Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne, a adressé un message aux catholiques du diocèse, le 17 février. Il y écrit :
“Des interpellations me parviennent concernant le projet de loi pour le mariage pour tous et, surtout, sur l’attitude des évêques ou des communautés, bref sur l’engagement de l’Eglise :
« L’Eglise en fait un peu trop contre le mariage pour tous … » ; « Il y a bien d’autres combats à mener en ce moment … » ; « Pouvez-vous nous soutenir davantage pour la famille … » ; « L’évêque est trop silencieux, il devrait parler … ».
Je les entends. Ne vous offusquez pas si vous n’en partagez qu’une sur deux ! Leur tonalité est parfois dure. A la faveur du carême, j’essaie de les accueillir, mieux, d’accueillir ceux qui les lancent. Je ne mets pas en doute leur sincérité. J’essaie aussi de les insérer dans ma prière et ma réflexion. Je vous en livre quelques éléments. Ils sont peut-être un peu difficiles. Les questions humaines sont toujours complexes.
Après un développement sur le carême et la nécessaire conversion de chacun, Mgr Lebrun ajoute :
“Certains sont plus sensibles à ce qui dénature les liens sociaux ; d’autres les liens familiaux. Faut-il les opposer ? Nous savons combien la fragilité des uns entraîne celle des autres. Pour y porter remède les moyens sont multiples, aucun infaillible. Tous doivent prendre le chemin de la vérité et de l’amour, par notre conversion.
L’actualité du mariage s’est imposée dans le calendrier politique. Pouvons-nous nous en abstraire ? Nous recevons de la nature et de la sagesse humaine, d’une longue maturation éclairée par la Parole de Dieu, et de combats politiques et spirituels, la Bonne nouvelle du mariage : l’union indissoluble de l’homme et de la femme, ouverte sur le don de la vie et source de la filiation. Nous avons la responsabilité devant Dieu et devant l’histoire d’en vivre de notre mieux. Et, pour cela, continuons à la proposer comme fondement de la société des hommes, don mystérieux et source inépuisable de bonheur.
Parmi nous, et autour de nous, des personnes sont confrontées à une autre réalité : une attirance pour une personne du même sexe. Elles posent des questions auxquelles nous ne savons pas répondre totalement. Leurs proches et elles-mêmes sont encore peu accueillis dans leurs interrogations et les conséquences de ce qu’elles vivent. Pour certaines, le désir d’enfants rend encore plus dramatique leur situation. Notre responsabilité à l’égard des enfants, qui sont en jeu, est encore plus grande.
Conscient de cela, j’ai encouragé le dialogue avec les hommes et les femmes homosexuels. Une équipe diocésaine s’est mise en place, écoute, se forme, propose le dialogue. Personnellement, j’y suis engagé. Celui-ci n’est pas facile dans le temps agité des débats actuels. Il est parfois ponctué d’invectives qui font mal. Inventons des chemins pour que tous se sachent aimés. Ne devrions-nous pas proposer des espaces d’accueil, de parole et de vérité aux personnes concernées ?
Par ailleurs, je rends grâce à Dieu pour le dialogue avec les parlementaires, favorables ou non au projet de loi. Il se révèle serein car personne ne fait le fier. Quoi qu’il en coûte, l’Evangile invite au dialogue et il ne s’arrêtera pas après le vote. Nous continuerons la route ensemble.
Puis il invite les catholiques à ne pas fuir l’actualité :
“Tant que le débat est là, il est juste que nous proposions, pacifiquement, l’amour d’alliance tel que Dieu l’a inscrit dans notre chair. La prière et le jeûne sont des voies tout indiquées pour manifester notre amour et notre foi, et purifier ce qui doit l’être dans nos coeurs (mépris des personnes, indifférence, colère …). Deux questions complémentaires peuvent nous aider à voir clair :
Quel regard je porte sur celui qui ne pense pas comme moi, dans la communauté ou à l’extérieur ? Est-ce un ami dans le Seigneur ? Qu’est-ce que je dis de lui ?
Ai-je mis sous le boisseau, peut-être pour esquiver l’opposition, la vérité et la beauté de la vocation humaine révélée par Jésus ? Qu’est-ce que je fais de cet héritage que l’Eglise nous confie ?
Les différents modes d’expressions, dans le respect de la démocratie et, mieux encore, vécus dans un esprit évangélique, sont bienvenus. Il ne m’appartient ni d’en privilégier un plus qu’un autre ni de les mener. En conscience, et en pleine harmonie avec tous mes frères évêques de France, je soutiens les initiatives qui ont pour but d’appeler nos parlementaires et gouvernants à choisir courageusement une voie nouvelle.”
La prière et le jeûne… En termes d’images n’est-ce pas un peu court, un peu raser les murs, un peu service minimum. En outre ce n’est pas de l’homosexualité qu’il est question mais du mariage et de l’adoption. Le texte n’a été adopté qu’en première lecture par l’A.N.. On fait quoi par rapport au Sénat et à la suite…en dehors de la prière et du jeûne?
Je crains fort que ce soit avec des tergiversations de cette nature qu’ on en arrive à cela !!!!!! COMME JÉSUS ET PAS AUTREMENT = LA VÉRITÉ [ AVEC CHARITÉ !!! ] , simple et entière. Tout de suite! Un mal doit être connu comme un mal pour ne pas laisser entrer le ver dans le fruit : la compassion reste entière dans la vérité. La “tricherie” (involontaire!) guette dans ses filets les circonvolutions dont le malade finit par tirer les ficelles! Et voilà où nous en sommes!
Réponse à la Q1 : Je dis de lui que c’est “un ami dans le Seigneur” s’il reconnaît le Seigneur comme les chrétiens le reconnaissent: S’il lui obéit dans les commandements qu’il nous fait. Lui et moi respectons le commandement suprême “aime ton prochain comme toi-même” et l’enseignement “de porter sa croix” au modèle du Christ et avec sa force car “sans Lui nous ne sommes rien”. L’amour exige le respect et l’estime du prochain mais pas de ses errements, comme l’amour de soi, bien compris, exige le respect et l’estime de soi-même et pas l’acceptation de ses propres errements.
En particulier nous devons tous aimer les blessés de la vie et l’homosexualité est une blessure psychologique et non une nature, or un blessé ne peut prétendre devenir guide de cordée. Aimer les autres c’est aussi aimer les enfants au point de ne pas vouloir en fabriquer pour soi par GPA ni en prendre aux couple blessés par une stérilité mais prêts à assumer un rôle parental hétérosexuel, seul modèle naturel (et la nature fut créée bonne par Dieu) valable pour développer la pleine humanité des êtres humains.
S’aimer et porter sa croix c’est endurer sa condition blessée et tenter d’y remédier avec l’aide du Christ et grâce de Dieu.
Mais le Christ n’a pas hésité à tancer et même invectiver : je n’arrêterai donc pas de militer contre toutes les déviances que le diable inspire aux beaux-parleurs à partir des souffrances de l’humanité.
Réponse à la Q2 : Je ne comprends pas cette catho-langue ambiguëe; à qui est-ce adressé ? De quelle vocation parle t’on ?
Réponse à la Q2 : Je ne comprends pas cette catho-langue ambiguë; à qui est-ce adressé ? De quelle vocation parle- t-on ?
Mgr Lebrun utilise la 1ère personne pour énoncer les questions que chaque chrétien devrait se poser.
La vocation signifie mère ou père de famille, religieux,…
Dans un contexte de provocations anti chrétienne, la réaction violente de certains chrétiens excités est toujours possible.
Je remercie Mgr Lebrun que j’ai connu à St-Denis pour sa tempérance pour autant je suis d’accord avec la réponse 2.
Mon curé qui proclame : “Ayons confiance en l’Homme” en fin de messe se situe dans l’athéisme et est maudit par le prophète Jérémie. Je n’aime pas ce curé qui ne lit pas la Bible et qui m’attriste profondément. Ce n’est pas un ami dans le Seigneur, j’en suis désolé…ce n’est plus un errement !