Il n’y a pas eu de dilaogue sur la loi Taubira entre les instances socialistes et les défenseurs de la famille mais le conseil Famille et société de la CEF, présidé par l’évêque du Havre Mgr Brunin, estime dans un document qu’il faut poursuivre le dialogue :
“Le Conseil Famille et société de la Conférence des évêques de France propose donc ce texte pour aider les communautés catholiques à surmonter leurs différences d’approche et à approfondir le dialogue. Si la foi chrétienne est bien une ressource qui donne sens à nos vies, alors il est possible de s’écouter et de s’entendre pour dire en quoi elle est aujourd’hui source d’orientation et d’inspiration éthique au sein d’une société pluraliste et sécularisée.”
Plus loin, le document reconnaît que le dialogue a été inexistant :
“Durant toute cette période, le débat recherché a bien eu lieu et les contributions des parties prenantes, y compris celles des religions ont pu être exposées. Pour autant, le sentiment demeure que ces contributions n’ont pas été écoutées ou comprises.”
Le document encense ensuite la démocratie et la laïcité, alors même que le peuple n’a pas été écouté et que l’Etat, en dénaturant le mariage, s’est érigé à la place du Créateur, dans une logique totalitaire :
“L’exercice de la démocratie suppose d’admettre dès le départ que les divergences d’opinion sont légitimes. Sur cette base, les citoyens et leurs organisations peuvent exprimer librement leur point de vue, dans le respect des autres. Chacun mérite ainsi d’être écouté et respecté dans ses convictions profondes. Le débat doit normalement permettre d’améliorer un projet de façon à recueillir l’adhésion du plus grand nombre. Le mépris, la violence verbale ou physique n’ont pas leur place dans le jeu démocratique. Ils sont, pour les chrétiens, antagoniques avec la liberté religieuse dont ils se réclament.
La laïcité de l’Etat, telle qu’elle s’est approfondie en France depuis la loi de 1905 qui en définit les règles, ne fait pas obstacle à une expression des religions dans le débat public. La laïcité de l’Etat n’implique pas une laïcité de la société. La laïcité accueille dans l’espace public les opinions et contributions à la recherche de l’intérêt général, exprimées au nom d’une conviction religieuse ou spirituelle, car elle reconnaît la richesse du pluralisme. L’Eglise, comme toute association, peut faire entendre ses arguments ; les catholiques, comme tous les citoyens, peuvent prendre la parole. Bien sûr, il ne peut être question d’imposer la foi ou un point de vue religieux. La participation des catholiques au débat public se fait à partir d’une vision de l’homme qui trouve sa source dans la raison éclairée par la foi chrétienne.”
Un paragraphe est néanmoins intéressant, celui listant les différence entre mariage civil et mariage religieux. Malheureusement, il ne tire pas les conséquences :
“Les quatre piliers du mariage chrétien sont l’unité, l’indissolubilité, la fidélité et l’ouverture à la vie. Pendant longtemps, le mariage civil reflétait la même conception du mariage. Avec l’apparition du divorce, et plus particulièrement après l’introduction du divorce par consentement mutuel en 1975, le pilier de l’indissolubilité a disparu du mariage civil créant une distance avec le mariage religieux. Cette distance s’est encore creusée avec la disparition de l’ouverture à la vie comme élément essentiel du mariage civil. Elle s’aggrave encore d’avantage lorsque la différence sexuelle entre l’homme et la femme, élément fondamental pour penser l’alliance féconde à l’image de Dieu, est évacuée ou relativisée dans la définition du mariage civil. Il faut donc prendre acte du fait que mariage civil et mariage religieux ne recouvrent plus le même type d’engagement. Les conséquences :
- Les époux catholiques, astreints au mariage civil, continuent d’honorer les exigences civiques et éthiques de solidarité et d’engagement vis-à-vis des enfants et des tiers que le mariage civil, en tant qu’institution, continue de consacrer. Son ouverture aux personnes de même sexe ne modifie pas les exigences juridiques du mariage fixées par le code civil.
- Choisir de se marier religieusement, c’est consentir librement à un degré d’exigences qui complète et dépasse celles qui continuent d’être requises par le mariage civil. Ces exigences gardent aujourd’hui tout leur sens, un sens que renforce encore son caractère de choix minoritaire et librement consenti.”
La logique voudrait que, le mariage civil n’ayant plus aucune valeur, les catholiques n’ont plus l’obligation de s’y astreindre avant d’aller s’échanger leurs consentements devant l’Eglise.
Ce texte ne prend pas partie et ne défend pas les vérités évangéliques alors que l’essentiel est en jeu.
Il trompe les gens.
Ce texte est formidable d’intelligence et de logique
Oui ce texte est un reniement. Seul le dernier paragraphe semble appeler à une certaine résistance, et il est vrai qu’on se demande au nom de quoi cette république laïcarde et perverse pourrait exiger des futurs époux (je parle des vrais époux) de passer à la mairie pour une procédure dévoyée avant de se donner mutuellement un sacrement qu’elle ne reconnaît pas. Exigeons de dissocier totalement le désormais “pseudo mariage” civil et le mariage religieux, qui seul a un sens.
vive le consensus mou! Vingt Trois est parti mais nos évêques continue a tendre non seulement l’autre joue mais leur derrière!
nos évêques prônent le dialogue avec des gens qui n’en veulent pas
quand redescendront-ils sur terre ?
Il faut envoyer à Mgr Brunin le texte de l’homélie de François de ce matin 4 juin, sur le politiquement correct. Cela lui évitera peut-être de nous infliger cette “bouillie” insipide tant sur la forme que sur le fond.
En fait, ce nouveau “mariage” civil devrait être considéré comme une simple formalité, un “permis de mariage”, nécessitant un vrai mariage ensuite pour ceux qui veulent se marier.
Je suggère donc que ce pseudo mariage soit toujours à une autre date que le vrai mariage et que chacun y aille en tenue ordinaire, Ni belle robe (et pas blanche) ni costume ni invités ce jour là.
Mais sans toutefois tomber dans le jean crasseux et déchiré. Inutile de provoquer. La tenue de tous les jours suffira.
En ce qui me concerne, j’ai bien décidé de ne jamais reconnaître, assister, ou me manifester de quelque façon que ce soit (félicitations, cadeaux, etc) à l’occasion d’un de ces “pseudo-mariages” dévoyés, quels qu’en soit les protagonistes et quelles que puissent être les conséquences de mes rapports avec eux. Et mon refus consistera aussi à ne jamais utiliser le mot “mariage” pour désigner une de ces mascarades décadentes. Les mots ayant un sens, et quelle que soit la loi, on ne me fera jamais appeler un chat, “un chien” ou “un éléphant”. Alors, pourquoi pas le jean cradingue pour le passage à la mairie s’il reste obligatoire (et à quel titre ?), afin de bien manifester le mépris qu’il inspire désormais ?
Oui, vous avez raison, ce texte trompe les gens.
Pourquoi ? Car ce qui compte est d’obtenir l’approbation du monde en la personne de la démocratie française et de l’état français.
Ce monde qui hait Notre-Seigneur et pour lequel Celui-ci n’a pas voulu prier parce qu’Il commet le péché contre le Saint Esprit.
ce texte est un exemple caractéristique de la dialectique de la Conférence épiscopale