Je reproduis ci-dessous une dépêche publiée sur le site du Nouvel Observateur, car elle est riche d’enseignements pour nous à l’heure de l’agit-prop pour le « mariage » gay.
L’université de Toronto désapprouve un programme de soutien offert par un centre catholique proche de son campus à des personnes éprouvant des inclinations homosexuelles et désireux de vivre chastement, a indiqué jeudi à l’AFP une porte-parole de l’établissement.
Le groupe – baptisé Courage – du Centre Newman offre un « soutien spirituel » aux jeunes adultes attirés par le même sexe et désireux de vivre chastement conformément à l’enseignement catholique, indique le site internet de ce centre constitué comme une paroisse indépendante, situé tout près de l’université canadienne et fréquenté par de nombreux étudiants.
Selon sa porte-parole Laurie Stephens, l’université de Toronto a reçu « plusieurs plaintes » relatives à ce programme de la part de personnes fréquentant le centre. Un paroissien du Centre Newman, cité jeudi dans The Globe and Mail, a dénoncé « le préjudice causé (par le programme Courage) aux jeunes gens vulnérables qui sont aux prises avec leurs problèmes d’identité sexuelle ».
Le Centre Newman est un « partenaire pastoral reconnu » de l’archidiocèse de Toronto, affirme-t-il, tandis que la doctrine suivie est celle exposée dans une lettre pastorale de l’épiscopat canadien.
Ce dernier y insiste notamment sur « le respect et la compassion » dus aux homosexuels et dénonce toute discrimination à leur égard, mais déclare aussi que tout acte sexuel en dehors du mariage hétérosexuel est « moralement mauvais ».
Après enquête, la vice-présidente de l’université chargée des ressources humaines, Angela Hildyard, a informé le Centre que son programme de chasteté pour les homosexuels était « incompatible avec les valeurs de l’université, telles l’interdiction des discriminations » et « l’acceptation de la diversité, raciale, sexuelle ou religieuse ».
Mme Hildyard a suggéré début décembre au Centre Newman d’interrompre ou de ne plus promouvoir ce programme et lui a demandé d’indiquer clairement qu’il n’avait aucun lien avec l’université de Toronto.
Sur son site internet, le Centre Newman souligne désormais que le programme en question « n’est ni offert par l’université de Toronto, ni lié à celle-ci ».
L’archidiocèse a pour sa part proposé à l’université une rencontre pour débattre de la question, a indiqué à l’AFP son porte-parole Bill Steinburg.
Bref, les autorités catholiques canadiennes sont sommées de s’expliquer, de s’excuser et de se cacher, et même de « débattre » d’une question qui, à tout le moins, relève de la liberté individuelle.