Le site Aletia, qui semble avoir eu accès au document préparatoire de la qui règle la formation des séminaristes, livre quelques un des ingrédients de la future Ratio.
A ce qu’il nous en semble, ce document tire les leçons de décennies d’approximation dans la formation des futurs prêtres. Sans avoir idée du contenu lui-même et notamment en matière théologique ou philosophique, nous pouvons constater que les déficiences, nombreuses et lourdes dans la formation humaine des séminaristes ont au moins été entendues. Les réponses seront-elles proportionnées et adaptées ? Réponse probablement à l’essai.
Il serait bon qu’en ce qui concerne la France, les supérieurs prennent acte qu’on ne peut former un séminariste pour une vie de prêtre telle qu’elle était au XIXème siècle. Et avant de toucher au contenu théologique, il serait préférable de s’attacher aux aspects humains et pragmatiques de la vie en paroisse.
Toutefois, un renforcement de la formation spirituelle, une meilleure prise en compte des carences dont le monde actuel grève l’affectivité, comme la formation de base (les humanités), des jeunes ne peuvent qu’être vus avec bienveillance.
Si repousser l’âge minimal de l’ordination à 25 ans, non réductibles, semble une bonne chose dans le contexte d’immaturité ambiante, la présence de psychologues dans la formation et le discernement, nous fait craindre un retour en force du psychologisant dans les séminaires. L’abandon de la philosophie au profit de la psychologie pendant des années a laissé dans la formation de graves séquelles. Souhaitons que l’équilibre soit mieux trouvé. La clef de la formation du prêtre, selon les grands auteurs spirituels, ne repose-t-elle pas d’abord dans la configuration au Christ ? Point que la nouvelle ratio semble vouloir renforcer dès le début de la formation.
A suivre donc, notamment de nos prières. Il en va de l’avenir de la sainteté de toute l’Eglise.
Pierre Selas