de l’IVG, leurs professeurs avaient répondu qu’ils allaient se mettre dans une situation à risque. S’ils quittaient le régime en effet, eux ou leurs proches seraient tenus, en cas d’accident ou de maladie, de se prendre en charge sans l’aide du système. Saint Thomas à l’appui, il leur avait donc été signifié qu’ils ne pouvaient faire prendre ce risque à autrui et étaient donc priés de maintenir leur côte part immorale. Et en effet, il convient de prendre en compte le mieux possible.
Il est primordial que l’Eglise de France (et d’ailleurs), mais aussi les fidèles prennent la mesure de leur silence complice ? Qu’en est-il des financements des laboratoires des universités catholiques ? Mais qu’en est-il aussi de la complicité passive (et souvent inconsciente) des fidèles qui payent leurs impôts sans pouvoir choisir la destination de leur contribution ? Sommes-nous moralement responsables d’être financièrement pris en otage d’un système immoral ? La réponse est relativement complexe et dépend de bien des paramètres.
Mais assurément nous sommes responsables de ne rien tenter. Nous sommes tenus par le joug de l’habitude et comme tétanisés par le déferlement qui nous submerge. Nous ne savons plus par quel bout prendre les choses. La prise de conscience est une étape importante à formaliser. Seule elle permettra de secouer le joug.
L’épisode américain est donc à suivre de très prêt.