Récemment, l’actualité romaine a montré l’attrait du Saint-Père pour les questions liées à l’écologie. Comprise comme la défense et la promotion de la Création telle que Dieu l’a donnée aux hommes, cela semble tout-à-fait légitime. Benoît XVI avait déjà parlé d’écologie, notamment lors d’un discours mémorable devant les députés allemands. Citant le thème de l’écologie, il avait souligné que s’il y avait lieu de préserver l’intégrité de la nature, cela valait aussi pour l’homme qui y appartient. Il avait ainsi donné une magistrale leçon aux députés écologistes qui avaient refusé d’assister à son discours.
Le Pape François a quant à lui indiqué son attention de rédiger sa prochaine encyclique sur le thème de l’écologie. Là encore, on peut supposer que l’accent sera mis sur « l’écologie humaine » qui est une réponse efficace à ceux qui proposent de dénaturer toutes les institutions léguées par le droit naturel : mariage, famille, procréation naturelle, protection de l’embryon et de la vie, de sa conception à la mort naturelle, etc.
Lundi 3 février, le Pape a également reçu en audience le chef de l’Etat des îles Samoa, qui font face à un défi écologique avec la montée des océans.
Mais c’est chez le Patriarche de Constantinople que ce thème a eu une résonance significative. En effet, lors de son déplacement en France, Sa Béatitude Bartholomée Ier a tenu à placer sa visite sous ce thème. Il a ainsi rencontré Nicolas Hulot. Naturellement, sa réponse a été toute autre que celle habituellement fournie par les professionnels de l’environnementalisme. Contre la société de consommation, le Patriarche œcuménique a recommandé le jeûne, l’ascétisme et la modération. Rien que de très traditionnel. Il a ainsi ouvert la porte à un nouveau point d’agrément avec l’Église catholique en vue d’une déclaration commune avec le Saint-Père.
Nous sommes en effet à la veille d’une rencontre entre le Pape François et Bartholomée Ier à Jérusalem. Ce dernier semble s’employer à multiplier les signes de convergence avec le Souverain Pontife, et ce, en dépit de l’opposition du Patriarcat de Moscou. En effet, celui-ci a publié une note le mois dernier dans laquelle il oppose une fin de non-recevoir à la primauté du Trône de Pierre. Mais tous les points ne sont pas éclaircis pour autant. Ainsi, la question de la liturgie demeure essentiels pour les orthodoxes qui sont souvent effarés de voir l’état de délabrement qui règne dans la plupart des paroisses catholiques d’Europe occidentale, et singulièrement en France.