A la fin de sa conférence sur la famille, le cardinal André Vingt-Trois encourage les chrétiens à agir en politique :
“Encouragements donc aux chrétiens à prendre leurs responsabilités dans l’action politique et publique. Nous avons un lourd retard dans ce domaine car nous avons des traditions, des habitudes. Il y a une génération de catholiques qui ne veut pas se mêler d’actions publiques !
Nous sommes en temps de crise, comme vous savez, la crise est un moment de décision, où se dévoilent des enjeux et où se dévoilent les cœurs. Un moment de crise n’est pas agréable, pas facile à vivre, pas reposant, mais il est révélateur.
Premièrement, il y a les réactions agressives et irrationnelles qui dévoilent peut-être un enjeu caché, à défaut de présenter des arguments qui répondent aux questions que l’on pose. Il y a des questions auxquelles on ne répond jamais. Qu’est-ce que cela révèle ? Sans être paranoïaque, il y a quand même peut-être l’idée que la famille gêne. Car ce type de mouvement ne commence pas au mois de mai 2012. Dans l’administration par exemple, depuis un certain temps, des mots du vocabulaire changent ou disparaissent. Cette « normalisation » gagne du terrain. L’un des objectifs, c’est d’effacer le côté structurant de la relation familiale dans ce qu’elle imprime à l’exercice de la sexualité humaine.
Deuxième aspect de ce temps de crise : le dévoilement des cœurs. On repère ainsi des chrétiens qui finalement ne sont pas toujours bien mobilisés. Ils sont certainement de bonne volonté, ils veulent aider, mais ils sont peu mobilisés par la dimension sociale de la famille. Ils se situent davantage dans le domaine de la sanctification d’une expérience privée. Notre expérience familiale n’est pas seulement une sorte de fiche signalétique qui permet d’identifier notre famille par différence des autres, c’est un enjeu pour la société entière, et ce passage à la dimension sociale de la famille ne me semble pas aussi avancé chez tous les chrétiens. Peut-être un effet de génération ? Peut-être un effet de culture ambiante ? Quoiqu’il en soit, il y a encore beaucoup de travail à faire !”
Les chrétiens dans la vie publique, tout à fait d’accord…
Mais que les évêques n’ont-ils rien dit pdt l’élection présidentielle ! que n’ont-ils mis en garde contre le paquet de réformes sociétales proposées par un candidat ? s’ils s’étaient exprimés clairement sur le sujet, (s’ils en avaient alors eu le courage) nous n’en serions pas là aujourd’hui.
LES Français sont blasés les nombreuses abstentions aux élections le prouvent les politiques ne sont pas tous des modèles qui suscitent des vocations