On connaît bien l’histoire des Jésuites en Amérique du Sud par le célèbre film Mission, tiré de la pièce de Fritz Hochwälder, Sur la terre comme au ciel. Grâce à ce film, le grand public sait l’impact qu’on eut les fils de saint Ignace par le truchement notamment de la musique. Leur histoire est passionnante, leur musique originale allie la richesse occidentale au génie amérindien.
Leur présence sur le nouveau continent s’étend de 1561 à 1767, année de leur expulsion du continent américain. Leur intense activité, leur expérience unique de réduction, se situent surtout dans les provinces de Maynas, Moxos et Chiquitos (aujourd’hui Santa Cruz-Bolivie) qui comptait 18 villages, et la province du Paraguay fondée en 1607 (aujourd’hui territoire argentin, brésilien et paraguayen), qui comptaient 30 réductions. Les réductions sont des territoires administrés par les jésuites, où les autochtones ont été conquis par l’évangélisation et non les armes. Elles forment comme un Etat théocratique que jalousent les autres colons.
Ainsi donc, des plain-chants introduits par les premiers missionnaires jusqu’au langage extraverti du baroque, adopté comme leur étant propre par les indigènes, passèrent 150 ans. Les missionnaires trouvèrent dans l’art, et spécialement la musique, le support idéal de l’évangélisation.
Pour connaître le monde musical de ces réductions, nous devons avant tout parler des maîtres les plus importants de la musique et des arts qu’eurent les missions. Aujourd’hui inconnus, peu, voir jamais enregistrés, ils ont pourtant façonné un continent.
La musique fut utilisée par les Jésuites pour l’évangélisation des Indiens alors qu’ils ignoraient le caractère sacré de la musique dans les cultes animistes d’alors. Ce fut un coup de génie et cela permis un passage doux de l’animisme au christianisme. La conversion des animistes a souvent été facile car le culte des ancêtres qui en est habituellement le fondement trouve assez naturellement sa place dans le chirstianisme. Et même s’il reste un peu de superstition, on peut estime comme Chesterton que la superstition est beaucoup moins grave que l’infrastition.
Le film Mission véhicule cependant une erreur grave : les Jésuites ont obéi et ne se sont pas révoltés. Il est vrai que le film a été produit en pleine ascension de la théologie de la libération. Il est d’ailleurs utile de signaler que les situations auxquelles certains prêtres qui ont basculé dans cette fausse théologie étaient confrontés, étaient, mutatis mutandis, tout aussi dramatiques que celle racontée dans Mission. On ne peut comprendre le développement de cette théologie si l’on ne tient pas compte de la violence extrême faite aux petits paysans dans une grande partie de l’Amérique latine, notamment au Nordeste (Brésil). Ces prêtres avaient certainement tort, mais, d’un point de vue humain, leur réaction était souvent excusable.
et pas seulement en musique avec l’introduction de la harpe mais en architecture et en sculpture ! C’est la maçonnerie espagnole et portugaise qui a détruit cette chrétienté; puis la maçonnerie anglo-saxonne et aujourd’hui le mondialisme ! L’état n’est pas théocratique mais il est protégé par le roi catholique ; puis le royaume ayant sombré dans l’ère des lumières les potentats locaux s’accaparent les populations pour en tirer un maximum de richesses et anéantissent les centres d’évangélisation. L’Eglise ni les jésuites ni les congrégations ne pour rien dans ce retour à l’esclavage !
Le film venait en soutien à la théologie de la libération sans désigner les auteurs véritables mais en accusant certains missionnaires de collusion avec le pouvoir royal ce qui est une désinformation historique monstrueuse !