Dimanche 4 janvier, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri avait invité Mgr Jean-Marc Aveline, évêque auxiliaire de Marseille, à venir à Embrun pour fêter l’Épiphanie. Voici un extrait de son homélie :
“Nous qui sommes ici ce matin, laissons Dieu nous entraîner plus loin que ce que nous croyons savoir de lui. Apprenons à le chercher encore, par exemple dans la rencontre en vérité de croyants appartenant à d’autres religions que la nôtre. Ne rejetons pas trop vite la myrrhe et l’encens qui viennent d’ailleurs, car nous n’avons pas le monopole du désir de Dieu ! Ne jugeons pas trop vite ceux qui, cherchant un Dieu inconnu dans un monde sécularisé, tâtonnent avec persévérance hors de tout chemin balisé, à la recherche d’un lieu pour exprimer et développer leur désir et le trouvent parfois plutôt dans la culture ou dans l’art que dans la religion.
Que de gens, en effet, ont été déçus par des religions trop étroites qui, de contraintes en contraintes, sont passées maîtres dans l’art de transformer la joyeuse aventure de la foi en un morne voyage organisé où il n’y a plus ni écart, ni rupture, ni ouverture… ni joie ! Que de fois, même dans l’histoire du christianisme, les croyants ont été tentés de vouloir restreindre les excès de l’ouverture de Dieu et de vouloir canaliser la surabondance de la grâce, décidant qu’hors de l’appartenance à l’institution ecclésiale, il ne saurait y avoir aucun salut et que la pire damnation attendait au tournant ceux qui sortiraient de ces sentiers battus. Si la Tour d’Embrun pouvait parler, elle nous raconterait quelques-uns de ces douloureux épisodes, au moment, par exemple, de la lutte contre les Vaudois !
Mais comme le disait le pape Benoît XVI, Dieu ne nous demande pas de décider à sa place qui peut ou qui doit être sauvé ! Cela, c’est son affaire, et il n’a que faire de nos théories ! En revanche, il nous demande avec insistance de nous laisser travailler par la grâce de l’Évangile et il nous avertit que cette grâce est offerte à tous, par des moyens que lui seul connaît et qui sont aussi nombreux que les étoiles dans le ciel ! Accepter la grâce de l’Évangile, c’est entrer librement dans le projet de Dieu, projet qui nous dépasse et nous requiert, qui nous ouvre la voie et nous met en chemin.”
« Si la Tour d’Embrun pouvait parler, elle nous raconterait quelques-uns de ces douloureux épisodes, au moment, par exemple, de la lutte contre les Vaudois ! »
En passant un bon coup aux catholiques morts, c’est dans les habitudes. C’est contraire à la liberté religieuse et à la présomption d’innocence ; mais ce n’est pas grave, c’est contre les catholiques…
On se demande pourquoi Dieu a envoyé son Fils se faire crucifier pour nous sauver…….
Dieu décide effectivement de notre salut, mais Il nous a quand même dit qu’Il était la Voie, la Vérité, le Salut.
Il a également dit qu’il ne fallait pas suivre les loups déguisés en agneaux.
La Révélation est terminée avec la Résurrection, il n’y en a pas d’autre.
Voilà encore ce qui s’appelle parler pour ne rien dire, ou encore ” je cherche ce qu’il a dit après qu’il a parlé” ! Le galimatias épiscopal français, à quelques exceptions près, heureusement !
” Ne rejetons pas la myrrhe et l’encens qui viennent d’ailleurs”
Il me semble plutôt que dans le soi-disant Dialogue que Mgr Di Falco nous invite à pratiquer, c’est nous qui apportons l’or l’encens et la myrrhe à des gens qui se croient au-dessus de l’Enfant de la crèche, qui voient dans le Christ un simple annonciateur de Mahomet. Et lorsque nous découvrons la vie et l’exemple de Mahomet nous tombons des nues. Tout ceci est absurde. La seule chose que nous pouvons faire, c’est leur donner à lire les Evangiles. Et si apres cette lecture ils ne rejettent pas Mahomet mais viennent pinailler sur nos dogmes pour essayer de nous prendre en défaut, c’est qu’ils n’ont rien compris à Jésus.
Or Jésus est l’essentiel. Tant qu’ils n’auront pas compris cela ils reviendront pinailler ou dialoguer comme vous préférez dire. Mais ne voyez vous pas que leur langue est armée ?
Au cours de cette belle homélie, Jean-marc AVELINE dit avec beaucoup de clarté ce que le Concile Vatican II énonçait dans Gaudium et Spes au paragraphe 22 : ” En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal.”
Il n’en dit ni plus, ni moins… Cette position d’équilibre est donc celle du Magistère. Elle ne peut être simplifiée par des slogans par nature réducteurs.