Directeur diocésain de l’enseignement catholique de Seine-Saint-Denis, Pascal Balmand, 52 ans, père de 3 enfants, vient d’être nommé à la succession d‘Eric de Labarre. Normalien agrégé d’histoire, il a enseigné dans le public (à Paris X Nanterre, aux lycées français de Bruxelles et au lycée Hector Berlioz de Vincennes, Maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques à Paris et à l’INALCO) avant de faire le choix de Saint-Michel-de-Picpus, à Paris. En 2000, il prend la tête de ce groupe scolaire (plus de 4 000 élèves). Puis en 2006, il prend la direction de l’enseignement catholique en Seine-Saint-Denis. Il a été vice-président du SNCEEL, organisation professionnelle de chefs d’établissements dans l’enseignement catholique (2006), vice-président du bureau des directeurs diocésains (depuis 2012) et membre du comité d’écriture-relecture du nouveau statut de l’enseignement catholique.
En 2003, il déclarait à propos de l’enseignement catholique :
« Nous ne sommes pas l’école d’une contre-société ni une école ghetto ». « Nous sommes un point de contact entre l’Église et la cité, l’Église et les jeunes ».
Sa première mission sera de mettre en place le nouveau statut adopté le 18 avril par la Conférence des évêques de France.
Ce nouveau statut dispose que la proposition éducative spécifique de l’Eglise dans les écoles catholiques des écoles, n’est pas un « à côté », mais traverse toute l’activité de l’institution scolaire. C’est ainsi qu’est définie la mission du chef d’établissement, qui récapitule l’ensemble des aspects de l’éducation catholique, d’enseignement, d’animation et de fonctionnement, dans la dynamique pastorale. Le nouveau statut clarifie le rôle spécifique des autorités de tutelles (diocésaines et congréganistes) et du directeur diocésain, en tant que délégué épiscopal à l’Enseignement catholique.
Le statut présenté traite aussi de l’organisation territoriale en rappelant que le diocèse est le périmètre premier de l’Eglise, et donc de l’Enseignement catholique. Les périmètres académiques ou régionaux se comprennent donc comme « interdiocésains » et s’organisent en fonction d’un principe collégial.
La reconnaissance du rôle primordial des évêques diocésains, qui étaient jusqu’à présent bien souvent écartés de la vie des écoles catholiques, confisquées par le noyau dirigeant, jusqu’au “coup de gueule” de Mgr Cattenoz, peut s’avérer très intéressant pour la reconnaissance comme catholiques des établissements hors-contrat. C’est derniers, bien que souvent ‘authentiquement catholiques, sont bien souvent ignorés de la direction de l’enseignement catholique.
De très bonnes intentions qui, je l’espère, seront mises en application. L’enseignement catholique a tellement besoin de redevenir… catholique !
Attention à ne pas “radicaliser” l’enseignement catholique qui doit pouvoir rester l’école de tous ceux qui en font le choix quelques soient leurs origines sociale, ehnique ou religieuse. L’ouverture à l’autre, aux cultures différentes est essentielle. Ne pronons pas le rejet de la différence !