Le cardinal Vingt-Trois déclare dans La Croix :
“Heureusement, un nombre important de catholiques prend sa part du débat politique. Mais c’est peut-être un travers français que de penser que tout débat collectif est forcément politique. Or, certaines questions concernant l’existence humaine et l’avenir de l’homme ne se réduisent pas à des options politiques.
Sur le chômage ou la fin de vie, l’Église doit jouer un rôle qui n’est pas celui d’un acteur politique : elle provoque la réflexion et oblige le politique à prendre conscience qu’il n’est pas le tout de l’homme. Surtout quand le politique croit avoir les solutions de la vie éternelle : il supporte mal qu’il existe d’autres visions du monde que la sienne.
Que peut-on dire à tous les catholiques, notamment les jeunes, qui se sont investis dans la « manif pour tous » et risquent d’être déçus de voir leurs efforts se révéler infructueux ?
Je comprends bien qu’ils peuvent éprouver de la déception, voire de l’exaspération, mais je ne dirais pas que leurs efforts n’ont pas été couronnés d’un certain succès. Le premier succès, c’est d’avoir réussi à montrer qu’il n’y a pas une vision unique de la société. Nous avons provoqué le débat en perçant le mur du silence. On peut épiloguer sur les chiffres, mais la mobilisation nationale est réelle et très forte. Elle fait apparaître que les divergences sur le contenu ne se réduisent pas à une opposition catégorielle ou confessionnelle. Ensuite, l’éducation démocratique et la maturation doivent conduire à prendre conscience que le point de vue que l’on défend n’est pas forcément accepté. Mais aujourd’hui, l’ampleur et l’enracinement de la mobilisation manifestent que de nombreux Français sont capables de s’engager avec détermination, dans leur vie personnelle comme dans la vie sociale et politique, pour le mariage, la famille, l’éducation des enfants et des jeunes.”
C’est pas mal ça Monseigneur, et vous vous engagez avec détermination quand ?
Je préfère nettement ce point de vue à celui alambiqué et sans courage de Mgr; Podevin dans son entretien à radio vatican.
J’admire la sagesse évangélique de cet article.
Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et nos cris ne feront peut-être pas tomber les murs de Jéricho… Oui ! Il est possible que la loi soit imposée malgré la majorité… Mais ces « nombreux Français » qui sont capables de crier leur refus «avec détermination » seront-ils capables de continuer leur réflexion sur l’éducation à distinguer impérativement de l’enseignement ? Seront-ils capables de continuer leur réflexion sur la spécificité des rôles maternels et paternels ? Les évêques qui ont donné l’impulsion de ce mouvement de contestation donneront-ils l’impulsion et leur soutien actif et de longue haleine à cette réflexion indispensable ?
Sinon tout cela ne sera qu’un coup de bâton dans l’eau…
Si je me souviens bien, le cardinal Vingt-Trois, avait dit sa désapprobation des manifestations de rue, à l’époque il avait même dit que lorsqu’il voulait parler aux hauts niveaux du gouvernement il avait ses entrées.
Pas nous, donc nous sommes allé dans la rue par tous les temps, des vieux aux petits enfants, ça nous a couté au moins 100 euros par personne pour 2 manifs et des nuits ultra courtes et pour quelques enfants et mamans des gaz lacrymo. Mais enfin il reconnait que nous avons laissé une empreinte (et c’est pas fini). J’eusse aimé qu’il déclara quant à lui n’avoir rien obtenu par sa méthode (si tant est que ce soit une méthode) …
Effectivement et même il était absolument contre par exemple lorsque que nous sommes allé réciter pacifiquement un chapelet face au théâtre où il y avait la pièce blasphématoire de castelucci
il n’a jamais été ni soutenu les manifs contre l’avortement etc etc
Il ne s’est jamais engagé comme l’aurait fait Jésus ou ses apôtres comme le fait Philippe dans l’Evangile de ce jour