Nous avons tous suivi l’affaire Vincent Lambert que Jeanne Smits a relayée. Cette affaire remet en cause un point de la loi Leonetti :
“J’avais parlé de « coma pauci-relationnel » à propos de Vincent Lambert. Un professeur de neurologie contacté par Jérôme Triomphe, avocat de la famille Lambert, a souligné qu’il est dans le cas de Vincent impropre de parler de « coma » : il est dans un « état pauci-relationnel », puisqu’il est conscient de son entourage et interagit avec lui. Si bien qu’une pièce versée au dossier par le CHU de Reims – pour justifier l’euthanasie lente de Vincent Lambert ! – note qu’un examen approfondi réalisé par des spécialistes du coma en Belgique ont conclu que le patient est dans un « état de conscience minimale plus », « avec une perception de la douleur et des émotions préservées ».
Faut-il s’étonner dès lors que Vincent Lambert avait des épisodes « de pleurs, de cris, de sanglot (sic) » comme le précise le mémoire de défense du CHU de Reims par lequel il tentait de justifier la « décision médicale » de l’affamer à mort ?
Ce même mémoire croit pouvoir déceler des directives anticipées informelles de la part de Vincent Lambert, dont parlent sa femme et certains de ses frères et sœurs en expliquant qu’il a dit à l’occasion, avant son accident, ne pas vouloir être maintenu artificiellement en vie.
A la fin du mémoire de défense, on ose invoquer ceci :
« La volonté émise avant son accident par M. Lambert Vincent de ne pas être artificiellement maintenu en vie dans un état pauci-relationnel, a été rapportée par plusieurs membres de sa fratrie au Dr (…). »
Sans compter que la nourriture et l’hydratation ne maintiennent pas « artificiellement » la vie, fût-ce en état de coma, notons ici l’incroyable glissement. Peut-on vraiment imaginer que ce jeune homme ait su ce qu’est un état pauci-relationnel ? Qu’il l’ait prévu, et prévu aussi quel serait son sentiment en ce cas ? Prévu qu’il demanderait à mourir faute de nourriture et d’eau ? Deux, trois mots prononcés au détour d’une conversation permettent-ils de faire cette incroyable extrapolation dont un médecin peut s’emparer pour couper les vivres à un malade ?
Si c’est le cas – et c’est bien l’esprit de la loi Leonetti – il devient urgent de faire des directives anticipées écrites demandant de ne pas faire l’objet d’une décision d’abstention de soins ordinaires ayant pour objet de provoquer la mort ! Je crois bien qu’il va falloir rédiger une lettre type avec l’aide de médecins et de juristes spécialisés.”
Néanmoins, le cardinal Barbarin vient de déclarer :
“On a une loi qui a été votée en 2005, qui est une excellente loi, votée à l’unanimité du Parlement français, donc je ne suis pas le seul à la trouver bonne.”
Le problème est que cette loi permet à des médecins de supprimer l’alimentation et de faire mourir un patient de soif et de faim. Cette possibilité constitue une brèche car ce type de mise à mort étant particulièrement cruelle, il devient facile aux partisans de l’euthanasie de réclamer la légalisation de moyens plus expéditifs pour éviter de faire mourir de soif un malade, comme cela a failli être le cas avec Vincent Lambert.
L a loi Leonetti est très certainement, la moins mauvaise loi possible, la remettre en cause ,c’est ouvrir grand la porte au gouvernent qui désire faire voter une loi autorisant l’euthanasie active et le suicide assisté?
est-ce la loi qui est mauvaise, ou l’interprétation qu’en ont faite les médecins en question, qui mentent manifestement dans leur défense en attribuant à ce jeune homme une bonne connaissance de leur jargon médical
une action en justice contre ces individus permettrait d’éclairer ce point et peut-être d’améliorer ce texte
je ne vois pas l’utilité à sujet d ‘agresser le cardinal Barbarin qui n’est ni partie dans cette affaire, ni juriste ni médecin
Vous n’êtes pas juste. Le Cardinal Barbarin à dit aussi “une loi, c’est une loi. La vie, c’est la vie” précisant que la loi ne peut pas régler toutes les situations humaines. Soyez objectif et ne gardez pas que les propos qui justifient votre hargne contre tel ou tel. Sinon on ne vous lira plus.
Une question: pourquoi ce jeune homme n’est-il pas hospitalisé dans une unité spécialisée Pauci Relationnels?
Par refus médical? Manque de place? Éloignement de la famille? En tout cas, un CHU n’est plus le lieu de vie adéquat
pour un patient dans cet état. Il faut trouver une autre structure d’accueil, c’est probablement là le cœur du problème.
Complexe… Horrible…
Prions Dieu qu’il nous épargne d’avoir à affronter cette situation, pour nos proches et nous-mêmes.
Quant au Cardinal Barbarin, la charité chrétienne interdit tout commentaire.