Le séminaire Saint-Jean de Nantes est le séminaire interdiocésain des Pays de La Loire, regroupant cinq diocèses : Angers, Laval, Le Mans, Luçon et Nantes. Le Père Luc Meyer, Supérieur de ce séminaire interdiocésain, répond à quelques questions sur le site du diocèse :
La rentrée est faite depuis la mi-septembre : qui sont les jeunes qui se présentent au séminaire ?
Chacun est unique !… Le plus jeune a 19 ans… Le plus âgé 49 ! Certains ont exercé une activité professionnelle, d’autres non… Certains sont issus de leur diocèse, d’autres ont beaucoup « voyagé »… Mais ils ont en commun une expérience centrale et fondatrice, que le Pape François exprime si bien dans sa devise, qui parle de l’appel de saint Matthieu : « Miserando atque eligendo » : le Seigneur « le choisit en faisant miséricorde »… Les séminaristes sont des Fils de l’Eglise. Ils sont les fruits de l’initiative miséricordieuse de Dieu. L’Eglise est le lieu de notre naissance, de notre engendrement à la vie nouvelle d’enfant de Dieu. C’est vrai pour tout chrétien ; c’est vrai tout particulièrement pour les séminaristes. Et c’est la raison pour laquelle, à un moment donné, l’Eglise particulière, le diocèse — on pourrait dire le « corps diocésain » — compte beaucoup dans le discernement et la croissance de leur vocation.
Vous insistez beaucoup sur la dimension diocésaine ?
Oui, en effet !… J’ai eu la grâce cet été d’entendre le récit de vocation des plus jeunes, qui entrent dans la formation… En les écoutant, j’ai perçu une fois encore la grandeur et la beauté du ministère de prêtre diocésain. Nous mettons notre confiance et notre bonne volonté dans les mains d’un successeur des apôtres… Pour être un jour, peut-être, incardiné dans un diocèse. Ce sera notre diocèse d’origine ou un diocèse qui sera devenu nôtre, parce que nous aurons osé y pousser nos racines. Les racines, ça ne renvoie pas qu’au passé. Les racines, ça pousse. Cela veut dire une terre, une histoire, des visages à découvrir et à aimer.
Dans un monde de réseaux, choisir de suivre le Christ comme prêtre diocésain, c’est comprendre que l’incardination, loin d’être une limitation de ma liberté, ouvre décidément un espace missionnaire où l’universel s’incarne dans le particulier, un espace où je pourrai donner ma mesure, « selon la mesure du don fait par le Christ », dirait Saint Paul, en remettant humblement ma vie dans les mains d’un successeur des Apôtres.
A l’heure de la mondialisation, on n’est pas un peu à l’étroit comme prêtre diocésain ?
Nos diocèses sont des Eglises de lumière universelle pour qui ouvre les yeux du cœur et de l’âme. Je crois que ce choix diocésain nous installe dans une certaine pauvreté ; notre destin humain et chrétien se trouve lié pour toujours à des noms et des visages, à des routes et des lieux particuliers. Cela est riche et merveilleux !
Vous connaissez peut-être cette histoire… C’est la question qu’un rabbin pose un jour à ses étudiants : « “Comment savez-vous que la nuit est terminée et que le jour se lève ?”. Un étudiant propose : “Quand on peut voir qu’un animal, au loin, est un lion et non un léopard ?” — “Non”, dit le rabbin. Un autre dit : “Quand on peut dire qu’un arbre porte des figues et non des pêches ?” — “Non”, dit le rabbin, “c’est quand en regardant le visage de quelqu’un, on peut voir que cet homme ou cette femme est un frère ou une sœur ; jusque-là, quelle que soit l’heure du jour, vous êtes encore dans la nuit.” »
Je crois qu’on aime son diocèse quand cette qualité de lumière éclaire notre regard… Alors tout devient possible parce qu’on a discerné l’amour universel du Christ dans la vie des hommes, dans un lieu particulier.
Quel est le profil de la communauté en 2015-2016 ?
30 jeunes sont en formation au séminaire cette année et nous en accueillons 10 en première année. Ce qui me frappe, c’est le sérieux des uns et des autres dans leurs études. C’est aussi le climat de prière et l’ambiance fraternelle… Notre équipe animatrice se renouvelle, avec l’arrivée du Père Guillaume DANNO, du diocèse de Nantes. Le Père Alain PICHARD est désormais à plein temps à la Baule et le Père Yann VIGNON est devenu curé à Saint-Etienne de Montluc, tout en restant professeur et responsable du Service des Vocations de Nantes. […]”
mais ces “séminaristes” vont recevoir une formation hétérodoxe dans la lignée de l’anti-pape Bergoglio et de son “synode” sur la destruction de la morale et de la famille , réjouissons nous plutôt des rentées dans les séminaires vraiment Catholiques ‘Fraternité Saint Pie X)
Combien iront jusqu’au sacerdoce?
30 séminaristes pour autant de diocèses cela ne pèse pas lourd en comparaison de la moyenne d’âge des prêtres ,combien d’ordinations et combien de décès parmi les membres du clergé?
Il est urgent d’avoir le courage d’analyser en toute vérité et clarté ce qui s’est passé au sein de l’Eglise Catholique Romaine dans nos pays depuis 50 ans et d’accueillir des vocations mêmes si elles ne correspondent pas à l’idéal d’un clergé âgé,on nous donne en exemple les Eglises se trouvant en terres de nouvelle chrétienté,mais ces chrétiens qui découvrent l’Evangile et l’Eglise découvrent une chose nouvelle pour eux,c’est loin d’être notre cas,en Occident en général l’Eglise est une vieille chose qui n’attire plus!
Séminaristes compte-double ! (Le jeu des 7 différences)
http://www.ouest-france.fr/saint-yves-36-seminaristes-normands-compris-3801521
Je constate comme karr : 30 séminaristes pour 5 diocèses ce qui fait en moyenne QUE : 6 séminaristes par diocèse. Il n’y a pas de quoi se vanter surtout que l’on ne sait pas combien iront en définitive jusqu’à la prêtrise.
Il serait bon aussi de former les prêtres de demain selon le sacerdoce de l’Eglise catholique et les valeurs traditionnelles et non les protestantiser comme cela est souvent le cas en France.
On pourrait exiger que les professeurs de séminaire soit en “col romain”, minimum de ce qui est la tenue réglementaire du prêtre, la soutane étant encore plus recommandée pour leur donner l’exemple d’un homme “sacré” pour le service de Dieu, ce qu’ils sont sensés devenir.