Dans Le Figaro Magazine, Jean Sévillia dresse un portrait de Mgr Claude d’Agens, évêque d’Angoulême :
“Elu en 2008 au fauteuil de René Rémond, Mgr Claude Dagens ne craint pas d’être qualifié d’« aumônier de l’Académie française », titre naguère décerné au père Carré. Celui-ci, disparu en 2004, reste son modèle sous la Coupole. Un ecclésiastique académicien, souligne Mgr Dagens, doit certes participer aux travaux de l’illustre compagnie, mais en même temps manifester sa mission « par le secret des dialogues personnels ».
Né à Bordeaux en 1940, Claude Dagens est un brillant sujet que ses études conduisent à Paris et à Rome : Ecole normale supérieure, agrégation de lettres classiques, licence de l’Institut pontifical d’archéologie chrétienne. Un temps professeur de lettres dans sa ville natale, il poursuit ensuite des recherches en iconographie paléochrétienne à l’Ecole française de Rome. Entré au séminaire à son retour en France, ordonné en 1970, il est prêtre à Paris, pendant deux ans, à Saint-Jacques-du-Haut-Pas. En 1972, revenu à Bordeaux, il exerce son ministère dans une paroisse, tout en soutenant une thèse de théologie et en enseignant au séminaire diocésain, ainsi qu’à l’Institut catholique de Toulouse. En 1975, il soutient une deuxième thèse, de lettres celle-ci, sur saint Grégoire le Grand, pape et Père de l’Eglise qui lui a appris « l’espérance en des temps d’épreuves ». En 1987, il est nommé évêque auxiliaire de Poitiers ; en 1993, évêque coadjuteur, puis évêque titulaire d’Angoulême, charge qu’il occupe depuis vingt ans.
ans ce livre d’entretiens avec Jean-Marie Guénois, le chroniqueur religieux du Figaro, Mgr Dagens raconte non seulement son parcours d’intellectuel et de prêtre, mais il éclaire son positionnement sur l’échiquier du catholicisme. L’homme n’est pas un progressiste, au sens que ce mot revêtait il y a quelques décennies. Il ne se prive d’ailleurs pas de critiquer la dérive politique de toute une génération qui, au temps de sa jeunesse, lisait les Evangiles avec les lunettes de Marx. Ayant appartenu à la mouvance de Communio, cette revue qui entendait s’inscrire dans la continuité de Vatican II sans renier la tradition de l’Eglise, il a lu très tôt Joseph Ratzinger. Aujourd’hui que celui-ci est devenu Benoît XVI, Mgr Dagens est-il pour autant à l’aise avec toutes les orientations du pontificat ? L’expression « nouvelle évangélisation », qui vient de Jean-Paul II, ne lui plaît guère, comme il s’en explique auprès de Guénois, et l’évêque d’Angoulême, dans son diocèse, passe pour rétif envers les communautés nouvelles et les milieux traditionalistes fidèles au pape, qui sont pourtant des pépinières de vocations.
Depuis son fameux rapport de 1994 (Proposer la foi dans la société actuelle) et sa Lettre aux catholiques de France (1996), Mgr Dagens maintient une ligne de dialogue avec la laïcité et la culture contemporaine. Cette volonté de dialogue est-elle toujours réciproque ? L’actualité la plus récente permet d’en douter.
Ce livre constitue néanmoins un précieux témoignage sur notre époque. Une grande force se dégage des pages où l’auteur évoque avec émotion ses parents, qui n’avaient que leur certificat d’études, tout comme celles où l’homme de foi, nourri spirituellement par l’adoration eucharistique, se réfère à « la source, qui est Jésus ».”
Mgr Dagens aura 73 ans en mai prochain.
Comment ne s’aperçoit-on pas qui il est vraiment ? F.M .:.
Merci à Claude Dagens pour sa cravate: enfin un qui ne suit pas l’ “épiscopalement correct ” et qui reste fidèle à lui-même.
“vive la République!” aime à dire notre évêque à la fin de certains de ses discours, ce qui lui vaut d’apparaître comme ‘le meilleur” dans le “Trombinoscope des évêques de France 2012” que publie le progressiste maximal Christian TERRAS.
Homme de Dieu il l’est certainement, homme de cour auprès des politiciens de toutes couleurs aussi – en discriminant toutefois tous ceux qu’il estime réactionnaires!
Trop occupé à écrire, à donner des conférences et à agir en homme d’influence hors de son diocèse, il ne lui reste plus de temps pour suivre de près ses prêtres diocésains, dont la relève sera nulle pour la période 2007-2019.
Pour cet ancien directeur de séminaire, pas de salut en dehors des séminaires interdiocésains, et tant pis pour les garçons qui désirent une formation plus stricte, ils la trouvent dans le clergé régulier ou dans un autre diocèse. (On bouche les trous avec des Chanoines de St Augustin et quelques Frères de St Jean, voire un Père Trinitaire.)
Nous prions pour son successeur dès 2016.
àl’attention du Modérateur: je vous prie de rectifier mon commentaire à la place du paragraphe j’aurais dû mettre : <Homme de Dieu il l’est certainement, homme d'influence auprès des gens d'Église ou de pouvoir de toutes couleurs aussi – en discriminant toutefois tous ceux qu’il estime réactionnaires! <
Permettez moi de rigoler quand je lis “volonté de dialogue” de cet évêque. Dialogue
Suite liée à un problème d’ordinateur.
Dialogue avec certains, oui: messe de minuit dans la prison d’Angoulême, souhaits de bons ramadan avec les musulmans.
Mais dès qu’il s’agit d’écouter les fidèles traditionnalistes fidèles à Rome et au Pape, dès qu’il s’agit de lui demander de mettre en application le Motu Proprio, c’est le refus catégorique avec même, une certaine forme de menaces envers ceux qui oseraient passer outre aux oukases de Mgr.
Ces gens soit ont des problèmes psychologiques (je l’ai entendu le dire) soit seraint au service, je cite, “d’idéologies suspectes et sans rapport avec la doctrine chrétienne” (suivez mon regard).
Certes, les évêques sont les successeurs des apôtres. mais n’oublions pas que, parmi ceux-ci, il y avait Pierre mais aussi un certain Judas…et que celui-ci a fait des émules.