Le cardinal Müller, grand résistant conservateur au sein d’un épiscopat allemand marqué par le progressisme de certains fameux prédécesseurs, a prononcé quelques avertissements retentissants au sujet du mariage et de la famille, dans un entretien accordé au National Catholic Register en marge du colloque « Humanum » qui se tenait à Rome du 17 au 21 novembre. Il a considéré les tentatives de modifier la réalité du mariage et de la famille comme des gestes suicidaires d’un Occident sécularisé, qui est désormais « au bord du gouffre », et « doit prendre garde à chaque geste pour ne pas tomber ». Il a dit regretter qu’aujourd’hui, tant de questions viennent remettre en cause la distinction des sexes, et que l’on ne parle jamais de l’attraction naturelle entre l’homme et la femme et de leur complémentarité. Quant aux enfants, le prince de l’Église a précisé qu’ils sont d’abord des fruits de l’amour d’un homme et d’une femme, et ne peuvent être réduits à des objets sur lesquels l’État fait valoir des droits.