Mgr Michel Aupetit, évêque de Nanterre, est interrogé dans le bulletin de son nouveau diocèse :
Comment faire évoluer nos paroisses de la pastorale « ad intra » à la pastorale « ad extra » ?
Comment répondre à cet appel pressant qui bouscule nos habitudes de baptisés bien installés afin de rendre attractives nos paroisses ? Et de faire des paroissiens des apôtres envoyés aux périphéries ? Je pense que vous voulez parler de la mission qui incombe normalement à tous les baptisés. La première question est de savoir comment l’eucharistie dominicale nous nourrit et nous fait témoigner chaque jour de la manière dont le Christ transforme notre vie personnelle. C’est cette vie fondée sur l’évangile qui devrait attirer ceux qui ne connaissent pas encore le Christ. La seconde question serait de se demander si nous avons honte d’être chrétiens et si nous n’avons pas peur de l’affirmer clairement et publiquement en se risquant aux confrontations éventuelles voire aux quolibets. Sommes-nous capables de répondre de notre foi ? D’exprimer simplement et avec clarté son contenu ? En un mot, sommes-nous suffisamment formés et désirons nous l’être dans le but de faire connaître notre foi à ceux qui nous en demandent raison ?
Comment réconcilier les chrétiens qui se sont déchirés ces derniers mois ?
S’ils se sont vraiment déchirés, comme vous le dites, cela pose un grave problème. C’est le Christ qui nous unit, ce n’est pas lui qui nous divise. Il est normal que les chrétiens puissent avoir des divergences d’opinions et de sentiments. Il n’est pas normal que ces différences nous déchirent. Si nos sentiments personnels issus de notre réflexion, de nos expériences individuelles ou de considérations politiques nous divisent, c’est que le Christ n’est plus premier dans notre vie. Celui qui se sert de nos divisions ne vient pas de Dieu. Dans la Bible son nom grec est « diabolos » (le diviseur). Il faut donc retrouver l’unité autour de la personne du Christ qui nous permet de sortir de nous-mêmes et de nos petites certitudes et nous confier à sa Parole telle qu’elle nous a été transmise par ses apôtres et son Église. […]
Comment faire se rejoindre les diversités du diocèse ? Comment réalise-t-on l’unité ? La paroisse lieu d’unité ?
Je crois qu’il ne faut pas confondre unité et uniformité. C’est une chance formidable d’avoir plusieurs formes de pastorale et des champs missionnaires nombreux et diversifiés. Le plus important c’est notre fidélité au Christ qui, seul, peut assurer l’unité, comme je l’ai déjà dit plus haut. Cette unité se réalise évidemment dans les paroisses puisqu’autour de l’eucharistie qui la fonde, se réunissent dans un même corps des gens de tous âges, conditions et origines. Il est magnifique de voir des personnes qui, habituellement, ne se croisent jamais, prier ensemble, communier au même Corps du Christ et se saluer comme des frères. Puisque l’unité se réalise à partir du Corps du Christ réellement présent, il faut créer dans les paroisses les conditions de la rencontre entre tous les fidèles pour qu’ils vivent une véritable charité fraternelle. […]”
Très bien,mais pourquoi l’œcuménisme avec toutes ses église idéologiques qui non que faire de notre Seigneur Jésus Christ et chasser les Catholique qui suivent le rite d’avant Vatican II ?et pour temps bien plu juste si vous vous référez a Saint Paul (corinthiens I),ne vous attachez pas à un un même joug, avec les infidèles .Il y aurait il deux églises ,celle d’avant et celle de Vatican II,quelle misère.Viens Seigneur Jésus remettre les Catholique sur leur chemin.Lisez Saint Nylus du 5 em siècle c’est très bon pour réfléchir.
Voici à nouveau quelque chose qui justifie la démarche Défense Pratique de la Raison (DPR) récemment lancée. (voir le lancement de cette démarche dans le cadre du commentaire d’Emmanuel, déposé le 9 mai 2014 à 22h14, à propos de « même pas la pourpre aux joues » publié le 30 avril 2014).
Rappelons que la démarche DPR propose de relever avec objectivité l’existence, dans certaines déclarations publiques, d’écarts manifestes par rapport à un juste exercice de la raison ou, ce qui en fait partie, par rapport au respect des faits. Au-delà de chacun des cas relevés, elle vise à appeler l’attention sur cette évidence que si l’on se montre désinvolte par rapport au respect qui est dû à la raison et aux faits, on entre nécessairement dans l’arbitraire et même, si l’on détient un pouvoir sur les autres, dans la tyrannie, et que les conséquences les plus graves et les plus injustes, au rebours du bien commun, en découleront nécessairement.
DPR n°8
Nous voilà une fois de plus un discours ecclésial qui déploie le sophisme, avec pour effet, sinon même pour objectif, d’éluder les vraies questions.
On nous dit qu’il ne faut pas « s’entredéchirer ». Certes, mais est – ce à dire qu’il n’y a pas aujourd’hui des objets de débat de très grande gravité dans l’Eglise qui ont lieu de nourrir des combats, pacifiques assurément, mais profonds ? Le Christ ne légitime certes pas que l’on « s’entredéchire », mais il ne parle pas moins de glaive lorsque la vérité est en jeu.
Le fond du débat est ici éludé, en posant en hypothèse que les divergences apparues ces temps-ci entre les catholiques seraient seulement dans l’ordre d’ « opinions », voire seulement de « sentiments » liés aux particularités des expériences vécues par chacun ou de considérations politiques, et qui ne pourraient correspondre qu’à des diversités de point de vue sur des questions de « formes pastorales » dans les « champs missionnaires ».
Mais cette hypothèse est fausse. L’objet des divergences est beaucoup plus grave que tout cela, il porte sur des points essentiels. Ainsi en est-il pour la différence entre les catholiques qui se montrent favorables à la loi qui ouvre le mariage, avec droit à l’adoption, aux personnes de même sexe, et les catholiques qui au contraire dénoncent le fait qu’une telle loi civile transgresse radicalement une loi naturelle et ne peut être, ce faisant, que porteuse de mal pour l’homme et pour le monde, mal d’ailleurs immédiatement illustré par le fait que des enfants vont être privés délibérément de père ou de mère !
On nous dit en outre que les catholiques ont vocation à demeurer unis dans le Christ. Certes. De fait, il n’y a pas matière à se diviser entre catholiques puisqu’ils ont en commun le respect de l’enseignement du Christ, qui commande tout ce qui est essentiel et qui leur permet d’être unis sur tout ce qui est essentiel. Mais justement, et TOUT LE PROBLÈME, GRAVISSIME, EST LÀ, c’est qu’il y a des catholiques qui ignorent radicalement l’enseignement du Christ. Mgr Aupetit parait l’ignorer, mais il y a des catholiques très pratiquants et se réclamant de leur foi qui, comme parlementaires, ont voté cette loi. Ont-ils été prévenus par leurs pasteurs de la gravité de leur faute dûment reconnue comme telle par la Congrégation pour la doctrine de la foi ?
Nos autorités ecclésiales, en tout cas une bonne partie d’entre elles, éludent, parce qu’elles veulent échapper à leur mission pastorale dans ce que celle-ci a de plus exigeant et, sans doute, de plus difficile. C’est leur devoir de rechercher les mots qui conviennent, charitables, aimants, mais conformes à la vérité, pour dire à leurs brebis qu’elles sont dans l’erreur si elles apportent leur adhésion et leur soutien à des lois civiles qui transgressent les lois naturelles. Tout pourtant, les fonde à l’affirmer clairement, et le respect de l’Evangile, et le respect de la simple raison, et la défense des plus faibles.
S’ils ne le font pas, s’ils n’accomplissent pas leur mission de pasteurs, comment peuvent-ils s’étonner de l’apparition de graves problèmes au sein de leur troupeau ? Ils sont comme une mère qui voyant ses enfants s’entredéchirer, se contenterait de leur dire qu’ils ne doivent pas s’entredéchirer, sans du tout entrer dans le fond du débat qui est à l’origine de la dispute, pour essayer de faire entendre à celui qui se trompe, lorsqu’en effet l’un des deux se trompe ce qui peut arriver, les raisons pour lesquelles il se trompe, et la nécessité pour lui de retrouver la raison, ce qui n’empêche nullement d’inviter l’autre à se montrer charitable.
Que nos autorités ne se fassent pas d’illusion : ils ne peuvent ni ne doivent essayer d’échapper à leur mission de dire la vérité dans leur propre famille, et c’est évidemment plus difficile que de faire des déclarations pour l’extérieur. S’y soustraire, c’est ne pas remplir son devoir de défendre les plus faibles, ici les enfants. Quelle dérision qu’une doctrine sociale de l’Eglise qui ne placerait pas au cœur de ses priorités la défense des lois naturelles, laquelle coïncide toujours avec la défense des plus faibles !
1— Pour ceux et celles qui veulent être « ad intra & ad extra ».
Assister régulièrement aux offices est le premier exemple du « ad intra / ad extra »
Le chapelet communautaire est un autre bon exemple du « ad intra / ad extra »
Porter un signe distinctif comme une croix au cou est un autre moyen du « ad intra / ad extra »
2— Sommes-nous capables de répondre de notre foi ? D’exprimer simplement et avec clarté son contenu ? En un mot, sommes-nous suffisamment formés et désirons nous l’être dans le but de faire connaître notre foi à ceux qui nous en demandent raison ?
Il s’agit de dire en toute simplicité que nous croyons au Christ mort et ressuscité pour appeler tous les hommes au salut. Ce n’est pas toutes les personnes qui a le don de la facilité de la Parole par contre, la simple croix au cou nous aide beaucoup. Il faut mettre notre confiance dans l’inspiration du Saint-Esprit et c’est par la confession sincère et régulière qu’un jour ou l’autre, nous pourrons réellement témoigner.
3— C’est le Christ qui nous unit, ce n’est pas lui qui nous divise. La paroisse lieu d’unité ?
Il faut aussi de méfier des erreurs proclamé par des églises dites chrétiennes et aussi malheureusement par nos propres attitudes en paroisse. Le sens de l’accueil doit être vrai et sincère. Assidûment, le chapelet et encore plus, le chemin du Rosaire est une bonne approche… Combien le pratiquent?
4— Une conclusion sur le dire, le faire et se taire …
De saint Augustin : À force de tout voir, l’on finit par tout supporter; à force de tout supporter, l’on finit par tout tolérer et à force de tout tolérer, l’on finit par tout accepter.
Porter la croix visible à son cou et un bon exemple d’un premier effort de montrer sa foi!
De quelle charité fraternelle nous parlent ce triste sire ? Celle d’avec les musulmans et juif et autre Bouddhiste ?
Chiche Monseigneur!……
Alors allez rencontrer la Fraternité St Pie Dix et l’ensemble des communautés ” Ecclesia Dei” sur l’ensemble de votre diocèse……
Après vous pourrez nous dresser objectivement un état des lieux……..
Merci à Emmanuel pour son décryptage des sophismes auxquels se laissent aller nombre de nos autorités ecclésiales en France….Cela devrait pouvoir contribuer à ce que nos évêques évoluent progresssivement vers un meilleur respect de leur raison, sans lequel il n’y a pas de foi véritable possible, ni de vrai service possible du bien commun, ni de vrai dialogue possible, car on navigue alors dans l’arbitraire.
.
(Henri, suite)
C’est bien, assurément, la préoccupation de la pastorale “ad extra”, mais cela ne doit pas faire oublier les problèmes gravissimes qui sévissent au sein même du troupeau, sous la forme notamment du soutien apporté par une partie des fidèles à des projets sociétaux qui bafouent les lois naturelles sur l’homme, ainsi nécessairement porteurs de mal pour l’homme et pour le monde.