La célébration d’une messe à Saint-Pierre de Rome à la chapelle Saint-Pie X par un prêtre membre de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX), l’abbé Michel de SIVRY, la prochaine rencontre du Cardinal MÜLLER avec Mgr FELLAY – par ailleurs confirmée -, voire la bienveillance de la hiérarchie à l’égard de mouvements proches de la FSSPX, constituent peut-être des signes de détente sur ce dossier sensible. Des signes évidemment relatifs, mais qui peuvent néanmoins compter. Certes, le rapprochement avec cette communauté ne semble pas être l’une des priorités du pontificat actuel, mais la FSSPX ne fait pas l’objet de décisions malveillantes de la part des autorités romaines. Ces dernières se gardent d’insister sur l’irrégularité canonique de la FSSPX et le pape actuel ne semble pas chercher une quelconque condamnation de la FSSPX. Mieux: le pape et Mgr FELLAY se sont croisés fortuitement, mais cordialement. On dira qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, mais les petits gestes peuvent quand même valoir mille discours. Les contacts, informels, continuent entre Rome et la FSSPX. Et si rien ne doit être attendu dans le sens d’un véritable rapprochement, la “dégradation” des relations ne semble pas non plus à l’ordre du jour. Le statu quo, peut-être, mais certainement pas la rupture consommée. On est conscient qu’une condamnation de la FSSPX susciterait un véritable malaise dans l’Église, y compris dans des secteurs peu fidèles à la Tradition. La confusion dans l’Église actuelle peut paradoxalement pousser à une certaine souplesse dans le traitement du dossier “Écône”. Pourquoi condamner sur “sa droite”, alors qu’on laisse faire sur “sa gauche” ? Il serait donc exagéré de conclure à une rupture définitive, malgré les hésitations romaines, le refus de certains évêques diocésains et les divisions internes à la FSSPX. Tous les papes dits post-conciliaires – PAUL VI compris – ont cherché une réconciliation avec la FSSPX. Le pape FRANÇOIS s’inscrira-t-il dans cette voie ? On ne voit pas en quoi il agirait différemment. Les gestes de bienveillance, même limités, ont malgré tout une importance: ils démontrent que Rome refuse toujours de traiter la FSSPX comme une communauté chrétienne séparée. Rome préfère considérer ce dossier comme une affaire interne à l’Église. C’était déjà le cas sous JEAN-PAUL II, puis sous BENOÎT XVI. Il n’y a pas de raison que cela change sous le pape FRANÇOIS.
prions pour que cela se confirme ! nous avons en Périgord le lundi 8 septembre le pélérinage de Notre Dame de Fonpeyrine, dans une chapelle historique appartenant à Econe ! nous y prierons pour qu’il n’y ait plus de points d’interrogations !
Alors, prions ! Car c’est un dossier sensible et douloureux qui aura déchiré les coeurs. C’est l’une des zones d’ombre de l’Eglise post-conciliaire, et l’on ne peut admettre que la rupture soit le dernier mot. La FSSPX n’a cessé de proclamer son attachement à Rome et à la Foi catholique. Le plus douloureux est que des personnes qui contestaient la crise de l’Eglise et défendaient la stabilité doctrinale et liturgique d’icelle ont été mis au ban. Quoi que l’on pense de la FSSPX, elle a souffert de cet ostracisme, alors que d’autres chrétiens s’éloignaient de la Foi sans subir une quelconque menace de sanctions… Je le dis d’autant plus que la FSSPX n’est pas sans défauts et que sa situation présente un danger.
retour aux sources !!
Cela fait 50 ans que cela dure.
Que le Vatican commence par laisser en paix les Franciscains de l’Immaculée. Ensuite, la confiance reviendra…
C’est un aspect du problème. Mais Rome et Écône peuvent accepter de prendre le dossier à bras le corps. Il n’est jamais trop tard .
Je me réjouis d’un rapprochement (auquel j’ai du mal à croire). Agé de 64 ans et ayant vécu tous les combats de la
Tradition, je ne me souviens pas du moindre geste apaisant de la part de Paul VI .A quoi faites-vous référence ?
Même après l’été “chaud” de 1976, Paul VI a aspiré à une réconciliation. Des discussions eurent lieu, y compris en 1977. Une figure aussi peu favorable à Mgr Lefebvre a compris qu’il s’agissait d’un dossier douloureux.
Malgré la dureté du pape Paul VI sur ce dossier, y compris après l'”été chaud” de 1976, des contacts ont continué. Paul VI voulait une solution. Il n’a jamais considéré ce dossier comme sans intérêt ou mineur, mais bien comme un dossier majeur, qui engage l’Église. Tous les papes depuis Paul VI ont accordé une attention à ce dossier. Aucun n’est allé jusqu’à traiter la FSSPX de schismatique au point de la considérer comme une communauté séparée.
le refus de certains évêques diocésains et les divisions internes à la FSSPX
De certains évêques ?
Ils sont plus nombreux à nous ostraciser qu’à nous aider ! Des prêtres leurs obéissants font même du zèle !
Eh oui, il y a malheureusement au sein de la FSSPX des ecclésiastiques ambitieux, certains font comme beaucoup, passer leur évolution au sein de la fraternité avant leur sacerdoce ; comme d’autres ecclésiastiques vaticaniste II, ils agissent comme s’ils étaient dans une entreprise
Il est certain que Rome va continuer à courtiser la FraternitéSPX dans le but de l’affaiblir et la piéger,car c’est un des seuls mouvements qui embête l’Église avec sa rectitude doctrinale(mais aussi son illogisme factuel). Sauf sa position en porte-à-faux (la FFSPX dénonce les hérésies de Vatican II,mais continue de se soumettre aux quatre derniers papes (Paul VI,J-P II,Benoit XVI et Francois) qui sont responsables de la désagrégation de la foi catholique
depuis quarante ans.
Comme la Fraternité ne peut céder sur la doctrine qui est orthodoxe,Rome va essayer de lui faire reluire un “statut spécial“en lui concédant quelques miètes de juridiction. Si la Fraternité “mord“et qu’elle se piège,Elle sera rapidement maîtrisée quand Rome lui dira:“ Maintenant que vous êtes réintégrée,il va falloir que vous acceptiez VATICAN II et aussi l’obéissance ordinaire à l’Église comme DIRE LA MESSE DE PAUL VI“..
Mais,c’est loin d’être fait. Fellay a déja tenté de jouer au petit malin avec la Fraternité en cachant
ses intentions;et n’eut été de l’intervention rapide des trois autres “évêques“ de la Fraternité,ilm aurait probablement signé. Mais, Fellay est en sursis à sa position: S’Il n’ouvre pas son jeu aux quelques dizaines de haut responsables du mouvement de ce qui se passe avec Rome EN TOUT TEMPS ET D’UNE MANIÈRE LIMPIDE,je doute de son avenir à la tête de FSSPX. Il n’est pas impossible qu’il rejoigne Rome en cavalier seul.
La FSSPX saura alors quel jeu il jouait.
Ce qui est étonnant dans tout cela,c’est de voir des centaines de millions de (fidèles ?) se faire balotter par des individus qui ne semblent pas conscients que les conséquences de ces événements pèsent sur l,avenir éternel des fidèles.
“ Seigneur,marche avec nous,,le jour tombe (sur notre Église) et il se fait tard “.
Cécilien
“Fellay a tenté de “jouer au petit malin” ? Heureusement que vous n’êtes pas à sa place car vous jugez sur bien peu de preuves et vous ne connaissez certainement pas les éléments du problème (au sens tant dogmatique que matériel), et malheureusement si vous fréquentez la FSSPX vous ne semblez pas lire les informations sur la Porte Latine et le site internet de la Maison mère qui ont publiquement tenu informé sur l’avancée des rencontres. Vous n’êtes pas traditionaliste sinon vous auriez plus de respect pour Mgr Fellay.
Les centaines de millions de fidèles … les traditionalistes de la FSSPX ne sont que quelques centaines de milliers en France et comparablement en Europe et bien moins dans le reste du monde. Ceux qui sont tenant de la tradition dans l’Eglise de Rome sont plus nombreux et sont sur le terrain, pas dans un microcosme.
C’est comme dans le mariage humain, pour épouser l’Eglise il faut passer par dessus certaines choses potentiellement désagréables, moins importantes que l’objectif ultime qui est de mettre au monde des Hommes sinon on reste célibataire dans un rêve de perfection et d’évitement des problèmes, c’est à dire stérile.
Si Mgr Fellay n’est pas reconduit dans sa fonction de Supérieur, nous verrons bien ce que les autres réussiront à faire. De toutes façons, aucun des trois (ils ne sont plus que trois) n’est éternel et viendront des heures que vous n’imaginez pas …
Nota : je ne suis pas de la FSSPX mais je pense qu’elle devrait avoir sa place et qu’elle devrait accepter de vivre dans l’Eglise pour y oeuvrer avec humilité, c’est aux fruits qu’on voit le bon arbre. Reconnue dans l’Eglise plus de gens viendront à elle. Et puis, il n’y a pas que des mauvaises choses dans le renouvellement de l’Eglise ‘c’est pourquoi je parle d’humilité).
la FSSPX n’est pas sans défauts et que sa situation présente un danger.
? ?
Quel danger présente la FSSPX ? Pour qui, pour quoi, j’aimerai avoir une réponse.
De plus en plus de catholiques que je côtoie ne savent pas qu’ils ont les moyens d’assister à des offices traditionnels, il n’y a que la distance qui les rebute pour y assister ; ce doit être pour ça qu’il n’y a pas plus de lieux pour ses offices, la crainte qu’il y ait plus de fidèles à ses offices qu’à ceux néo-protestants. (Vatican II)
Je maintient néo-protestant car qu’est-ce d’autre que ses offices avec tambourins, guitares et des fidèles qui se congratules lors de l’office ?
J’arrête là que je suis entrain de prendre des tours.
Quel danger ? Je vous répondrai: l’isolement de la FSSPX, subi mais parfois cultivé. La FSSPX doit penser aux dimensions de l’Église, et non cultiver ce “seul contre tous”, faute de quoi elle végétera. Elle peut proposer des solutions, continuer ses démarches auprès des prêtres et des évêques.
Moi, catholique pratiquante, divorcée mais engagée dans ma paroisse, j’avoue avoir une grande réticence concernant ces personnes étant certaines de détenir la Vérité….Dieu reconnaitra les siens…Je pense que cette
guerre interne dessert notre religion…Maintenant dans les paroisses, il y a les jeunes prêtres tradi en soutane,
qui n’ont pas “la tenue comportementale” (car ils ont besoin de “se lâcher”) et qui discréditent l’Eglise et leurs
paroissiens…Alors, moi, divorcée et engagée, je beaucoup de difficultés a excuser mon curé tradi étant moi-même mise à part par l’Eglise….Quand allez vous vous remettre en cause, “vous qui savez?”
On peut dénoncer l’arrogance ou des maladresses commises à votre égard. Mais réjouissons-nous d’avoir un clergé qui aime le Christ et son Église.
Excellent article…. qui nous rappelle gentiment la “langue de buis” que l’on trouve
dans la plupart des articles de “La Croix” (sauf exception par égard pour certains journalistes qui, dans ce quotidien, savent écrire)
ou dans d’inoffensives “annonces paroissiales” comme du temps de mon enfance (je ne les regrette vraiment pas).
Et puis on y trouve des perles sans culture du genre :
“Tous les papes de post-conciliaires – PAUL VI compris – ont cherché une réconciliation avec la FSSPX”.
C’est sans doute pour cela que le pape Paul VI sera béatifié prochainement et que Jean-Paul II a été canonisé à la va-vite (sans respect des délais “légaux”).. Le diable a dû “parasiter votre laptop, M. Vaas, pour laisser passer une phrase comme celle-ci à moins que : .au royaume des aveugles, les borgnes sont les rois….
Pardon, M. Vaas, j’arrête là l’ironie : il faut réécrire très vite votre article et ce sera tout à votre honneur. Que vous le vouliez ou non, en l’état actuel de cet article, vous êtes offensant, je vous assure et je ne suis pas le seul : pas besoin pour cela d’être “lefebvriste” ou non.
Monsieur,
Je vous remercie pour vos remarques.
Aucune des affirmations que l’article contient n’a été écrite à la légère. Dire que tous les papes ont cherché une réconciliation ne constitue pas une déformation de la réalité. Il ressort de différents témoignages, écrits comme oraux, provenant aussi bien des acteurs que des analystes, que Paul VI a cherché à maintenir des contacts. Il est vrai que les exigences posées à une réconciliation paraissaient maximales, et inacceptables pour Mgr Lefebvre. Je pense à l’obligation d’adopter le nouveau missel, obligation qui sera atténuée par la suite dans les négociations du début des années 1980 (on passe ainsi de l’obligation d’adopter le nouveau missel à une célébration occasionnelle, etc.). Je précise aussi que Paul VI a été intransigeant sur cette question durant l'”été chaud” de 1976. Hélas, triplement hélas ! Et ce fut peut-être l’un des grands drames de cette crise qui n’aurait jamais dû exister. Paul VI aurait pu céder sur cette question. C’est d’ailleurs ce que souhaitait le RP Congar, en 1976. Le théologien l’a rappelé en 1993. Paul VI a hésité. Hélas, la balance pencha dans un sens sur une question où du lest pouvait être lâché. Il semble que Paul VI ait été influencé par le cardinal Benelli, le cardinal Villot ou le cardinal Garrone, qui jouèrent un rôle peu modérateur dans cette crise. Pour la poursuite des contacts, je peux rappeler l’ouvrage d’Alain de Penanster, Un papiste contre les papes. Dans l’exposé de la rupture, l’année 1977 n’apparaît pas en creux. Malgré une crise médiatique dont le contexte doit être resitué, on ne peut affirmer que Paul VI caressait le rêve d’une rupture complète. Il n’a pas excommunié Mgr Lefebvre, et il ne me semble pas que la fraternité ait fait l’objet d’un traitement canonique ingrat (arrangements avec les curés de paroisse pour l’inscription des baptêmes et des mariages, etc.), malgré sa dissolution et la suspens a divinis de Mgr Lefebvre, etc. Il y a suffisamment d’éléments pour affirmer que la réconciliation a bien été envisagée dès le pontificat de Paul VI.
Si par “réconciliation” il est entendu pour le Tradition “accepter le nouveau dogme sur la liberté religieuse et l’interdiction (illégale en droit Canon) des messe traditionnelles” alors le mot de réconciliation jusqu’à Benoit XVI est vide de son sens commun, c’est une manipulation de l’esprit.
Si par réconciliation on entend de laisser la “sensibilité” (en restant à la surface des choses) traditionaliste vivre, autant que celle ultra moderniste qui n’a jamais cessé de progresser et de se permettre des initiatives et de propos hétérodoxes, alors là il s’agit bien de réconciliation. La phrase de l’article “Pourquoi condamner sur « sa droite », alors qu’on laisse faire sur « sa gauche » ? ” est bien pesée.
Mais si on s’en tient aux faits, la “réconciliation” a toujours eu pour but de couper la tête à la FSSPX en imposant des évêques aux ordres des répresseurs.
On a donné au monde post-catholique un exemple contraire aux discours sur l’unité des chrétiens et sur la charité, et on l’a payé cher.