A la demande de Mgr Roland, le Service diocésain de la Pastorale de la Famille a organisé la consultation souhaitée par le Saint Père pour préparer la seconde partie du Synode sur la famille. Des paroisses, des mouvements, des prêtres et des familles se sont donc saisies de ces questions et ont retourné leurs réponses au diocèse. Une synthèse en a été tirée, elle est accessible en ligne. Cette synthèse résulte de 27 contributions. 15 proviennent de paroisses dans lesquelles un groupe ou plusieurs ont travaillé les questions. 6 proviennent de familles, 3 de groupes de prêtres, d’un mouvement (CCFD , END, MCR).
Voici un extrait :
- L’Eglise en tant que Mère ne se doit-elle pas d’accompagner les couples qui utilisent les progrès techniques pour devenir parents ? (FIV, insémination…)
- Ne pas exiger des gens de respecter des moyens de maîtrise de leur fécondité qui leur soit inaccessibles sur les plans économiques, culturels, éducatifs, politiques…
- Chaque chrétien doit avoir la liberté de vivre avec sa conscience
- Mentionner les divorcés remariés dans ce questionnaire frise la discrimination, celle dont ils sont victimes dans l’Eglise.
- Certaines positions de l’Eglise paraissent hypocrites : mariage religieux possible pour des personnes ayant vécues n’importe quoi avant. On absout facilement ceux qui sont infidèles. Contraception non respectée. Demander aux divorcés remariés de vivre en frère et sœur. Rendre plus aisée les nullités de mariage.
- On ne peut mettre dans le même panier tous les divorcés remariés : bien distinguer
- Permettre l’accès à l’Eucharistie comme aide, ainsi qu’au sacrement de pénitence
- Pour les divorcés-remariés : deuxième chance, comme dans orthodoxie ?
L’attention pastorale envers les personnes ayant une tendance homosexuelle
- Sous quels critères pouvons-nous juger l’épanouissement des gens sur des domaines aussi intimes que la sexualité ?
- Ces personnes ont leur place dans l’Eglise
- Que les liens soient sûrs et vrais dans nos communautés, sans rejet, prêts à l’accueil de tous.
- Besoin d’un accompagnement spécifique. Reconnaître l’amour sincère qui les anime
- Besoin de lieux d’écoute, d’espace de réflexion
- Les accueillir comme baptisés membres de la communauté, pas comme catégorie
La “démocratie” dans l’Eglise c’est le cheval de Troie de Satan.
Quels propos incroyablement subversifs sortent de ces consultations!
S’ils ne sont pas contents de l’Eglise qu’ils aillent chez les orthodoxes ou les sectes protestantes: ils pourront choisir leur menu à leur guise et caprice. Mais ils subiront d’autres contraintes qu’ils n’imaginent même pas.
Le comble de l’aveuglement, la 2e question
“Ne pas exiger des gens de respecter des moyens de maîtrise de leur fécondité qui leur soient inaccessibles sur les plans économiques, culturels, éducatifs, politiques…”
Ce qui veut dire que les gens sont conditionnés par l’économie, la culture, l’éducation, la politique? Mais lesquelles? Marxiste, socialiste, maçonnique, sataniste?
Les méthodes naturelles , inaccessibles? Ils prennent les couples pour des imbéciles?
Je serais assez en phase avec l’esprit de ces voeux et recommandations sur le fond mais la formulation laisse à désirer:
“Ne pas exiger des gens de respecter des moyens de maitrise de leur fécondité qui leur soient (il faudrait plutôt écrire “sont”) inaccessibles sur les plans économiques, culturels, éducatifs, politiques”…
Je crois deviner ce que veut dire ce charabia mais que c’est mal formulé et qu’est-ce que le plan politique vient faire là-dedans ???
Je croyais l’Eglise “mater et magistra” …
Son devoir n’est-il pas de conduire sur les chemins escarpés qui montent vers le Royaume de Dieu et non sur les voies larges qui conduisent à la perdition ?
Avec ma femme nous sommes mariés depuis 40ans. Ce fut souvent un long chemin de croix et nous avons souvent été tentés de divorcer “comme tout le monde”…et nous n’avons pas manqué de “bons conseils raisonnables” à cet égard. Mais nous avons tenu bon…grâce à Dieu et à la prise au sérieux par tous deux de notre engagement indissoluble devant le prêtre à notre mariage (alors que j’avais fait le pitre pendant tout le mariage civil….) .
L’amour chrétien est une folie…folie de la Croix, plus sage que la sagesse des hommes.
Cette folie nous a transformés en profondeur..comme nous n’aurions pu l’imaginer….et dans ce combat de chaque jour, jamais gagné, il n’y a pas de place pour l’ennui.
Il ne s’agit pas de juger la conscience de quiconque, jugement qui n’appartient qu’à Celui qui sonde les reins et les coeurs, mais, de grâce, que l’Eglise agisse en mère aimante , épouse du Christ, et non en professionnelle du marketing à l’écoute des désirs du monde…désir de la pomme qui permet de décider du bien et du mal …comme Dieu…. quelle griserie …!
Si l’Eglise nous avait susurré dans l’oreille “.Mais non…l’indissolubilité , c’est une manière symbolique de parler…” nous n’aurions jamais tenu bon dans les épreuves ….!
Prions…
Merci pour votre témoignage. Ce sont les couples comme le votre qu’on devrait entendre dans le synode, pour donner courage aux autres et l’espérance dans la grâce du mariage. Tout le reste ce sont des sinistres farces inspirées par le Démon du monde.
Comme vous avez raison!
Je partage totalement votre approche pragmatique et raisonnable.
La grande majorité des Catholiques sont quasiment en friches quand ils arrivent en âge de fonder une famille et de se trouver confrontés aux situations évoquées. Certains, par imprégnation familiale ou choix scolaire de leurs parents, ont reçu une vraie formation religieuse solide. Les autres ont eu un saupoudrage qui ne va guère au-delà de la Communion solennelle et du Renouvellement, comme on disait “de mon temps”.
Toute leur vie ultérieure leur arrive “à la petite semaine” et “à l’aveuglette”. Ils gèrent comme ils peuvent, avec de vagues souvenirs, quelques principes moraux et surtout selon leur nature profonde, ou celle que leurs parents leur ont enseignée par l’exemple. Ce qui laisse une part énorme à l’aléatoire le plus complet.
Le problème en Catholicité est le même qu’à l’Education Nationale : un constat consternant, et une tentative de solution qui arrive bien tard. Si l’Eglise veut des couples et des familles vertueuses selon ses critères, il importe qu’elle soit moins transparente pendant les années de formation de ses ouailles.
On ne peut pas abandonner l’évangélisation et s’étonner que les gens bricolent dans l’incurable.
Sans parler de mesures étranges, entre archaïsme années 50 et incohérence. Ainsi : demander aux couples divorcés remariés “de vivre en frère et sœur” (…) et être bien moins regardant sur la sexualité homosexuelle et n’y évaluer que “l’attachement réciproque”…
Supposons que tout ceci n’est qu’un “sondage en vraie grandeur” pour ressentir un peu la température.
Une mesure semble impérative : que soit levée la suspicion, voire le blâme, autour des PMA pour couples stériles si ce sont les parents qui sont donneurs. Il faut vraiment être ecclésiastique pour ne pas comprendre la souffrance des couples qui ne peuvent pas fonder une vraie famille et venir oser leur raconter des sornettes “dérivatives et consolatrices”…
@ Goupille
“Une mesure semble impérative : que soit levée la suspicion, voire le blâme, autour des PMA pour couples stériles si ce sont les parents qui sont donneurs”. Tarte à la crème qui ouvre la porte à toutes les déviations. Que faites-vous de l’adoption? S’il y a impossiblilité physiologique de concevoir ce n’est pas avec la PMA , qui met à mort les embryons surnuméraires que vous résoudrez le problème. La technique médicale déraille complétement et ne s’emcombre pas de considérations morales.
Le but de l’ Église du Christ est de sauver les âmes…et de nous conduire à la Sainteté…si on refuse l’ enseignement du Christ et de l’Église nous refusons le Salut….
Il est demandé aux homosexuels, aux divorcés a toutes personnes de suivre le Christ…comme il l’a dit si vous m aimé vous suivrez mes commandements…mais maintenant on préfère changer les commandements.
Jamais dans ce synode il est question des célibataires de plus en plus nombreux ou même des veuves et des veufs….mais toujours des personnes qui refusent les commandements et considèrent être discriminées.
@toto
Je suis d’accord avec vous pour dire que le témoignage de “trivers” est très beau et qu’il peut être donné en exemple mais je vous trouve très excessif et téméraire quand vous jugez que tout le reste (des propositions de ce synode) ne serait que “sinistres farces inspirées par le Démon”. On peut être en désaccord sur certains points, mais dans l’ensemble cette synthèse me paraît bien refléter les sentiments et les suggestions d’une très large majorité de catholiques de France. L’Eglise n’est pas certes pas une démocratie, elle a raison d’être prudente dans les décisions pastorales qu’elle est amenée à prendre, mais, à mon sens, elle ne peut être indéfiniment sourde à la “vox populi”, dans la mesure où les dogmes fondamentaux ne sont pas en jeu. On verra bien ce qu’il en adviendra à la fin de l’année 2015.
@philippe01
C’est ce que les démocrates chrétiens ont toujours cru: qu’on pouvait s’accommoder au monde, à la “vox populi” quand elle n’est pas guidée par des idéaux moraux. Il n’y a pas que les dogmes, il y a la charité de la Vérité.
A force de faire de la “pastorale” les catholiques ne se distinguent plus des païens: divorce, contraception, avortement, manipulations de l’embryon, euthanasie, “mariage” pour tous. Le Christ a mis en garde contre l’esprit du monde qui mène sur une planche savoneuse. Les protestants en déroute sont en avance sur nous, cela devrait servir de leçon, non?
Quelle bouillie ! On dirait les prières universelles qu’on nous inflige le dimanche….. A ce sujet, je finis par croire que les “groupes liturgiques” détienne une machine à faire des P.U ., comme certains ont des machines à barbapapa : on met le bouton en marche, on prend un cornet, et on enroule sans fin les filaments de sucre rose…. C’est doux et gluant et ça fond presque instantanément dans la tête et l’intelligence !