C’est sous ce titre que le Républicain et catholique Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des Représentants des États-Unis, a donné à Politico, le 13 septembre, un commentaire cinglant sur les conséquences tragiques d’un film sur Mahomet, bête et méchant, nul et malfaisant qui a enflammé le monde musulman. Gingrich voit dans les gesticulations du gouvernement Obama la marque propre de l’idéologie de gauche. En ce sens, ce texte sera d’une lecture très profitable aux Français et particulièrement aux Français catholiques…
Le Président Barack Obama et la secrétaire d’État [ministre des Affaires étrangères] Hillary Clinton perpétuent de nouveau ce type de malhonnêteté intellectuelle qui paralyse la réaction des États-Unis aux islamistes radicaux.
Le Président a affirmé que nous devons nous opposer à « ce type de violence insensée qui a ôté la vie à ces fonctionnaires ».
Clinton a renforcé l’analyse [d’Obama] quand elle a déclaré : « Nous condamnons dans les termes les plus fermes cet acte insensé de violence ».
Ce concept de « violence insensée » est au cœur du refus de la gauche de faire face à la réalité des islamistes radicaux.
Ce ne sont pas des actes de violence insensée.
Ce sont des actes de guerre.
Notre ambassadeur en Libye et les trois autres américains n’ont pas été tués par une foule insensée. Ils ont été tués par un groupe d’hommes déterminés et armés possédant un équipement sophistiqué. Ces tueurs avaient pisté l’ambassadeur Christ Stevens jusqu’au consulat de Benghazi où il était plus vulnérable à une attaque et moins bien protégé. Ils ont lancé une attaque coordonnée de type militaire.
Nos quatre morts sont des victimes du combat comme n’importe qui en Irak ou en Afghanistan.
C’est une tragédie que le Président soit si impliqué dans cette vision du monde gauchiste, qu’il ne puisse même plus admettre les faits.
Il est inconcevable que ces attaques se soient passées en Égypte et en Libye le 11 septembre. Pourtant, quand je faisais hier matin à la télévision une connexion entre ces deux pays, le journaliste me demanda si j’avais des informations privilégiées. Il ne leur est pas venu à l’esprit que des attaques simultanées contre des ambassades n’étaient probablement pas une coïncidence.
Personne n’a cherché comment l’information sur ce film idiot avait touché les foules en Égypte et en Libye. De même, voici quelques années, personne n’a voulu savoir comment la colère contre les caricatures danoises s’était répandue dans le monde musulman.
La gauche se démène pour traiter chaque nouvel incident comme s’il survenait de manière isolée.
Ce matin, les gens demandaient comment on en était arrivé à un tel échec avec le peuple libyen. La naïveté [en français dans le texte] est sans fin.
La Libye était la seconde plus grande source de combattants anti-U.S. en Irak (la première étant notre “allié” l’Arabie Saoudite). Benghazi était le premier fournisseur de combattants anti-américains de Libye.
En raison des restrictions imposées par le Congrès et de la timidité de l’administration et de la bureaucratie, le fait est que nous en savons extraordinairement peu sur nos ennemis.
On devrait s’attendre à être surpris parce que nos élites se cramponnent à une fiction de “paix” alors que nos ennemis font la guerre.
La politique menée par Obama a rendu notre incohérence intellectuelle et notre incompétence stratégique pires encore.
Ce n’est pas par accident que notre ambassade au Caire a diffusé un communiqué humiliant, s’excusant auprès de ces personnes haineuses de les avoir dérangées par la liberté d’expression américaine.
L’ambassade s’est simplement contentée de suivre l’orientation donnée par Clinton, et mise au point voici des mois lors de ses réunions avec l’Organisation de la coopération islamique.
L’OCI mène depuis longtemps une campagne visant à manipuler le gouvernement américain afin qu’il reconnaisse toute critique ou toute référence incorrecte [sur l’islam] comme inacceptable.
Que personne ne se trompe là-dessus (…) la définition islamiste de blasphème détruira la liberté de parole américaine.
Le gouvernement Obama mène la guerre contre l’Église catholique tout en voulant apaiser les éléments les plus extrêmes de l’islam.
C’est la curieuse situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
nous payons le prix du discours du Caire