En 2004, la Conférence des évêques de France avait critiqué la film de Mel Gibson, La Passion du Christ :
Le film « La Passion du Christ » de Mel Gibson sort en France mercredi 31 mars. Ce film a suscité dès avant sa sortie en salle, une polémique et des réactions contrastées.
La sincérité du cinéaste n’est pas en doute et le film attirera des hommes et des femmes qui cherchent peut-être à savoir qui est Jésus. Dans ce film pourtant, le visage du Christ transparaît moins que nos obsessions contemporaines : angoisse du mal, fascination pour la violence, recherche de coupables.Le cinéaste, imprégné d’une certaine culture cinématographique, a choisi de mettre en images les dernières heures de la vie du Christ, avec une volonté affichée de reconstitution historique.
Ces choix ne sont pas sans conséquences :
Le choix d’isoler la Passion de la vie et de la prédication du Christ d’une part, et des récits sur le Ressuscité d’autre part, raccourcit le message des évangiles de manière problématique. Les quelques flashes-back, trop allusifs, ne permettent pas de prendre en compte les motifs complexes qui ont peu à peu suscité l’adhésion des foules à Jésus, et la controverse sur sa personne, ses intentions, son mystère.
En particulier, ce parti pris d’isoler la Passion de la prédication du Christ conduit à ne rien montrer des controverses entre Jésus et les pharisiens, les scribes et les chefs des prêtres : le film les prend à l’heure de l’arrestation et de la comparution du Christ, dans une colère démente. Ainsi, indépendamment de savoir si le film est intentionnellement antisémite, il pourrait être utilisé pour conforter des opinions antisémites.
Si le film rappelle crûment l’atrocité des supplices subis et de la mort sur la croix, il le fait avec une complaisance choquante dans le spectacle de la violence. Cette violence, qui submerge le spectateur, finit par occulter le sens de la Passion et plus largement, l’essentiel de la personne et du message du Christ : l’amour porté à sa perfection dans le don de soi consenti.
Cette violence extrême justifie que le film soit interdit aux moins de 12 ans. N’est-il pas paradoxal qu’un film sur Jésus ne puisse être montré à des enfants ? Comité permanent pour l’information et la communication
+ Mgr Jean-Michel di Falco, président du COPIC
+ Mgr Georges Pontier, vice-président de la Conférence des évêques de France
+ Mgr Thierry Brac de la Perrière
+ Mgr Jean-Charles Descubes
+ Mgr Jacques Perrier
+ Mgr Jean-Yves Riocreux
En 2018, la communication de la CEF n’hésite pas à reprendre ce film pour la campagne du denier… :
De toute façon, cette communication est lamentable. Mais elle est l’oeuvre de la CEF, un organisme à dissoudre sans tarder.
cependant, ce film avait quand même quelques défauts, car Mel Gibson a l’habitude (pensons à “Mad Max”) de se complaire dans des films d’une extrême violence. La “Passion du Christ” participe de cette tendance, indépendamment de ce fut historiquement “l’événement” relaté et indépendamment des polémiques honteuses qui furent lancées contre le tournage de ce film.
Bonjour Courivaud,
les goûts et les couleurs, on pourrait en discuter sans fin. Votre point de vue est tout à fait légitime, et je ne prétends pas que le mien le soit davantage.
Mel Gibson s’est appuyé sur les visions d’Anne-Catherine Emmerich. Je ne saurais trop en recommander la lecture, ce livre est un outil de conversion très puissant. Et la version que Mel Gibson est très adoucie par rapport à ce que le Christ a souffert (d’après A-E Emmerich, béatifiée par l’Eglise, et dont la lecture soutenait Marthe Robin).
Notre rédemption a coûté un très grand prix. Mel Gibson a voulu nous réveiller sur cet aspect.
Bien à vous,
J’ai bien compris le message que vous adressez et je l’approuve dans son principe.
Mais puisqu’il s’agit de cinéma, on peut très bien discuter “l’art et la manière” de présenter ce message.
En outre, on doit protester contre cette forme de récupération à la limite de la profanation, utilisée par de tels “communicants” eu égard à la gravité du sujet ( qui en outre l’un des fondements de notre foi).
(Réponse à Jean et à Herménias)
Faire la fine bouche et couper les cheveux en 4 à propos du film de Mel Gibson est un symptome patent , éloquent , d’un christianisme honteux , affadi par droits de l’homme , la laicité et l’ humanisme athée .
L’ “outrance” de Gibson résultait de la focalisation et de la lumière crue jetée sur une Passion du Christ qui gêne dans sa réalité historique et dans sa signification jusqu’à aujourd’hui .
Ici comme ailleurs , la réalité dépasse la fiction .
Que craignons nous ? Un Salut inattendu et gracieux ? De regarder la réalité du mal ? Ou les 2 ?
La CEF , à l’époque , a voulu faire plaisir à la synagogue et aux “grands maitres” …..une fois de plus .
Le Christ SEUL Sauve …… Cela gêne
J’approuve ce que vous dites, mais cela n’interdit pas de faire un jugement esthétique sur ce qui est aussi une oeuvre artistique.
J’ajoute que l’image animée, lorsqu’elle veut montrer les faits à l’état brut n’exprime pas toujours la réalité. Plusieurs cinéastes, en revanche par le procédé de la suggestion (voyez Hitchcock) sont mieux en mesure de l’expliquer et de nous l’intérioriser.
Mais déjà les saintes écritures, si l’on a la chance de les lire en version originale ne sont-elles pas en mesure d’avoir cette qualité ?
Il y a aussi d’autres éléments de réflexion que j’ai amorcés : les avez-vous remarqués ? Qu’en pensez-vous ?
Tout est bon dans ce domaine éminemment vaste et profond , la suggestion comme le réalisme car cela nous dépasse dans toutes les dimensions et EN MEME TEMPS , comme dit l’autre , on est , avec le christianisme et lui seul , dans une religion de l’incarnation “SCANDALE POUR LES JUIFS FOLIE POUR LES PAIENS” .
Pour atténuer le “SCANDALE….” une bonne partie de l’épiscopat ( opportunistes et carriéristes …..comme ditle pape actuel sans se rendre compte , peut être , de ce qu’il dit …) tend à euphémiser , à spititualiser la révélation chrétienne en une potion douceatre humanitaire .
L’outrance de Gibson avait le mérite de réveiller les plus ou moins bonnes consciences endormies et accoutumées au MAL que nous n’aimons pas regarder
A Courivaud
Parce que vous pensez peut-être que ce n’est pas violent cette croix, cet engin de torture avec un homme cloué dessus,qui trône dans chaque Eglise ? La réalité, depuis la chute, c’est la violence. La violence de l’homme déchu contre son créateur qui a aboutit à ce que l’on sait.Si vous pensez que Gibson en fait trop, alors ils faut retirer toutes les croix dans les églises, par…modération. Sans la foi, il est évident que cette croix qui est une horreur, ne peut inspirer qu’une réaction de rejet, poussant à fuir en courant à sa vue et sortir de l’Eglise. Le monde réel est ce qu’il est, il faut voir les choses en face. Le seul moyen de faire comprendre à l’homme la profondeur de ses pulsions de mort, c’est de lui montrer le résultat de ses actes, pour qu’au final ils les vomissent. Regardez, quand Jésus dit de “manger ma chair et boire mon sang”, vous pensez que ce n’est pas violent ? Faut voir les choses au-delà des convenances un peu, pour ne pas dire plus, bisounours sur les bords.
Voir ma réponse à Herménias.
Jean
Merci pour aller aussi directement au point “crucial” du réel qui semble gêner aujourd’hui à tous les niveaux .
La réalité de la croix , comme celle du Salut qui lui est liée , semble gêner aujourd’hui un certain épiscopat qui s’accommode bien de l’air du temps et du pseudo-humanisme athée .
Ceci dit le Christ est aussi “Doux…” et fort que le mal est violent . L’Eucharistie est un viatique de douceur et de force , “suaviter et fortiter” , à la fois , un Sacrement , signe ( doux ) efficace ( fort ) génial , de Communion
C’est un beau film, bouleversant, qui montre la réalité materielle de la Passion, loin des mièvreries édulcorées.
La violence dans le film est même sous-estimée. Voir à ce sujet le livre “la Passion selon le chirurgien”. Ce médecin a étudié le Saint-Suaire et a pu constaté que les coups reçus par NSJC étaient innombrables et que tous les hommes auraient succombé bien avant.
Il précise que les clous ont été planté dans les poignets, où il y a la présence d’un gros nerf et que la douleur fait normalement tomber la personne en syncope voire entraîne la mort. Cela démontre également que Jésus a choisi l’heure de sa mort et non pas l’inverse.
Cela montre que Jésus a souffert pour le salut des hommes et qu’Il continue à souffrir de nos péchés car il ne faut pas oublier que nous le crucifions à nouveau à chacun de nos pèché.
Peut-être mais je pense que les souffrances du Christ ont été pires que celles montrées par Mel Gibson. Quant à la CEF à partir du moment où ça rappelle trop la Passion du Christ ce ne peut être montré car il ne faut pas choquer les gens, il est vrai que ce n’est pas dans leurs habitude de lire des livres tels que ceux de la rencontre avec Jésus de Catalina(Editions Rassemblement à Son Image, Plouissy), là ils verraient peut-être les souffrances réelles de Jésus pour expier nos propres péchés, mais comme aujourd’hui plus personne ne pêche et que tout le monde va au Ciel selon l’idéologie cléricale d’aujourd’hui, il doit leur être difficile de comprendre que Jésus ait souffert et soit mort pour nous. D’ailleurs on n’entend plus prêcher sur le péché ni sur la mort, ni ce qui se passe après la mort
Comment peut-on avoir l’idée de faire de l’humour avec une telle image du Christ?
Il suffit d’être c…
Il suffit pour comprendre de regarder la liste des signataires de 2004 : di Falco, Pontier….
C’est comme Marx, cardinal trouvé dans une pochette-surprise, qui s’oppose aux crucifix installés en Bavière.
Telle est l’Eglise 50 ans après le concile : mystère d’iniquité ?
Bonjour Hervé Souié,
vous savez, l’évêque Cauchon n’était pas mal non plus, et les anti-papes du Grand Schisme aussi… Le “concile” n’est pas la source du mal. Le problème est ailleurs.
Bien à vous,
J’ai eu la chance de voir ce film ! BOUL VER SANT ! je suis certes croyante et pratiquante, mais en plus j’ai lu le livre de M. Hamiche (la Passion de A à Z), et vous verrez que ceci explique cela … car Mel Gibson a eu entre autre de gros problèmes pour sortir le film…. il faut arrêter de toujours vouloir la perfection de ce que soi-même on n’est pas. C’est un TRES beau et bon film, rares sont ceux qui en sortent indemnes.
Peut-être que les choses changent à la CEF ? en bientôt quinze ans …
les évêques de France sont idiot ils voulais pas que dans le film on caresse ( hélas ) le christ , oui ça à du être très violent vu la haine des gens envers le Christ avec le sang verser , c’étais pas des bisournourses il valais bien qu’il fasse voir toute l’horreur humaine et la haine . et la grande méchanceté , et la grande jalousie , je trouve quand mêmes culoter qu’il se serve d’une affiche sur la Passion du Christ pour le Dernier c’est honteux on vois qu’ils sont prêt à tout pour avoir l’argents , mais les chrétiens ( un grand nombre n’on plus aucune confiance au évêques de France et au prêtres qui vide les église de plus en plus !!!!
Bien résumé Joelle
Il y faudrait une sérieuse Pentecote et des pasteurs courageux pour temps de tempêtes
C’est les diocèses d’Ile de France qui ont publié ce post et non la CEF
Par ailleurs, on a le droit de donner son avis sans pour autant déconsidérer ceux qui aiment le film de Mel Gibson.
Cette manière de chercher la petite bete est vraiment une perte de temps pour tout le monde.
Mettez votre énergie dans ce qui arrange les choses au lieu de vous crispez sur des détails, les amis.
Qu’ils soient poursuivis et paient tous les droits éventuellement dus.
Pardon Emile qui n’est pas à bon port : cela ne change rien au fait que cette communication est d’un très mauvais goût.
Plusieurs lecteurs l’on noté er croyez bien que ce genre d’ironie de fils de pub particulièrement déplacé, cela rien d’anodin et ce n’est pas chercher la petite bête comme vous l’écrivez.
Récupération. Opportunisme. Tout ceci n’est pas très sain(t). Et, le plus malsain à mon sens, ne sont pas les pleurnicheries et reptations de 2004.
C’est l’évangélisation par le biais du concept publicitaire “marketing” appliqué en 2018.
Jésus vendu comme un paquet de pâtes ou une lessive pour quelques pièces d’argent… encore.
Mauvaise image. Détestable message. Qui a signé en bas de la page ?
Ils se sont crus malins, mais ils ont cédé au Malin… Et Mel Gibson, il en pense quoi ? Est-il au courant de ce détournement d’image et de pensée sur son œuvre ? Il m’étonnerait qu’il soit d’accord… à lui signaler d’urgence.
D’accord avec les commentaires d’Hermeneias.