Le 14 décembre, Mgr Hervé Gaschinard, évêque d’Aire et Dax, a publié un texte sur le mariage, dont voici un extrait :
- “L’intention pour plus d’égalité repose sur une confusion. Les partenaires de même sexe n’accèderont pas à la procréation qui suppose la différence sexuelle. L’ouverture probable de la procréation médicalement assistée (PMA) deviendra alors discriminatoire puisqu’accessible seulement aux femmes, à moins que le législateur ne s’engage dans la gestation pour autrui dont les dérives ont déjà été présentées lors de la révision récente des lois de bioéthique.
- Une nouvelle définition du mariage changerait la fonction sociale de cette institution et affaiblirait la cohésion sociale qu’elle construit. Les modifications des modalités de l’état civil soulignent les bouleversements sociaux très graves en termes de filiation et de parenté, d’éducation et d’adoption.
- L’absence de référence aux conséquences prévisibles pour les enfants et l’absence de référence aux droits de l’enfant est frappante. Chacun a pourtant le droit de connaître ses origines et celui d’être élevé par ses parents.
- Les enfants de ménages homosexuels ne sont pas aujourd’hui des enfants adoptés, mais les enfants de l’un des partenaires. Ils peuvent d’ailleurs connaître leur deuxième parent ou son existence. Mais le projet de loi va établir de nouvelles discriminations entre eux et ceux des “nouveaux couples”.”
Une fois ces carences explicitées, Mgr Gaschinard invite ses fidèles à l’action :
- J’invite en premier lieu tous les fidèles catholiques à demander à Dieu, dans la prière et le jeûne, sa lumière pour nous-mêmes et pour les consciences de tous nos concitoyens. On choisira, personnellement ou en famille, ce temps de prière et de jeûne. Pour ma part, je le marquerai le vendredi 11 janvier.
- Je souligne à nouveau l’importance de reprendre le chemin du débat, à tous les niveaux, avec tous les élus (députés, conseillers généraux ou régionaux, maires), sans se contenter de réponses péremptoires, de slogans, ni céder à l’agressivité et à la violence verbale. Que chacun écrive une lettre manuscrite à ses élus, organise un vrai débat avec ceux qu’il rencontre habituellement.
- J’encourage ceux qui pensent, en conscience, qu’ils doivent manifester leur opposition à ce projet, à rejoindre les femmes et les hommes de bonne volonté qui se réuniront à Paris, le 13 janvier prochain. Comme citoyens, nous devons participer à la vie politique, en utilisant les moyens d’expression qui sont ceux de la démocratie participative. Des associations familiales, confessionnelles ou non, s’organisent. Vous pouvez, pour les rejoindre, consulter www.lamanifpourtous.fr ou manifpourtous40@gmail.com.