Dans le Figaro, l’archevêque de Lyon publie une tribune appelant à l’aide pour les chrétiens persécutés d’Irak, dénonçant le silence de l’Occident, établissant un parallèle avec le massacre de prêtre durant la Révolution française :
« Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi 24 juin, j’avais reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il était en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il m’avait dit que la situation était effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves étaient encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins: c’est leur but affiché.
En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays: les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme: la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.
Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi a entamé sa quatrième année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ; Meriam Yahia Ibrahim Ishag avait accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.
Le réflexe communautaire d’un groupe humain l’invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d’aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l’Evangile. Mais, de grâce! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.
En 1794, l’un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s’est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent: ils firent le serment de ne jamais parler de l’horreur qu’ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever. Aujourd’hui, la ville de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l’afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d’Irak. Entendez-vous le cri qui monte? C’est celui d’un camp de réfugiés. Qaraqosh n’est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.
Le Patriarche me disait hier qu’une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d’abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n’attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés.
Lorsque Jean-Paul II m’a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice: c’est le rappel du sang des martyrs. C’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les chrétiens d’ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d’Orient. Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles. Je veux leur redire les paroles du Patriarche: «Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés!»
Je propose d’encourager les associations œuvrant dans la plaine de Ninive. Je supplie les chrétiens d’ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’aide d’urgence de venir en aide aux survivants. J’ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l’un de ceux qui en a le plus besoin. Je suggère qu’un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l’année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d’Irak. J’invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.
Que les héritiers de Saint Pothin deviennent les frères de ceux de Saint Thomas, apôtre de l’Orient. Comme l’a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang: ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l’on martyrise: ce sont des chrétiens. Il est d’ailleurs à craindre que les persécutions ne s’arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd’hui que la ville de Qaraqosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent. Car ce sont des hommes que l’on tue, dans le silence, entre deux ola d’un stade de foot brésilien.
Le Patriarche me l’a dit: «Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l’espoir est fragile.» Et si leur espoir était aussi entre nos mains? Le Pape François le rappelle: «Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux! Jésus est avec eux. Nous aussi.» Nous aussi! »
Enfin ! Comme d’habitude, le Cardinal Barbarin est en première ligne pour nous rappeler les fondements de notre Foi, la force de la prière, et la nécessité de les rappeler aussi à ceux qui persécutent nos frères d’Orient.
Et cela le jour où Mgr Dagens participe à la rupture du jeûne du Ramadan… tout un symbole.
Oui ! C’en est caricatural : un évêque… chrétien, et un évêque… « mondain ».
« Comme d’habitude » ?
En tout cas, pas comme la chanson, et puis, cher Monsieur, il faudra AUSSI que Mgr Barbarin révise sa démarche publique envers les musulmans. à l’instar de Mgr Dagens d’ailleurs (après tout, où est la différence entre eux deux ?) et d’une grande partie de l’épiscopat français. Mgr Barbarin, en public, « aime beaucoup » la manière dont se pratique le « dialogue islamo-chrétien » sous les auspices de la Conférence épiscopale et sans désavoeu du Saint-Siège qui, on le sait bien, agit de la même façon (se souvenir par exemple de la « prière dans les jardins du Vatican ».
Voilà. Une mise au point s’impose et c’est seulement lorsqu’elle sera faite que l’on pourra parler « d’appel poignant » auquel on s’empressera de répondre le plus virilement possible.
Et puis, je remarque que cette réaction est bien tardive. Je ne me rappelle pas avoir vu le primat des Gaules – et d’autres évêques en France, quelque soit leur tendance (« tradi compris ») – monter au créneau et appeler à des manifestations lors de l’intervention des Américains en Irak en 2003. C’est cette intervention catastrophique qui, il ne faut pas l’oublier, est la cause de cet exode actuel des Chrétiens.
Mieux vaut (Léo)tard que jamais ? On ne peut pas s’estimer satisfait comme cela.
Curieusement, notre Eglise donne au ramadan une importance spéciale, tout comme la municipalité de Paris.
Que faisons nous pour le Carême, en parle t-on autant? Prions pour les Chrétiens Martyrisés.
Mgr Barbarin a l’air bien seul.
C’est une raison pour ne pas le laisser seul et écouter ce qu’il nous demande.
Oui, chère Madame Houbouyan, sans doute faut-il l’écouter, mais ce ne sera pas sans conditions, compte tenu de cette « islamophilie » à laquelle il a malheureusement participé jusqu’à présent.
Cher monsieur,
il ne faut pas confondre la grande majorité des musulmans qui ne sont ni fanatiques, ni terroristes avec une minorité d’islamistes radicaux qui n’ont que la haine des autres pour religion. Si vous prenez la peine de lire le Coran vous vous rendrez compte que nulle part il y a des appels à la haine. C’est son interprétation qui lui donne cet aspect qui nous semble sanguinaire. La démarche de Son Eminence le Cardinal Barbarin me semble juste et mesurée: condamner les crimes dont souffrent nos frères d’Orient sans pour autant activer la haine contre les musulmans. En ce qui concerne votre post concernant « la prière des jardins du Vatican », il me semble normal que le Saint-Père apporte son soutien à la Paix et au dialogue par< la Prière. Le temps des Croisades est révolu.
Enfin une voix compatisante s’élève! Il était temps!
Au Québec, les Chrétiens sont tièdes! Ils ne montrent aucune solidarité. Ils ne se sentent aucun lien! C’est terrible!
Bougez-vous cher frère! Interessez-vous un peu aux autres chrétiens. Interessez-vous un peut à la politique internationale. Aux nouvelles internationales. Engagez-vous pour transmettre tout attaque contre les chrétiens partout dans le monde au plus grand nombre possible car les Grands Médias eux les boudent, les ignorent afin de cacher les crimes des Islamistes!
Qu’elle honte et quel dégradation de la compation, de l’amour du prochain et qui doit commencer par ceux qui nous sont les plus proches dont les chrétiens du Moyen-Orient!
Qui pensent à eux si nous nous le faisons pas??
Qui peut leur venir en aide? Ceux qui les volent? qui détruisent leurs biens, leurs Églises, les obligent à la conversion ou à payer des Gysias= Dhimis?? Ou qui les massacrent?? Qui??
Relevons-nous de cet égoïsme, ce narcissisme qui nous figent comme des momies insensibles face à nos familles, notre communauté, notre Église, nos frères Chrétiens!!!!!!!!!
Bougeons et faisons entendre haut et fort nos voix de soutient!!!!
En dehors de démarches personnelles et spirituelles, que faire pour secouer cette inertie ?
– organiser des manif dans toute l’Europe style LMPT ? signer des pétitioonns pour que l’Europe intervienne ? – inonder les politiques de suppliques ? –
– Arrêter de frayer, sans la moindre morale, avec le Qatar
– Évidemment être impitoyable avec « nos » terroristes-djihadistes qui, n’en doutons pas, si nous les laissons faire, nous réservent le même dsort n France.
– Arrêter de faire l’éloge de l’Islam, à commencer par bien de nos clercs – « L’Islam, religion de l’amour » … je croyais que c’était le christianisme.
Les jihadistes sunites d’Irak ne sont que des mercenaires armés par les USA et l’UE
Obama hollande et les autres sont des criminels de guerre, qui poursuivent un but l’élimination des chrétiens , comme au Kosovo
Bravo a Mgr. Barbarin, mais François est bien discret sur tous ces crimes et surtout n’en dénonce pas les commanditaires, sans doute est ce pour cela qu’il est si populaire dans les médias
Monseigneur Merci ! Merci infiniment de crier enfin… le drame que vivent ces chrétiens, car demain ce sera nous ! pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin ? puisque personne ne les défend ! il n’y aura personne pour nous lorsque notre tour viendra…
Mossoul, ville Martyrisée par les Islamistes, il ne reste que 5000 Chrétiens, mais avec la Charria, combien seront encore capable de rester, mettant leur VIE en danger. Prions pour les Chrétiens du Monde entier, qui sont persécutés à cause de leur FOI.
La FSSP demande à tous ses apostolats à travers le monde de consacrer le vendredi 1er août prochain comme un jour de prière et de pénitence pour les chrétiens qui souffrent une terrible persécution en Irak, en Syrie et au Moyen-Orient.
http://www.fssp.org/fr/fildesmois2014.htm#Iraq
Enfin un évêque un peu courageux qui rompt avec le discours habituellement bisounours de nos seigneurs de bonnes familles… compte tenu de la gravité de la situation…. cet évêque ne ns fera peut être pas monter a l’echafaud en chantant des cantiques d’humiliation consentie….