Premier vendredi du mois, 1er mars 2013
Début du mois de Saint Joseph (cf. > www)
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Comme nous sommes le 1er mars, je vais commencer par vous souhaiter aujourd’hui une très bonne et heureuse année !
Certains s’en étonneront peut-être, mais je leur rappellerai que, depuis l’instauration du calendrier julien (comme son nom l’indique, par Jules César, en 46 avant Jésus-Christ, cf. > www) et pendant près de seize siècles, l’année civile commençait le 1er mars (ce pourquoi les mois de septembre, octobre, novembre et décembre portent un nom qui est en rapport avec les chiffres sept, huit, neuf et dix indiquant leur rang dans l’année julienne, alors qu’ils sont actuellement les neuvième, dixième, onzième et douzième mois).
En France, cela ne fait que 446 ans (depuis l’entrée en application de l’édit de Roussillon du Roi Charles IX, le 1er janvier 1567) que l’année civile commence avec le mois de janvier.
Ces repères, qui sont établis pour marquer le début des années civiles, ont essentiellement un but fonctionnel et leur institution garde un petit côté arbitraire.
De toute manière et en définitive, j’estime qu’il n’y a jamais assez d’occasions pour souhaiter de bonnes choses aux personnes que l’on apprécie. Donc, je le redis : très bonne et heureuse année à vous!
Mais j’en viens à mon compte-rendu des activités du Mesnil-Marie pour le mois qui vient de s’achever.
Tout comme janvier (cf. > www), ce mois de février a été bien calme : les chutes de neige à répétition et le gel nous ont isolé pendant plusieurs nombreux jours : la circulation était quasi impossible ou dangereuse, même avec de bons pneus d’hiver.
Frère Maximilien-Marie n’a pas pu se rendre à la Sainte Messe pour la fête de la Chandeleur, pour le dimanche de la Quinquagésime, puis à nouveau pour le deuxième dimanche de carême.
Ce dernier dimanche, la burle soufflait furieusement, mugissait, tournoyait, s’insinuait partout, faisait danser devant nos fenêtres une multitude de flocons affolés qu’elle avait arrachés à nos hauts plateaux, sur lesquels elle a provoqué, m’a-t-on dit, des congères impressionnantes, puisque certaines auraient atteint jusqu’à six mètres de hauteur.
Mais peut-être ne savez-vous pas ce qu’est la burle?
C’est le nom donné ici à un vent du Nord extrêmement violent qui souffle en hiver sur les plateaux du Vivarais et du Velay : comme je l’ai dit, elle soulève et fait tournoyer la neige, provoquant de spectaculaires congères.
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle peut refermer derrière une voiture une route dont la voie avait été ouverte par le chasse-neige quelques instants auparavant, la prenant au piège. Elle désoriente totalement, parce qu’elle ôte toute visibilité et empêche de retrouver les repères ordinaires : reliefs, rochers et ravins, virages du chemin, maisons elles-mêmes… qui disparaissent sous des amoncellements de poudreuse.
Les récits anciens ne sont pas avares de ces cas de personnes mortes de froid, égarées, désorientées par la burle, parfois à quelques dizaines de mètres d’une maison qu’elles n’ont pu atteindre!
Le mercredi des Cendres, notre Frère a tenté de franchir le Mézenc, mais je l’ai vu revenir environ une heure après son départ. Il avait dû rebrousser chemin à quelque douze kilomètres d’ici.
Quant à la récollection de préparation au Carême programmée pour la fête de la Sainte Face (mardi gras), elle avait dû être tout bonnement annulée…
Pour que vous puissiez vous faire une idée du hameau et de notre Mesnil-Marie sous la neige, j’ai demandé à Frère Maximilien-Marie de réaliser une mini-vidéo. Elle a été filmée le lundi 11 février en deuxième partie de matinée (un peu avant l’annonce de l’abdication du Souverain Pontife Benoît XVI) ; ce n’était pas un jour de burle, car il eût été impossible que notre Frère restât dehors et l’impression ne pourrait alors pas être aussi paisible!!!
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Ces longs moments d’isolement (puisque il peut arriver que nous ne rencontrions personne pendant plusieurs jours) ne nous sont absolument pas pesants. Nous n’avons jamais le temps de nous ennuyer : il y a tant de choses à faire dans notre Mesnil-Marie!
Frère Maximilien-Marie et moi étudions et lisons davantage ; nous en profitons pour accomplir tout un tas de petits bricolages intérieurs ; nous travaillons sur les projets concernant les activités à venir… etc. Ainsi, par exemple, il nous a fallu arrêter dès à présent les dates des promenades contées de l’été prochain et planifier un certain nombre d’autres activités jusqu’au mois de septembre.
J’en profite pour signaler que notre voisine et amie Pascale, qui nous a encouragés et aidés lors de notre installation dans ce hameau, il y a bientôt cinq ans, a créé un blogue pour présenter sa maison, « le Hameau Gourmand », qui n’est plus chambres et table d’hôte, mais désormais gîte, mis en location (ce n’est d’ailleurs pas l’unique gîte du hameau, puisqu’il y a aussi « le Chat l’Heureux » qui a une page sur ce site > www).
Comme nous n’avons pas de vraies capacités d’accueil au Mesnil-Marie, il est bon que vous sachiez que, dans le cas où vous envisageriez un séjour pour vous reposer et découvrir notre magnifique contrée, vous avez cette possibilité de location, à quelques dizaines de mètres de nous seulement.
Pour visiter le blogue du « Hameau Gourmand », cliquez ici > www.
Sur le cliché ci-dessous, vous pouvez situer le Mesnil-Marie et les gîtes voisins (cliquer sur la photo pour la voir en plus grand).
Le 20 février, nous avons eu notre Veillée Culture & Patrimoine mensuelle.
Comme d’autres que moi en ont fait un compte-rendu, et pour ne pas trop rallonger cette chronique, je me contente de vous renvoyer à ce qui en a été publié sur la lettre d’information de Mézenc.fr , ici > www.
Je ne veux pas m’appesantir encore une fois ici, puisque je me suis exprimé à plusieurs reprises sur ce sujet dans de précédentes publications (cf. > www, www, www et www), sur l’abdication de notre Saint Père le Pape Benoît XVI.
Sans doute est-elle l’évènement majeur qui a marqué l’histoire de notre Eglise Catholique Romaine, et peut-être de l’histoire du monde contemporain tout entier, en ce mois de février 2013.
Désormais, j’ai déjà eu l’occasion d’insister là-dessus, il importe surtout de prier pour le Conclave et pour l’élection du prochain Souverain Pontife (proposition de prière ici > www).
Seulement, je n’ai pu m’empêcher de me faire quelques réflexions à propos de cette multiplication des Messes d’action de grâces pour le pontificat qui vient de s’achever.
Bien sûr, je ne conteste pas – loin de moi cette idée! – la nécessité de rendre grâces à Dieu pour ces presque huit années de pontificat et pour toutes les bonnes choses accomplies par Benoît XVI pour le bien de la Sainte Eglise et des âmes, au premier plan desquelles je place le motu proprio Summorum Pontificum cura.
Toutefois, je m’interroge très sérieusement (je pose simplement la question, je ne dispose pas de la réponse) sur ce qu’il y a en vérité dans le coeur et dans l’esprit de certains prêtres et évêques qui célèbrent ces Messes d’action de grâces, et sur leur sincérité à remercier Dieu pour ce que ce pontificat a voulu redonner à l’Eglise, en particulier dans le domaine liturgique et dans ses efforts pour faire cesser certains abus, certaines fausses interprétations du second concile du Vatican, certaines pernicieuses erreurs doctrinales… etc.
Quand on sait que ces prêtres ou évêques se sont opposés – et s’opposent encore plus ou moins – à l’application du motu proprio Summorum Pontificum, et qu’ils pratiquent de manière habituelle – dans leur pastorale et dans leur façon de célébrer – ce que Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a fermement réprouvé, n’est-il pas bien naturel de se poser ces questions?…
Leurs Messes d’action de grâces sont-elles de pur formalisme ecclésiastique, plus ou moins obligées en raison de l’impact médiatique? Ou bien sont-elles une action de grâces pour être « débarrassés » d’un Pape dont ils n’ont jamais vraiment compris l’intelligence, la profondeur, la clairvoyance, la sagesse, et les actes de gouvernement, jugés par trop conservateurs?
Je ne peux m’empêcher de penser au nom populaire donné à ces curieux rembourrages qui firent fureur, en particulier dans la mode des dernières décennies du XIXe siècle, pour augmenter le volume apparent du postérieur des dames, et qui – par métonymie – est familièrement utilisé pour désigner les hypocrites!
Tout en vous encourageant à bien soutenir vos efforts et pénitences de Carême, permettez-moi tout de même, sur un mode plus léger, de vous montrer pour terminer le « bonchat de neige » que Frère Maximilien-Marie a confectionné pour moi…
Pour aider et soutenir le Refuge Notre-Dame de Compassion > www