En 1900 le diocèse comptait 516 prêtres.
Au moment du Concile, on n’en comptait déjà plus que 354, preuve que la crise des vocations est antérieure au Concile Vatican II.
Mais ce dernier n’a rien résolu puisqu’en 2000, il n’y avait plus que 160 prêtres dans ce même diocèse.
Aujourd’hui, Mgr Bernard Housset ne compte plus que 83 prêtres en activité, dont 64 incardinés dans le diocèse.
Et l’avenir n’est pas réjouissant puisque les séminaristes ne se bousculent pas.
Mon grand-oncle prêtre me disait (vers 1950) que la crise des vocations avait commencé au début du XXe siècle, au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Le mot “vocation” pour désigner un candidat à la prêtrise est une commodité de langage, mais il laisse entendre une chose qui n’est pas vraie du tout : que seuls seraient appelés par Dieu ceux qui sont ordonnés. Or quand il s’agit de pousser dehors un prêtre dont on ne sait que faire, on se se gêne pas pour dire qu’il n’avait pas la vocation.
En fait, la vocation divine et l’exercice de la prêtrise déterminent deux ensembles qui ont une intersection commune. Mais il y a des éléments qui ont toute l’aptitude voulue et ne sont pas reçus – et qui souvent ne songent même pas à se présenter. Et il y a des éléments qui n’ont pas l’aptitude et sont reçus. Parmi ceux-là, il y en a qui restent et d’autres qui s’en vont.
Pourquoi cette observation ? – Pour faire remarquer que la quantité et la qualité des prêtres dépend en partie des talents distribués par Dieu au peuple chrétien ; et en partie aussi des critères de sélection de l’Eglise. Le “discernement” de la vocation n’est pas forcément clairvoyant. L’idée que se font les Chrétiens de la prêtrise, en se référant à ce que sont, en fait, les prêtres qu’ils connaissent, peut elle aussi être faussée.
Une simple question, pour me faire mieux comprendre : si un jeune qui aurait toujours été éloigné de l’Eglise songeait à devenir prêtre pour imiter le Saint Curé d’Ars, aurait-il une chance de parvenir à l’ordination ? Ou si un prêtre voulait prêcher les mêmes vérités que le Saint Curé d’Ars, et le prendre en exemple pour tenir son église et organiser la vie paroissiale, aurait-il une chance de ne pas être brisé ou éjecté ?
Le diocèse a peu de pratiquants.
J’ai su d’une religieuse en 2008 qu’il n’y avait qu’un seul séminariste du diocèse au séminaire inter-diocésain de Bordeaux et que la dernière ordination remontait à 2003.
Un dimanche d’été (avec les vacanciers) il y a autant de monde à Saintes dans la petite chapelle de la FSSPX que dans la cathédrale non loin.
A ce jour il y a deux séminaristes pour le diocèse. Un au séminaire de Paris et l’autre au séminaire des Carmes à Paris. D’autres jeunes sont en ce moment en recherche. Un jeune du diocèse est entré dans la communauté St Martin. une jeune du diocèse prononcera ces voeux définitifs ce samedi à Rome chez les soeurs missionnaire de la charité de la bienheureuse Mère Thérésa. Une autre jeune s’est engagé comme consacrée dans la communauté du chemin neuf cet été/. responsable des vocations sur le diocèse, je me réjouis de tous ces engagements qui témoignent que Dieu ne cesse pas d’appeler et qu’encore aujourd’hui des jeunes répondent à son appel là où ils sentent qu’ils vivront avec joie leur vocation.
j’ai oublié d’ajouter que la dernière ordination sacerdotale a eu lieu en octobre 2012.