Le Synode de l’église anglicane s’apprête à voter au sujet du sacre de « femmes évêques » en son sein. Les synodes diocésains s’étant déjà largement prononcés pour cette mesure, le vote a très peu de chances d’échouer, et devrait donc déboucher sur une mesure qui sera, de l’aveu même de l’archevêque de Canterbury, un nouveau frein aux relations avec d’autres églises, notamment avec Rome. Par le passé, l’église « épiscopalienne » d’Amérique avait quitté la communion anglicane, pour avoir accepté cette mutation qui avait soulevé les protestations des anglicans africains, bien plus conservateurs. L’église anglicane avait alors poussé les Américains dehors pour éviter l’implosion. Mais de fait, depuis que les femmes peuvent être « ordonnées » dans l’église anglicane, quel obstacle reste-t-il à leur donner la possibilité de passer au rang supérieur, puisque tout n’est désormais dans ce monde progressiste qu’une question de carrière et d’avancement ?