Au cours de l’Angelus de dimanche dernier, le Saint Père commentant l’Évangile de la tour de Siloë rappelle :
“Jésus connaît la mentalité superstitieuse de ceux qui l’écoutent, et il sait qu’ils interprètent ce genre d’événements dans un mauvais sens. Comme s’ils disaient: «ils le méritaient»” explique François “En effet, ils pensent que si ces hommes sont morts si cruellement, c’est le signe que Dieu les a punis pour une faute grave qu’ils avaient commise. Et le fait d’avoir été épargné de la disgrâce équivalait à se sentir «bien». “Eux le méritaient, moi je vais bien.” résume le Saint-Père.
” Jésus, au contraire, nous appelle à changer notre cœur, à faire un changement radical dans le chemin de notre vie” , insiste le Saint-Père. Et pour cela, il faut “abandonner les compromis avec le mal, et ça nous en faisons tous, des compromis“, et abandonner “les hypocrisies, que nous avons tous un peu en nous“. Le seul chemin à suivre résolument, c’est celui de l’Évangile. Mais là encore, nous sommes tentés de nous justifier. Le Pape nous met devant notre propre hypocrisie où nous nous disons : « Mais de quoi devrions-nous nous convertir ? Ne sommes-nous pas, dans l’ensemble, de bonnes personnes? Ne sommes-nous pas croyants, et même assez pratiquants? “. Et ainsi nous nous justifions.
“Chacun de nous ressemble un peu à un arbre qui, pendant des années, a donné de nombreuses preuves de sa stérilité” raconte le Saint-Père au fidèle. “Mais, heureusement pour nous, poursuit-il, Jésus est comme le paysan qui, avec une patience sans limite, obtient encore une extension du figuier infécond: “Laissez-le encore cette année – dit le maître – Nous verrons s’il portera des fruits à l’avenir “(v. 9). Une «année» de grâce: le temps du ministère du Christ, le temps de l’Église avant son retour glorieux, le temps de notre vie, ponctuée par un certain nombre de Carêmes, qui nous sont offerts comme des occasions de repentance et de salut.“
“La patience invincible de Jésus, avez-vous pensé à la patience de Dieu, et aussi à sa préoccupation irréductible pour les pécheurs, interroge le Pape, comme il devrait nous provoquer à l’impatience contre nous-mêmes!” Car, “il n’est jamais trop tard pour se convertir, on peut se convertir jusqu’au dernier moment.” insiste François.
Source Osservatore Romano