Deux religieux salésiens on trouvé la mort lors d’un vol commis au collège Don Bosco de Valencia au Vénézuéla le 15 février dernier. Un autre religieux a été gravement blessé et conduit à l’hôpital pour être opéré. Les frères Jesus Plaza et Luis Sanchez, respectivement âgés de 80 et 84 ans ont été tous les deux assassinés à l’aide d’une arme blanche. Le frère David Marin, âgé de 64 ans, a été poignardé au niveau des jambes à plusieurs reprises. Il a été soigné dans une clinique de Valencia et est à présent hors de danger.
Un suspect a été appréhendé : il est âgé de 17 ans. Son complice serait quant à lui âgé d’environ 13 ans. Les différents éléments montrent qu’il s’agit plus probablement d’un assassinat crapuleux que d’un acte ayant une connotation politique ou anti-religieuse. Du matériel informatique ainsi que des objets liturgiques ont disparu.
Néanmoins, il convient de souligner que le Venezuela est une dictature de gauche. Le successeur d’Hugo Chavez à la tête de l’État vénézuélien, Nicolas Maduro, continue à avoir des relations tendues avec le clergé catholique. Il est lui-même le fidèle d’un gourou indien prônant l’unité de toutes les religions.
Circonstance étonnante, le 15 février dernier, monseigneur Diego Rafael Padron Sanchez, archevêque de Cumana, demandait le désarmement des milices chavistes dans le quotidien El Nacional. Monseigneur Sanchez est le président de la conférence épiscopale vénézuélienne. Il s’attaquait ainsi à des groupes paramilitaires fondés par Hugo Chavez, et qui sont au service du gouvernement.
Dénommés “Collectivos”, ces groupes radicaux ont la mainmise sur les quartiers pauvres des grandes villes, où ils font régner l’ordre à la place de la police et de la justice. Leur objet est officiellement de défendre la révolution socialiste “chaviste” est en cas d’invasion des États-Unis, ce qui, au yeux du gouvernement socialiste, justifie de leur fournir des armes. Elles servent en réalité à empêcher toute opposition dans le pays, et, particulièrement celle de l’Église catholique.