Vendredi des Quatre-Temps de printemps 22 février 2013,
Fête de la Chaire de Saint-Pierre.
Basilique Saint-Pierre au Vatican : reliquaire de la Chaire de Saint Pierre
(Gian-Lorenzo Bernini – cliquer sur la photo pour la voir en grand)
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
« L’institution de la solennité de ce jour a reçu de nos ancêtres le nom de Chaire, parce qu’il est de tradition que Pierre, prince des Apôtres, fut mis à pareil jour, en possession de son siège épiscopal. Les fidèles célèbrent donc à juste titre l’origine de ce siège, dont l’Apôtre fut investi pour leur salut par ces paroles du Seigneur : Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église », nous dit Saint Augustin dans l’homélie qui a été retenue pour le deuxième nocturne des matines de ce jour (4ème leçon de matines).
Dans les circonstances particulières actuelles de notre Eglise Catholique Romaine, nous prions avec encore plus de ferveur pour la Papauté, pour celui qui va en déposer la charge et pour celui qui sera appelé à la reprendre…
Bien sûr – comme cela se produit à chaque fois – , l’élection d’un nouveau Pape alimente de véritables fantasmes : il y a par exemple ceux qui scrutent fébrilement de prétendues prophéties ; il y a aussi les « catastrophistes » qui vaticinent sur la fin des temps ; et il y a des progressistes dégénérés qui revendiquent, uniquement pour sa couleur de peau, un « pape noir », ce qui – en ont-ils conscience? – est une forme de pur racisme…
Pour ce qui me concerne, je me suis fait la réflexion suivante : selon toute vraisemblance, le prochain Souverain Pontife – contrairement à ses quatre prédécesseurs – sera un homme qui n’aura pas participé aux travaux du second concile du Vatican.
Par le fait même, il aura forcément un autre regard sur celui-ci, un autre recul par rapport à cet évènement : ceci pourrait être véritablement « libérateur », pourrait augurer d’une manière vraiment différente d’en recueillir l’héritage, pourrait permettre d’en liquider le prétendu héritage, pourrait entraîner un nécessaire affranchissement de ce soi-disant « esprit du concile » qui a empoisonné cinquante ans de la vie de l’Eglise : « A falso concilii spiritu, libera nos, Domine! » : du faux esprit du concile, délivrez-nous, Seigneur!
Le nom que choisira le nouveau Pape sera, d’une certaine manière, révélateur de la tendance que l’élu voudra imprimer à son pontificat, et nous en laissera présager quelque chose dès l’annonce du cardinal protodiacre à la loggia de la Basilique Vaticane…
A ce sujet, et dans une tonalité plus légère, je me suis penché sur la liste des Pontifes Romains (vous savez que je suis un chat prisant particulièrement l’histoire de l’Eglise) pour regarder – par pur jeu intellectuel – les noms et les numéros qui sont « disponibles », dans le cas où le nouveau Pape choisirait de reprendre le prénom de l’un de ces prédécesseurs. Je ne fais point de pronostics, il s’agit d’une simple curiosité féline, et de toute façon rien n’exclut que le nouvel élu choisisse un nom n’ayant pas été porté par un précédent pontife.
Ainsi…
Le prénom qui a été le plus porté par les Papes a été celui de Jean (c’est d’ailleurs Jean II qui en 533 fut le premier à changer de nom : il se prénommait Mercurius et ne voulut point porter sur le trône de Saint-Pierre le nom d’un dieu païen). Si le nouveau Pape choisissait de reprendre ce prénom, il serait Jean XXIV.
Les noms qui furent ensuite les plus fréquemment utilisés furent, à égalité, Benoît et Grégoire : nous pourrions donc avoir Benoît XVII ou Grégoire XVII.
Vient ensuite le prénom Clément, auquel cas nous aurions Clément XV.
Puis, à nouveau à égalité, Léon et Innocent, qui pourraient nous amener alors Léon XIV ou Innocent XIV.
En septième position vient le prénom Pie, qui nous vaudrait Pie XIII.
A égalité au huitième rang sont Etienne et Boniface, qui feraient Etienne X ou Boniface X.
Au neuvième rang, Alexandre et Urbain : ce seraient Alexandre IX ou Urbain IX.
En suite de quoi pourraient venir Paul VII et Adrien VII.
Puis, en onzième place les prénoms Sixte, Martin, Célestin et Nicolas, qui feraient Nicolas VI, Célestin VI, Martin VI ou Sixte VI (ce dernier ne serait pas très facile à porter!).
En douzième position nous avons Eugène, Honorius, Anastase et Serge, qui seraient tous accompagnés du chiffre V.
Qui porteraient le numéro IV viennent ensuite les prénoms Jules, Calixte, Lucius, Victor et Sylvestre.
Après quoi nous pourrions avoir Jean-Paul III, Marcel III, Gélase III, Pascal III, Damase III, Agapet III, Marin III, Théodore III, Adéodat III ou Pélage III.
Enfin, pour les prénoms qui n’ont été portés qu’une seule fois sur le trône de Saint Pierre vient une liste – la plus longue – de prénoms qui nous donneraient: Landon II, Romain II, Formose II, Valentin II, Zacharie II, Constantin II, Sisinnius II, Conon II, Agathon II, Vitalien II, Séverin II, Sabinien II, Vigile II, Silvère II, Hormisdas II, Symmaque II, Simplice II, Hilaire II, Zozime II, Sirice II, Libère II, Marc II, Miltiade II, Eusèbe II, Marcellin II, Caius II, Eutychien II, Denys II, Corneille II, Fabien II, Antère II, Pontien II, Zéphyrin II, Anicet II, Télesphore II, Hygin II, Evariste II, Anaclet II, Lin II…
Quant au prénom Pierre, on sait que jusqu’à présent aucun des pontifes qui se sont succédés n’a voulu le reprendre, puisqu’il leur semblait qu’il eût été inconvenant que d’autre que l’Apôtre et premier de tous les Papes portât ce nom donné par Jésus Lui-même au chef du Collège Apostolique.