Après le vote de juillet qui avait rendu possible le « sacre » épiscopale de femmes dans l’église anglicane, une séance de votes à mains levées lors du Synode Général a officialisé la mesure révolutionnaire qui ne cesse de soulever l’anglicanisme depuis vingt ans. Sur 480 membres présents, seuls 30 personnes se sont exprimées contre la mesure. Une défaite attendue, donc. Les informations les plus neuves viennent surtout des propos du primat anglican Justin Welby, qui a fait savoir que les premiers « sacres » pourraient avoir lieu d’ici Noël, et que certains des sièges de la chambre des Lords réservés à l’église anglicane pourraient être occupés par des femmes d’ici Pâques prochaine. Ces sièges étant normalement attribués en fonction de l’ancienneté parmi les évêques de l’Église, il faudra donc faire accélérer la promotion des femmes nouvellement faites évêques » pour satisfaire à cette vision onirique de « vivier de personnalités où le sexe ne compte pas » qu’a énoncée le primat. Une touche de discrimination positive qui ne dénotera pas dans ce décor général de libéralisme effréné où l’on feint de ne pas voir les jours de crise qui se profilent. La réunion générale de toute la communion anglicane qui devait avoir lieu à Lambeth en 2018 a en effet de moins en moins de chances de se produire.