Guillaume de Thieulloy vient de publier Le Pape et le roi Anagni 7 septembre 1303 sur l’attentat d’Anagni, où le conseiller de Philippe le Bel, Guillaume de Nogaret, s’est saisi de la personne du pape Boniface VIII. Il est interrogé par Les 4 Vérités de vendredi :
“En écrivant ces pages, je pensais évidemment à la profonde mutation qu’introduit l’islam dans nos sociétés. Ignorant la distinction entre temporel et spirituel, l’islam ne peut rien comprendre à la controverse qui a conduit au drame d’Anagni. Mais je pensais aussi aux progrès considérables qu’a fait « l’esprit laïque » au cours des deux cents dernières années. Or, cet esprit n’est, à mon avis, pas beaucoup moins dangereux que la confusion spirituel-temporel de l’islam. Il faut rappeler que la séparation radicale n’a été obtenue que dans les sociétés totalitaires du « socialisme réel ». Autant je suis attaché à une saine distinction entre politique et religieux, autant je me méfie des exigences de « privatisation » du « fait religieux ». En réalité, ce qui est visé, c’est la soumission pure et simple de l’homme au diktat étatique. Un seul exemple : quand Chirac déclarait en 1995 « Non à une loi morale qui primerait la loi civile », il récusait tout l’héritage gréco-latin (Antigone) et chrétien, selon lequel la loi civile n’est pas un pur arbitraire. Au contraire, la loi naturelle nous évite le totalitarisme islamique, où les oulémas décideraient de toute notre vie, et le totalitarisme marxiste-laïciste où l’État veut faire notre « bonheur » malgré nous !”
Guillaume de Thieulloy dédicacera son livre jeudi à partir de 18h à la Procure (3 rue de Mézières dans le 6ème arrondissement de Paris).
Arthur Leroy