La présence du cardinal américain Raymond Burke, préfet de la Signatura, à la Marcia per la Vita de Rome, n’est pas passée inaperçue… Ce très grand prélat ne s’est pas contenté de marcher avec, sans doute, près de 15 000 participants à cette grande première romaine, il avait aussi présidé, la veille au soir, l’Adoration Eucharistique en la basilique Sainte Marie Majeure en réparation du crime de l’avortement, et a accordé quelques entretiens. L’un, très court, à fait l’objet d’une vidéo que vous découvrirez à la fin de cet article, et où l’on se rend compte que le cardinal est très à l’aise en italien – il l’est aussi en français… L’autre, dont je vous gratifie de la traduction ci-dessous, a été accordé à Edward Pentin, journaliste au National Catholic Register et publié sur le site Internet de ce courageux organe de presse le 14 mai. Des propos, ô combien, encourageants pour tous les défenseurs de la vie !
Que pensez-vous de cette Marche pour la Vie ?
Cette Marche est très importante et elle constitue un témoignage fondamental de la dignité inviolable de la vie humaine et de la responsabilité qui incombe à chacun d’entre nous à restaurer le respect de la dignité de la vie humaine dans la société. Rome, parce qu’elle est une des villes les plus importantes au monde, donne une grande signification à cette Marche qui s’y tient. Assurément, la Marche a une grande signification pour l’Italie, mais en a une aussi pour le monde entier. J’ai rencontré aujourd’hui des gens qui venaient d’Amérique du Nord et du Sud, de Pologne, d’Afrique, de différents pays d’Europe, et nous constatons cette grande soif tout particulièrement chez les jeunes gens. Si vous regardez les participants qui se trouvent ici, la plus grande partie d’entre eux est constituée de jeunes gens. Ils ont compris la faillite d’une culture et d’une société qui est contre la vie et contre la famille, et ils sont ici pour manifester aux autres leur engagement pour la vie et pour la famille.
Percevez-vous dans cette Marche le fait que, peut-être, la tendance est en train de s’inverser ?
Je le crois et je le crois depuis pas mal de temps. Il est indiscutable que les forces adverses sont fortes et détiennent beaucoup de ce qu’on nomme le pouvoir du monde, mais ici nous voyons une force qui est profondément spirituelle et qui finira par triompher et venir à bout des forces de la culture de mort.
Curieusement, c’est la première Marche pour la Vie qui se tient à Rome…
En effet, et ses organisateurs disent qu’ils ont été inspirés par la marche aux États-Unis qui s’est organisée depuis la triste décision de la Cour Suprême là-bas. Mais qu’une telle marche se déroule ici aujourd’hui est une bonne chose et je vous prédis que vous allez la voir grossir, grossir, grossir… Il peut y avoir une tentation au découragement parce qu’on n’a pas capable de faire abolir les lois sur l’avortement, etc. Et nous constatons aujourd’hui [qu’on pousse] à l’euthanasie, à la recherche sur les cellules souches, etc., mais cette marche nous rassemble et nous nous rendons compte qu’il y a beaucoup, beaucoup de cœurs qui désirent voir [ces choes] changer. Voilà pourquoi c’est très, très puissant. Voilà pourquoi je suis un chaud partisan de ce type de grandes manifestations. J’estime qu’elles sont de la plus haute importance pour faire avancer la culture de vie.
L’opposition au mariage entre personnes de même sexe est au cœur de cette marche comme l’est l’opposition à l’avortement ?
Selon moi, j’estime que cette marche a pour but la restauration et le respect de la vie humaine et donc qu’elle est orientée vers la culture de vie ? Beaucoup de gens avec qui j’ai parlé ici, et venant aussi d’autres endroits du monde, m’ont dit leur grande préoccupation sur le projet global homosexuel, sur le mariage [entre personnes de] même sexe. C’est naturel, parce que, fondamentalement, ce dont il s’agit dans ce projet c’est une confusion profonde et une vraie erreur sur la vie humaine et sur l’identité sexuelle de chaque être humain et de son importance pour la vie humaine elle-même. Nous sommes créés homme et femme pour nous aimer l’un l’autre mais aussi pour se conjoindre dans une union indissoluble et fidèle destinée à procréer une nouvelle vie.
[media id=76 width=580 height=480]