Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a procédé aux nominations de directeurs de services nationaux. Elles seront effectives à partir d’octobre et pour trois ans.
Le Père Bruno Mary, prêtre de l’archidiocèse de Lille, est nommé directeur du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle à temps plein. ordonné en 1985 pour le diocèse de Lille, le P. Mary a effectué ses études de théologie à Paris et Rome. Depuis 2007, il était curé de La Chapelle-d’Armentières, ministère auquel s’était ajoutée, en 2013, la responsabilité de vicaire épiscopal pour les doyennés Lys et Deûle et Hauts de Lys. Il était aussi responsable de la pastorale liturgique et sacramentelle au niveau du diocèse et de la province de Lille, Arras et Cambrai.
Le Père Emmanuel Gougaud (photo ci-contre), prêtre du diocèse de Versailles (curé des paroisse Notre Dame de Montesson et Sainte Pauline du Vésinet), est nommé directeur du Service national pour l’unité des chrétiens à temps partiel.
Deux autres nominations étaient particulièrement sensibles.
D’abord celle du Service des relations avec l’Islam, dont l’attitude très complaisante envers l’Islam avait été fortement contestée dans le contexte dramatique des persécutions dont sont victimes les chrétiens d’Orient. Le Père Christophe Roucou, de la Mission de France, est remplacé par le Père Vincent Feroldi, prêtre de l’archidiocèse de Lyon, directeur à 2/3 temps, assisté par le Père Jean-Jacques Pérennès, o.p. Le P. Vincent Feroldi est l’artisan, avec Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane à Villeurbanne (Rhône), du Forum islamo-chrétien. Perepiscopus en avait parlé ici.
Une autre nomination était attendue : celle de l’organe le plus « politique » de la Conférence épiscopale, le Service Famille et Société (ex Commission sociale de l’épiscopat). Sa directrice actuelle, Monique Baujard, avait été compromise en faisant appel à une philosophe ultra-féministe et idéologue pro-gender, Fabienne Brugère, dans le cadre d’une journée de formation des délégués à la pastorale familiale. Elle sera remplacée par Sœur Marie-Laure Dénès, dominicaine.
Sœur Marie-Laure Denès, née en 1964, est religieuse de la Congrégation romaine de Saint Dominique. Elle était depuis 2010 chargée de mission du CFS dont elle prend la direction. De 2008 à 2011, elle a été secrétaire générale de la Conférence européenne des 31 Commissions Justice et Paix européennes. Entre 2004 et 2010, elle a été secrétaire générale de Justice et Paix France. Elle est membre du Comité exécutif de Justice et Paix Europe depuis septembre 2005. Sœur Marie-Laure Denès est titulaire d’un DEA en théologie de la Faculté de théologie de Strasbourg. Elle est également diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Elle a collaboré à la rédaction du livret « Notre Bien commun » publié par le Service national famille et société. C’est elle qui avait rédigée le chapitre sur « La politique, une bonne nouvelle ». Elle y commet quelques contresens ; elle considère par exemple que les siècles de chrétienté ont été une dérive (qu’elle assimile sans doute à la théocratie) similaire au messianisme révolutionnaire qui consiste à vouloir établir le Royaume de Dieu sur terre (p. 30) ; elle affirme de façon caricaturale que « Après s’y être longtemps opposé, l’Eglise depuis Pie XII, se positionne clairement en faveur de la démocratie » (p. 35), etc.
En 2010, soeur Marie-Laure Dénès était secrétaire nationale du service Justice et paix de la Conférence des évêques de France et avait été envoyée au colloque de l’IDAHO (Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie) organisé à l’Assemblée nationale pour représenter la religion catholique… On apprend que :
« La coopération entre militants gays et lesbiens chrétiens avec leurs autorités a également permis la rédaction d’une prière universelle spécifique pour les offices du week-end précédent la journée contre l’homophobie, la « Prière d’un frère homo » : « Pour ces croyants au cœur repu/Qui bannissent de leurs prières/L’homo et la femme adultère/Seigneur, nous te prions » ou plus loin « Pour notre humanité blessée/Pour l’homosexuel humilié, pour le respect, la dignité/Seigneur Dieu, Esprit créateur, nous te prions. »
« En milieu catholique, cette prière va surprendre. Je crains qu’elle ne soit victime du ras-le-bol des sujets touchant à la sexualité. Si une dizaine de paroisses l’utilise, ce ne sera pas mal »
Dans un témoignage, elle déclare :
« Mais il n’y a pas que les situations du monde qui interrogent ma foi et mon engagement. Il y a aussi la situation de mon Eglise. Chaque fois qu’elle est excluante, chaque fois qu’elle juge, chaque fois que l’intérêt de la « boutique » prévaut sur la vérité et la miséricorde, chaque fois qu’elle diabolise, chaque fois qu’elle oublie l’option préférentielle pour les pauvres, chaque fois qu’elle se compromet, je suis aussi questionnée, à titre personnel, comme membre de ce corps, comme témoin de la foi. »
Elle est assistée de Oranne de Mautort, Responsable du département famille, et de Sophie Chergui. Ce service national de la CEF travaille activement sur le prochain synode. Une synthèse nationale a été rédigée par Mgr Carré et a été transmise à Rome part à Rome mercredi 15 avril. Une rencontre autour du Synode aura lieu le lundi 11 mai à l’Institut catholique de Paris, dans le cadre des lundis du theologicum. Les interventions de plusieurs théologiens moralistes (madame Marie-Dominique Trébuchet et Sœur Catherine Fino) évoqueront les enjeux théologiques et pastoraux actuels, les dilemmes, les ressources existantes. Y interviendront le père Luc Forestier, ecclésiologie, et madame Valérie Duval-Poujol, déléguée au synode.
comment peut-on se dire « chrétien » et en même temps « militant gay ». Le Christ n’aurait-il pas dit qu’on ne donne pas de perles aux pourceaux ??
Comment peut-on se dire en même temps chrétien et militant gay ? – Sans doute parce que certains homosexuels espèrent avoir le bonheur d’une relation de couple sans pour cela cesser de chercher Dieu et la vie éternelle. Ou, ce qui revient au même, parce que tous les homosexuels qui se croient incurables peuvent chercher Dieu sans se sentir la vocation du célibat.
Il faut comprendre que la perspective d’une perpétuelle continence sexuelle puisse être particulièrement épouvantable à des personnes qui, à cause précisément de leur tempérament, sont très difficilement admises dans les instituts de vie consacrée.
L’homosexualité est un trait de la personnalité qui ne peut pas vraiment rester caché et qui constitue toujours de nos jours (injustement, peut-être) la marque d’une faiblesse morale. La volonté de l’Eglise d’accueillir les homosexuels est quelque peu mise en échec par le sentiment diffus que leur « pathologie » va les pousser à des chutes qui seront peut-être des occasions de péché pour des personnes saines. On ne dit pas ces choses dans ces termes , évidemment. Plus exactement, on ne les dit pas du tout. Mais c’est une réalité : l’inclination homosexuelle est une raison d’écarter un postulant de la vie religieuse ; et elle est aussi une raison d’écarter un Catholique de certaines activités paroissiales (avec les enfants et les jeunes, par exemple). Bref, elle marque (je dirais « stigmatise » si le terme n’était pas si galvaudé) une personne de telle sorte qu’il lui est très difficile de se sentir intégrée dans un milieu catholique traditionnel.
Alors, interdiction d’avoir une vie amoureuse plus obligation de rester à la lisière de la communauté chrétienne, c’est beaucoup de croix à porter. Il y en a qui s’y décident tout de même, avec un héroïsme d’autant plus méritoire qu’il est plus ignoré, et d’autres qui « craquent » et deviennent militants gays.
Saint Paul: »que les femmes se taisent dans l’assemblée »!
La prière universelle ( si particulière pourtant) contre l’homophobie ne me choque pas. Elle ne dit pas que l’homosexualité est une bonne chose, elle n’engage pas à une « reconnaissance » de l’homosexualité.
Cependant, elle n’appelle pas les homosexuels eux aussi à une conversion de leur cœur et à l’accueil de la bonne nouvelle de Jésus Christ, de « la voie de Jésus », à « l’obéissance de la foi ».
Parmi les exclus, il y a beaucoup de catholiques qui aiment la messe en latin, les religieuses qui portent le costume de leur ordre, le chant grégorien et qui sont traités comme « des gens de couleur » sous le funeste Apartheid.
Aimer chacun comme un frère est bien difficile.
Seigneur Jésus, convertis-nous ! Tu connais sœur Marie-Laure Dénès : fais d’elle la servante de l’Eglise hiérarchique, Ton épouse et notre mère, dont Tu as besoin.
Dieu vous garde
Garmon
Il est intéressant de mettre un peu de lumière sur cette bureaucratie ecclésiale que beaucoup ignorent et qui influe , en sous main , sur la marche de l’Eglise
la nomination à la Direction du service « Famille et société », c’est sérieux ? ou c’est un poisson d’avril après-date ?
Vraiment, ces nominations sont ROCAMBOLESQUES. Cette fois, on ne peut plus le nier, sauf à manquer totalement de jugement ou encore d’honnêteté intellectuelle(c’est difficile de départager entre les deux ): un VENT DE DOUCE FOLIE souffle sur la CEF.
Que faire?Que faire? Que faire? Que faire? Que faire? Que faire? Que faire?
Sachant que si on essaye de leur ouvrir les yeux, on se fait traiter avec une sécheresse glaçante, et un mépris souverain, par tous CES BONS PASTEURS là. Et pour le coup, c’est probablement alors le seul cas de figure où ils laissent de côté la miséricorde dont ils nous bassinent pourtant matin midi et soir, ces ESPRITS AU GAND COEUR si éclairés, en réalité ces FUMISTES.
Que faire ?
Les considérer d’abord hors de l’Eglise catholique car ce « vent de folie » ne vient pas de l’Evangile mais d’un autre esprit qu’ils n’ont pas su discerner trop occupés qu’ils étaient d’effacer tous les péchés sans apprendre aux pécheurs (et à eux mêmes) à demander pardon à Dieu.
La brave dame qui se dit religieuse (sans habit) nommée à une ènième commission qui sert à quoi ?
A endormir les braves chrétiens qui vont se faire un devoir de payer leur denier du culte pour que ce denier finance ces belles réunions au lieu de financer l’Evangélisation dans les écoles ou auprès des païens. Ne devrait elle pas se consacrer au service du Seigneur et non accepter une place brillante dans le monde ? Ce n’est pas à une religieuse (si elle en est une ?) de s’occuper de ces postes il y a assez de secrétaires au chômage !
Je pense que la CEF n’est qu’une autorité parallèle dans l’Eglise qui paralyse l’apostolat des évêques en les contrôlant et en imposant un « spirituellement correct » issu du fameux esprit du Concile. La CEF s’oppose aussi autant que cela est possible à tout faire pour priver les fidèles de la messe traditionnelle et de ses richesses.
ben, c ‘est bien parti ! il n’y avait pas mieux à trouver pour le service famille et société que cette pseudo bonne sœur tout à fait défroquée ? tellement dans le vent …. contre l’exclusion qui lui donne de l’urticaire … mais qu’a-t-elle donc compris de l’Evangile ? Le Christ n’exclue personne mais (pour le moins) n’approuve pas l’acte. c’est bien à cause de nos péchés (qui existent plus que jamais) qu’il est mort pour qu’avec lui nous soyons ressuscités, purs et en parfaite harmonie avec le Dieu un et trine… il faut savoir appeler un chat un chat, ne pas camoufler une abomination en acte naturel, un péché reste un péché ! le Christ et son Eglise nous veulent réalistes et un chrétien qui oublie les commandements et prétend aimer Dieu est un menteur comme il est dit dans 1 Jean 2, 4-5a (2eme lecture de dimanche 19 avril)
Quitté à moderniser les nominations pourquoi ne pas nommer des Juifs des musulmans ou des athées ? Je me demande si la CEF ne pratique pas la discrimination en réservant ses nominations aux cathos ?
:-)
Brandenburg
vous avez , visiblement , une compréhension assez courte de St Paul et des Evangiles et de l’Histoire de l’Eglise .
« Dans l’assemblée » cela voudrait-il dire tout le temps ? Les femmes devraient elles toujours « se taire » ? Et cela voudrait-il dire que vous , en tant que mâle , vous pouvez parler tout le temps ….Au secours !
Merci pour votre intervention
ayat fait sanS doute une fausse manoeuvre ,mon message esT parti à l’improviste d’où probablement de nombreuses fautes de frappes que je n’ai pas eu le temps de corriger et dues au fait que je suis aveugle d’un oeil,l’autre n’étant gu7re flambard!J’abrège donc:qui y a-t-il de plus beau que l’air Herr barbetich-orthographe incertaine car je ne connais pas la langue de mes ancêtres très lointains-dans la Passion selon Saint Matthieu où une voix féminine dialogue avec un seul violon ou dans l’oratorio de Paques de même avec peut -être en sourdine les deux autres instrument dont Bach se servaient à merveille,clavecin et surtout hautbois ,l’instrument qui donne toujours le la car il a le son le plus pur et qu’il faut réunir cent violons pour arriver à le couvrir!Tout cela pour vous dire qu’hommes et et femmes se concentrent là où ils excellent et non pas par je ne sais quelle revanche ridicule là où ils son les moins bon!Pour terminer,voici deux citations qui me sont chères: 1 Le philosophe thomiste Etienne Gison sur les rapports entre homes et femmes: »le maximum de différences dans le maximum d’identité »-notez la hiérarchie ainsi établie,d’abord l’identité et pas l’égalité ,notion purement quantitative sans intérêt donc et ensuite seulement les différences celles liées à la sexuation étant d’ailleurs les plus riches quoiqu’en pensent les défenseurs de l’androgynat comme jadis Platon et tous nos médiocres actuels,Dieu ne faisant rien pour rien;2 GERTRUD vON lE fORT DANS « LA FEMME ETERNELLE »-REEDITION VIA ROMANA; »PLUS UNE FEMME EST FEMME PLUS ELLE EST SAINTE!VOILA POUR PRENDRE UN PEU DE HAUTEUR ET NON FAIRE DU RASE-MOTTE VIL.JE CONSACRERAI UN PROCHAIN ARTICLE SUR MON SITE ERLANDE.WORDPRESS.COM,ABONNEMENT GRATUIT BIEN SÜR, A CETTE QUESTION QUI MERITE MIEUX QUE DES BALIVERNES A LA MODE ET ESSAIERAI D’EN DEVELOPPER TOUTES LES RICHESSES TROP SOUVENT BAFOUEES OU NIEES !Avec mon resoect!
oh la la, cette institution avec ses hierarchies, ses nominations de responsables, ses querelles etc…etc…etc… mais quelle barbe…et on s’étonne que les églises soient vides…..et si on relisait l’Evangile et qu’on l’appliquait!
De Bruno à Jade,
A ma question: « que faire? », vous proposez la réponse: « les considérer comme hors de l’Eglise ». Sur le fond, je suis bien d’accord avec vous (encore que canoniquement, on pourrait se dire que le fait d’être pécheur —
et ils le sont gravement en faillissant à leur mission de successeurs des apôtres — ne fait peut-être pas sortir de l’Eglise, je laisse la question ouverte pour ma part). Mais comme ils se moquent éperdument –c’est une de leurs graves fautes– de ce qu’on peut dire et penser, nous leurs brebis, je pense qu’il faut trouver et mettre en œuvre des moyens pratiques de les faire bouger. C’est même un devoir moral de le faire, car « aide-toi le ciel t’aidera »: nous avons le devoir moral d’agir pour contribuer à remettre d’aplomb notre hiérarchie ecclésiale qui est complètement dans le décor.
En y réfléchissant, je vois un moyen. Au moment de l’appel du denier du culte par son curé, lui répondre par l’envoi d’une somme symbolique de 1 euro, envoi accompagné d’une lettre d’envoi lui expliquant que ce n’est pas spécifiquement lui ni, sa paroisse que l’on vise par cette mesure, mais le diocèse et plus généralement la CEF, qui sont dans le décor comme en témoignent tel et tel fait, lettre d’envoi dont copie serai adressée à l’évêque du diocèse et au président de la CEF.
Je pense que cela aurait un gros impact, car l’argent, ça, ils y sont sensibles. Si nous étions nombreux à le faire, l’effet serait immédiat. Et même si nous n’étions que quelques-uns — mais par bouche à oreille, nous finirions vite par être assez nombreux–, l’impact serait non négligeable.
Mais vous avez raison, on pourrait ne verser qu’un euro symbolique en expliquant pourquoi !
Payer son dernier du culte est un devoir pour l’entretien du clergé et les œuvres d’églises MAIS puisque l’Eglise moderniste (CEF) nous prive de tout ce que le baptisé est en droit de recevoir pour faire son salut. (Voir le Droit Canon côté fidèles sur site du Vatican).
Tant que le modernisme imposera des messes célébrées n’importe comment avec toutes les fantaisies souvent inimaginables, des homélies qui ne parlent plus de Dieu mais du « vivre ensemble », de la lecture du coran dans certaines églises, de la désinvolture de nos évêques en ce qui concerne le catéchisme des enfants et du manque d’intérêt de leur part pour les directives anticatholiques des écoles chrétiennes sous contrat etc, etc…
SI on peut prendre les dispositions qui s’offrent à nous pour résister, pourquoi pas. Je connais beaucoup de chrétiens qui envoient, depuis quelques années déjà, leur denier du culte dans les fraternités traditionnelles et qui font des dons dans leurs écoles.