Ce mercredi, le Sri Lanka a son premier saint. Né à Goa, dans le sud de l’Inde, en 1651, Joseph Vaz est considéré par les catholiques comme « l’apôtre du pays ». Fondateur en 1684 d’une société de prêtres similaire à l’Oratoire de saint Philippe de Neri, il prend la décision de se rendre au Sri Lanka, sous domination hollandaise et calviniste. L’Église y vit des heures sombres. Elle est privée de prêtres depuis trente ans. Joseph Vaz rentre incognito en 1686 au Sri Lanka, où il recherche de nuit les catholiques pour échapper à la surveillance des Hollandais. Pour leur échapper, il part vers le sud, dans le royaume bouddhiste de Kandy. Il y sera emprisonné car on le prend pour un espion. Mais le détenu se comporte si bien qu’il impressionne ses gardiens, puis le Roi qui décide, finalement, de le libérer et lui permet de poursuivre sa mission. Le prêtre partagera sa vie entre le Royaume de Kandy et des excursions clandestines sur les côtes hollandaises. Il meurt exténué à l’âge de 49 ans. Joseph Vaz a également, avec un autre prêtre, traduit la Bible en langue cinghalaise.
Sauveur de la foi alors qu’elle était menacée dans le pays, l’Église sri lankaise a demandé dès 1737 sa béatification, célébrée par saint Jean-Paul II, le 15 janvier 1995. Vingt ans plus tard, à un jour près, le Pape François a canonisé Joseph Vaz devant une foule de 500000 fidèles amassée à Colombo.
Source : news.va